C’est le dernier né des groupes de Birmingham. Superfood est la quatrième lame qui vient s’ajouter aux trois mousquetaires de la ville dont nous avons déjà loué le talent prometteur : Peace, Jaws et Swim Deep.
Superfood : Ryan Malcolm (guitare), Emily Baker (basse), Dom Ganderton (chant/guitare), et Carl Griffin (batterie).
Avec ces quatre groupes-là et pour la première fois depuis bien longtemps, on entend vraiment parler d’un « rock de Birmingham ». La ville des Midlands n’a jamais vraiment eu les faveurs de l’histoire du rock, à l’opposé de Londres, Manchester ou Liverpool. Quand les Beatles cartonnaient surs les bords de la Mercey, puis dans le monde entier, Birmingham résonnait des accords des Moody Blues ou de Traffic. Ces plus récents représentants célèbres sont Editors et The Streets. Et la mention du Birmingham Sound évoque plus le reggae des 80’s (Steel Pulse, UB 40, Musical Youths ou The Beat) ou encore le heavy-metal des 70’s (Led Zeppelin, Judas Priest et Black Sabbath). Du côté du pop-rock, il y eut les fastes de The Electric Light Orchestra et Duran Duran dans les 80’s comme la pop sonique d’Ocean Colour Scene dans les 90’s. Mais c’est un peu maigre pour constituer un héritage réellement significatif.
Superfood est apparu dans notre viseur depuis un an environ, avec une succession de singles prometteurs : Bubbles, Melting, TV, Right On Satellite. Jouées avec des guitares énergiques et des rythmes festifs et groovy ces chansons mettent l’accent sur des mélodies lumineuses et bien construites, souvent doublées par des chœurs. Le groupe est même parvenu à reprendre avec bonheur le cultissime Fight For Your Right To Party des Beastie Boys.
Maintenant c’est l’album qui arrive. Don’t Say That paraitra dans un mois chez Infectious Records. Il est réalisé par Al O’Connel, qui a dans le passé travaillé avec Mark Ronson, New Young Pony Club et surtout les formidables Ecossais Django Django. C’est un choix qui apparait judicieux à la découverte de Mood Bomb le premier single extrait de l’album, dans lequel le travail de production apporte un plus très net par rapport aux premiers morceaux. En particulier le mix des voix et les constructions des chœurs sont brillamment arrangés.
C’est une rafraichissante chanson brit-pop au parfum 90’s. Basée sur une intrigante rythmique funky et des guitares grinçantes et joyeuses, elle diffuse à la fois mystère et bonne humeur.