C’est décidément LA grande tendance de notre MusicalBox en ce début d’année. L’électro-dance music règne dans nos colonnes depuis quelques jours, qu’il s’agisse d’Is Tropical ou de Museum Of Bellas Artes.
Elle constitue à nouveau l’ambiance du jour avec Ghost Culture.
Révélation de ce début d’année, Ghost Culture est l’alias de James Greenwood, un Londonien de 24 ans autodidacte qui enregistre et produit tout seul dans sa chambre une pop sombre et dansante, en suivant la figure imposée : 1 synthé Korg + 1 séquenceur + 1 rack d’effets = rien d’autre !
Dès How son premier titre mis en ligne sur Soundcloud, il est répéré par le DJ et producteur Erol Akan qui le signe sur son label Phantasy Sound, où il sympathise et collabore avec Daniel Avery. Il y publie début 2014 son premier single Mouth. C’est maintenant le tour de l’album éponyme Ghost Culture, un 10 titres qui vient tout juste de sortir.
On retrouve chez Ghost Culture l’habile mélange du noir et de la lumière. L’obscurité glauque et suintante de la dark-house pour back-room torride côtoie les paillettes du disco chic taillé pour le dance-floor. Les références classiques des experts en climats synthétiques sont bien présentes : Kraftwerk évidemment, mais on peut aussi citer Georgio Moroder ou Depeche Mode. Il y a aussi dans les constructions de ce musicien créatif un grand modernisme, digne des expérimentations de Caribou ou de son pote Daniel Avery.
Les chansons démarrent en général de manière conventionnelle (couplet-refrain) puis prennent la tangente dans des volutes d’effets sonores, s’évadent dans des tourbillons de claviers et des cliquetis de percussions électroniques. La belle voix mystérieuse de Greenwood distille en même temps de la joie et de la mélancolie avec un grand romantisme.
Sans doute Le meilleur héritier de New Order en 2015.