Découverte encore et toujours pour cette nouvelle chronique !
Boxed In illumine notre début d’année avec l’expression d’un funk urbain qu’on jurerait sorti des laboratoires de DFA à New York. Et pourtant ce quatuor est basé à Londres.
Ne cherchez pas des tronches de newbies arrogants chez eux. Oli Bayston, chanteur, clavier et leader du groupe arrive même avec un C.V particulièrement bien rempli. Il débute à Manchester au sein de Keith, un groupe qui remporte en 2006 le tremplin Road To V en compagnie de Bombay Bicycle Club. Après avoir laissé tomber au bout de sept ans pour déménager à Londres, il s’initie aux joies de la production en devenant l’assistant de Dan Carey (Franz Ferdinand, Hot Chip, Bat For Lashes, Toy). On le retrouve aussi comme clavier chez Willy Mason et Steve Mason, comme auteur pour The 2 Bears ou comme producteur en titre de The Bohicas, Baxter Dury, The Voyeurs et Lianne LaHavas. Pas mal comme carte de visite !
Mais l’appel de la musique est trop fort, et il réapparait sous l’identité de Boxed In, ainsi nommé d’après une peinture de Francis Bacon. Apparu depuis quelques mois sur les radars, il élabore avec ses acolytes Liam Hutton (Drums), Mark Nicholls (basse) et Jack Benfield (Claviers) une pop hybride, confectionnée avec exigence mais facile d’accès. On y perçoit l’effervescence de Hot Chip, les expérimentations de Breton, les canevas complexes de Foals ou l’élégance mélodique de New Order et Baxter Dury.
Les chansons sont d’une efficacité redoutable, mais en gardant un côté étrange et décalé. Des reflets troubles et kaléidoscopiques s’insinuent dans une pop d’apparence classique et sage. Une contamination insidieuse et délicieuse.
L’album sort le 19 janvier.