Une bonne nouvelle : voici déjà du neuf pour Champs !
Alors qu’on s’est à peine remis du déluge d’émotions provoqué par leur premier album Down Like Gold qui date de moins d’un an, le duo annonce la sortie le 23 février de son successeur VAMALA, chez Play It Again Sam.
Les deux frangins Champion (c’est leur vrai nom de famille, Michael et David de leurs prénoms) nous avaient enchantés avec leur premier disque tout en douceur, imprégné d’un folk sensible et intimiste, illuminé par la splendeur des harmonies vocales qui oscillaient entre mysticisme sombre et chaleur Californienne. Un des disques de l’année 2014 assurément.
Changement de décor avec VAMALA (en majuscule s’il vous plait), qui annonce une évolution vers un registre nettement plus pop. La pureté et le classicisme des arrangements acoustiques d’avant ont ouvert la porte à de l’électronique embarquée, sous forme de synthés 80’s et de drum-machines.
C’est inattendu, mais logique. Si Down Like Gold avait été auto-enregistré à domicile dans l’isolement de l’Ile de Wight, VAMALA lui est issu d’un déménagement du duo dans des studios Londoniens, précisément ceux de Dimitri Tikovoï (Goldfrapp, Placebo, The Horrors). Et on connait l’amour du Français pour les sons electro-pop des eighties.
On entend déjà les puristes et fans de la première heure grincer des dents. Ce serait une erreur. Car finalement, loin d’être une mutation vers une electro banale, les nouvelles chansons prennent une ampleur impressionnante. Les claviers et les machines ne sont que de nouveaux outils qui viennent s’ajouter à la palette joliment maitrisée par les deux frérots. La beauté des mélodies et l’orfèvrerie des chorales sont restées intactes et la nouvelle production les met encore mieux en relief.
Passée la surprise de la découverte de cette nouvelle mise en son de leurs chansons, on se rappelle que les influences marquantes du groupe ne sont pas des groupes trad-folks des 70’s, mais plutôt des aventuriers musicaux comme Beck, Flaming Lips ou MGMT. Finalement la modernité plus urbaine voulue pour VAMALA n’efface jamais le romantisme et la paix rurale de l’ile de Wight qu’on avait appris à savourer sur Down Like Gold.
Un bien beau deuxième album.