Suite de notre série des « revenants de l’été »…
… Aujourd’hui The Libertines.
On croyait avoir atteint le record d’hibernation musicale avec les 10 ans de silence de New Order. Mais eux font encore plus fort, et améliorent la marque avec 11 longues années d’absence. Leur dernier album, The Libertines, date en effet de 2004, année de la séparation du groupe.
Par contre ils ne sont pas vraiment restés discrets durant cette période, marquée par une avalanche de rumeurs et de faits divers. Compétition féroce entre les projets persos de Pete Doherty (Babyshambles) et Karl Barat (Dirty Pretty Things), pugilats entre les deux, cambriolages, problèmes d’addiction pour Doherty alternent avec les multiples annonces d’une reformation imminente. Une bonne nouvelle à laquelle on croit à chaque fois quand The Libertines remontent ensemble sur scène en 2007, en 2010 ou en 2012. Mais hélas sans suite.
Cette fois la chose est sérieuse. Négociée depuis 2014, la reformation s’est finalement concrétisée au début 2015 en Thaïlande, où Pete Doherty a effectué avec succès un séjour dans un centre de désintoxication. Enregistré là-bas, au studio Karma au sud de Bangkok, le troisième album a pu se faire dans la sérénité. Baptisé Anthems For Doomed Youth, il sortira le 4 septembre chez EMI. Généreusement constitué de 12 titres, sa réalisation est assurée par Jake Gosling, un producteur très pop (Ed Sheeran, One Direction, Christina Perri).
Le premier single a en être tiré est Gunga Din.
Simple, efficace, avec ses couplets qui évoluent sur un beat reggae et des refrains plus enlevés et accrocheurs, ce n’est sûrement pas le meilleur morceau de The Libertines, mais on s’en contentera sans faire de grimace. C’est une chanson punchy et détendue qui fait plutôt plaisir à l’écoute.
Et une actualité qui impose évidemment de vous faire entendre ce come-back qu’on attendait plus dans notre play-list.
Dans la foulée le groupe a fait à la fin juin une apparition surprise sur la scène de Glastonbury, que vous pouvez tranquillement regarder en bonus :