Tout nouveau tout beau : Pumarosa semble augurer d’une ambiance latine, genre Italienne ou Argentine.
A tort … Il s’agit d’un groupe tout juste sorti des brumes Londoniennes. On peut même préciser qu’il prend plaisir à évoluer dans le brouillard si on se penche sur son impressionnant premier single.
Une pénombre psychédélique et des nuages épais enveloppent et imprègnent une musique de danse pointue, de transe noire, hantée par la voix grave de Isabel Munoz-Newsome. Elle prononce des incantations aériennes ( You Dance, You Dance, You Dance) en hommage à sa sœur Fernanda, danseuse contemporaine. Une prêtresse de la nuit telle une PJ Harvey Baléarique ou une Siouxsie Sioux groovy. Les riffs sautillants de la guitare et la rythmique d’inspiration très « James Murphy-esque » complètent le tout pour 7 minutes 30 d’arabesques mystérieuses sur le dance- floor, avec d’inquiétants tourbillons de cuivres qui apparaissent dans la dernière partie.
Produite par Dan Carey (Toy, Bat For Lashes), c’est une chanson-monument, qui s’installe quelque part entre LCD Soundsystem et l’inoubliable Love Song des Simple Minds.
Ce quintet n’avait pour l’instant lâché que quelques demos sur le net, et s’était révélé en live en première partie de Gengahr. Priestess est désormais un majestueux debut-single, une première pierre éclatante pour une œuvre qui s’annonce prometteuse.