C’est la suite des grands bilans de l’année 2015.
Nous vous présentons avec émotion notre choix des meilleurs disques de l’année. Mais surtout vous pouvez découvrir le Best Of The Best Of 2015, classement de synthèse très sérieux, dont je vous rappelle une dernière fois le principe : il est constitué par l’addition des classements de fin d’année effectués par les plus grandes revues et sites musicaux planétaires. Il s’agit de : Rolling Stone, Spin, Stereogum, Consequence Of Sound, Paste et Pitchfork (USA), NME, Q, Uncut, Mojo, Clash et The Guardian (GB), Les Inrocks et Magic (Fra), Mondo Sonoro (Esp), Rumore (Ita), Oor (P-B), Humo (Bel), Exclaim (Canada) et l’Australien Rip it Up .
Alors quels sont les heureux élus de cette liste des meilleurs ? Pas Bob Dylan en tout cas. Lui n’est que 95ème. Ce n’est pas terrible mais il y a pire. Myley Cyrus est 238ème. Et Justin Bieber 277ème. Je sens que vous êtes déçus …
Aujourd’hui voici la 8ème.
N°8 – GRIMES : Art Angels (4AD)
Ce n’était pourtant pas facile d’accrocher une bonne place dans les bilans de fin d’année avec un album paru au mois de novembre… Et pourtant Claire Boucher est bien présente à ce nouveau rendez vous, comme en 2012. Elle est récompensée du titre d’album de l’année du NME, de Stereogum et Exclaim, et figure sur le podium de Pitchfork.
Vanke l’avait pressenti lors de sa chronique de Art Angels. : « Pop, dream-pop, experimentation, ce sont des hésitations, des revirements, des aller-retours constants entre ces dimensions et c’est là le génie de cette production (…) qui pourrait bien devenir un album de l’année dans quelques semaines ».
Grimes a laissé tombé l’électro mystérieuse de Visions pour aborder un style résolument plus pop, mais en se gardant bien de tomber dans le mainstream commercial. Elle reste imprévisible, rebelle et surtout autonome et indépendante. Elle assure toute seule les compos, la musique, les textes, l’enregistrement, le mixage et la production de ce nouvel album.
Ce disque est un kaleidoscope sonore : pop, dance, hip hop, trip Hop, shoegaze, synthwave et même indus sont passés à la moulinette artisanale de Claire Boucher pour élaborer un mélange musical coloré, plein d’énergie et de rage, qui parvient à être à la fois très expérimental et populaire. Une belle performance.
Le ZISTOR’S TOP 10 maintenant. Je vous rappelle qu’il s’agit du classement de mes 10 albums préférés de l’année.
N°8 – BLUR – The Magic Whip. (Parlophone)
Ce n’est absolument pas dans mes habitudes, mais curieusement mon année 2015 est marquée par l’écoute répétée de vétérans sur le retour. On en parlait il y a deux jours avec New Order, bien classés dans mon classement. Mais cela aurait pu être également le cas avec The Chills, auteurs d’un excellent come-back avec leur album Silver Bullets, pas dans mon top 10 mais sans problème dans le top 20.
C’est la même chose avec Blur. Je n’ai jamais été un fan absolu du groupe quelle que soit la période de leur carrière. Mais il faut bien reconnaitre que Damon Albarn et ses comparses sont toujours dans le coup, jamais vraiment distancés. Depuis Leisure en 1991 jusqu’à Think Tank en 2003 , en passant bien sûr par Parklife en 1994 et The Great Escape en 1995, années brit-pop, Blur a toujours figuré dans mes tops de l’année. Même Albarn en solo était monté sur mon podium de 2014.
Magic Whip est un disque qu’on attendait plus après 12 longues années de silence et de fâcheries. Enregistré brut à Hong Kong, retravaillé ensuite tranquillement par Damon Albarn, Graham Coxon et Stephen Street, il surprend par sa grande modernité. Loin de la reproduction des vieilles recettes rances du passé, loin d’essayer de constituer « le grand disque de la sagesse » de vétérans du rock, c’est tout simplement un putain de bon disque de pop-rock, joué par un groupe qui a su garder son âme intacte 25 ans après. Blur enchaine des chansons pop universelles à guitares et d’autres beaucoup plus recherchées, dans lesquelles on retrouve la marque de Damon Albarn, Gorillaz ou de The Good, The Bad & The Queen.
L’équilibre musical et sonore est parfait. Les retrouvailles se font dans l’allégresse.
Et enfin voici L’ANNEE DU VANKE.
Vanke a retenu un album par mois pour illustrer ses musts de 2015.
Pour le mois d’ avril il en a retenu deux, histoire d’éviter la routine. Death Cab For Cutie d’abord avec Kintsugi .
Vous pouvez lire sa chronique là.
Et The Twilight Sad It Never Was The Same
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