Le Best Of The Best Of 2015 commence à se préciser.
Aujourd’hui on découvre le 7ème de ce classement établi par les plus grands magazines rock du monde. Pour en connaitre le mode d’emploi détaillé, c’est par ici.
N°7 – SLEATER – KINNEY : No Cities To Love (Sub Pop)
Celui-là, on ne l’a pas vu venir… Il a été totalement zappé dans The Musical Box, que ce soit dans nos chroniques ou dans les émissions radio. A tort finalement car voilà un disque unanimement salué en cette fin d’année, présent dans tous les bilans, en particulier dans le Top 10 de Clash et du Guardian, et mieux encore, dans le Top 4 de Paste et d’Exclaim.
De qui s’agit-il ? Trois riot grrrls tombées tout droit des 90’s. Corin Tucker, Carrie Brownstein toutes deux guitaristes et chanteuses, associées à Janet Weiss à la batterie, sont désormais quadragénaires mais elles ne lâchent pas l’affaire pour autant. Après l’impressionnant et ardu brûlot The Woods en 2005, Sleater-Kinney s’était mis en mode silencieux, le temps de laisser libre cours à des projets parallèles. On avait ainsi salué dans nos colonnes l’excellent Wild Flag en 2011, dans lequel figuraient Carrie Brownstein et Janet Weiss.
Dix ans après jaillit No Cities To Love. C’est leur huitième album, et il s’avère un concentré d’énergie punk authentique, mais jamais caricaturale. Car derrière le déferlement de colère sonique qui l’habite se placent des textes engagés, féministes, attaquant la société de consommation, l’argent roi et la lourdeur des conventions sociales. Les arrangements sont risqués, expérimentaux et révèlent un trio de rockeuses sans concession qui ont su préserver leur philosophie artistique de départ et y rester fidèle malgré l’érosion du temps.
Une authenticité assumée et bienvenue.
Bravo mesdames !
On passe ensuite à la découverte de mes dix meilleurs albums de l’année, le ZISTOR’S TOP 10.
N°7 – PURITY RING – Another Eternity. (4AD)
Ce disque constitue cette fois un choix très personnel. Car Another Eternity, deuxième album de Purity Ring, ne figure pas dans beaucoup de bilans de fin d’année. Il est même très loin dans le Best OF The Best Of 2015 (249ème pour être précis).
J’en suis tout chagrin car il n’a pas grand chose à envier à son prédécesseur Shrines, qui en 2012 remportait tous les suffrages. Même pop synthétique avec ses boucles R&B , ses tempos hip-hop, son instrumentation électronique de science fiction. Sans doute est-on simplement plus habitué à entendre ce genre de sons en 2015 et l’effet de surprise de 2012 se dilue quelque peu.
Mais comment pourrait-on s’habituer à la voix de sirène de l’espace de Megan James? Éblouissante, elle parvient à nous emporter sur des planètes lointaines, dans des mondes enchantés par des mélodies de fées et l’éclat cristallin de leurs sortilèges. Push Pull, Body Hache, Begin Again sont les perles électro-pop de cet album indispensable. Et en concert c’est encore plus magique.
Regardez par exemple cette version live de Body Hache au Conan O’Brien Show. Un des moments de grâce de l’année 2015.
Et on termine avec L’ANNEE DU VANKE.
Vanke a retenu un album par mois pour illustrer ses musts de 2015.
Pour le mois de mai son choix se porte sur The Mary Onettes et « Ruins »
Son article est à lire là.