C’est l’une de nos traditions estivales : profiter de l’accalmie dans la sortie des nouveautés pour effectuer une séance de rattrapage. Réécouter des albums trop vite zappés durant la première partie de l’année.
Oscar par exemple. Voilà un garçon régulièrement diffusé dans notre programmation radio, mais dont, faute de temps, nous n’avions pas encore eu l’occasion de vous parler. Et c’est dommage. Cut And Paste, son premier album, contient une belle collection de tubes et constitue le disque parfait pour accompagner le rythme et le climat de l’été.
Le jeune Londonien Oscar Scheller, âgé de 24 ans pour être complet sur son état civil, s’inscrit dans la lignée de ces chanteurs pop-rock Anglais qui parviennent à trouver le juste milieu entre le mainstream et l’indie, à la fois classiques et excentriques. Comme Morrissey, comme Damon Albarn, il conjugue des mélodies imparables et romantiques, qu’il chante d’une superbe voix de baryton, avec des arrangements suffisamment déglingués pour sonner rock : la distorsion d’un jeu de guitare minimaliste, des breakbeats des 90’s, une production au son franchement lo-fi qu’il a assurée lui même.
Oscar baigne dans la musique depuis sa plus tendre enfance. Ses parents jouaient dans le groupe new-wave The Regents (n°11 dans les charts en 1979 avec 7 Teen). Plus tard son père fut également l’un des pionniers des productions Acid House. Mais finalement en déroulant les dix morceaux de Cut And Paste, c’est plutôt d’une inspiration Brit-Pop qu’il faut parler et évoquer les héros des 90’s d’outremanche Blur ou Elastica, avec en plus une touche de dub bien dans l’esprit de cette époque, et réminiscence probable de ses souvenirs d’enfance.
A la fois l’outil parfait pour viser les charts ou s’incruster dans les play-lits des rock critiques exigeants, ce premier album d’Oscar Scheller est en tout cas un bon compagnon pour les semaines qui viennent.