Le tube de l’été, épisode 2.
C’est déjà pour certains la fin des vacances. J’en fais hélas partie. C’est le moment où retentissent encore dans la tête les notes de notre bande-son estivale. De tous ces émouvants souvenirs musicaux se dégage souvent une chanson, capable à elle seule d’incarner et de cristalliser les bons moments des jours de congé désormais révolus.
Dans mon cas égoïstement personnel, c’est « Archie, Marry Me » de Alvvays.
Ne me demandez pas d’expliquer clairement pourquoi. C’est un résultat irrationnel. Hasard et accidents de la programmation de l’ ipod, subjectivité de la mémoire auditive, coïncidence qui associe à un moment donné un instant de bonheur et une chanson entendue, quelque soit l’origine, c’est bien Archie, Marry Me qui restera MON tube de l’été.
Alvvays (avec deux v et non un w) est un quintet de Toronto, présent sur nos écrans radar depuis quelques mois déjà grâce au single Adult Diversion. Leur premier album éponyme est sorti il y a 15 jours chez Transgressive Records, produit par Chad Van Gaalen. C’est un excellent disque qui recycle la pop des 60’s dans une version déglinguée et bancale, comme on pouvait l’entendre dans la deuxième partie des 80’s chez Lush ou Shop Assistants, ou beaucoup plus recemment chez Best Coast.
Et il y a donc l’hymne Archie, Marry Me. Pas question pour une fois d’en faire une fine analyse musicologique. C’est tout bonnement une merveille de morceau pop. Molly Rankin chante en braillant son amour pour le dénommé Archie, en réussissant par miracle à rester toujours vocalement à la limite de la justesse. C’est à la fois une chanson simple et universelle, capable d’être intime et touchante ou susceptible d’être vociférée dans un pub un quart d’heure avant la fermeture par une chorale de poivrots.
Bref un tube de l’été… qui donnerait presque envie de s’appeler Archie.