Noël approche. Fuyez le rush des grands jours dans les grands magasins et oubliez un peu le stress des cadeaux de dernière minute ! Voici un peu de détente et de relaxation …
En l’occurrence, le meilleur son de l’année. Le sixième du classement général des revues musicales mondiales, le Best Of The Best Of, que nous vous présentons depuis quelques jours déjà, et dont je ne vous rappelle pas la méthode (à consulter ici).
N°6 – MAC DEMARCO – Salad Days (Mars/Captured Tracks)
Le Canada est régulièrement à l’honneur des classements de fin d’année, et pas uniquement avec Arcade Fire.
Pour 2014, c’est grâce à cet invité surprise, belle révélation de l’année. Salad Days n’est pourtant pas le premier album de Mac Demarco, mais c’est de loin son meilleur. Il projette dans la lumière cet artiste attachant, iconoclaste et décalé, orfèvre dans la fabrication d’une pop hybride, facétieuse et à l’accent slacker.
C’est un disque de maturité à la production faussement négligée. Mac Demarco dégage une impression de clown paresseux, mais c’est en fait un acharné du travail, qui multiplie les chansons, les enregistrements en studio et les concerts. Derrière ses vannes de potache et son côté barde cool à la Jonathan Richman se cache un songwriter bosseur et brillant, capable d’écrire des balades superbes ou de la sunshine-pop délicate, en mixant des arpèges de guitares cristallines et des synthés du siècle dernier au son vintage.
Présent dans 2/3 des bilans de fin d’année, glorifié par le NME et Les Inrocks qui le placent sur leur podium, Salad Days est peut-être un disque fainéant, mais il provoque une belle unanimité.
Ensuite le Zistor Top 10 :
N°6 – SYLVAN ESSO – Sylvan Esso (Fevrier/City Slang)
Place à la partialité de mon classement personnel et de mauvaise foi …
Et soyons clair : Coffee de Sylvan Esso est la plus belle chanson de l’année ! Du genre à filer la chair de poule et faire suinter les glandes lacrymales. Une voix divine, des arrangements électro au dosage juste parfait, et un clip tout aussi émouvant sur le plaisir et l’harmonie de la danse à deux. Mais tout ça je vous l’ai déjà raconté dans leur chronique du mois d’aout.
Et l’album alors, est-ce qu’il mérite lui aussi tant d’euphorie ? Oui bien sûr. Pas une hystérie de fan, mais simplement le plaisir d’entendre un duo attachant qui unit la beauté d’une voix de sirène folk et céleste (Amelia Meath), aux curieux bidouillages électro concoctés par Neil Sanborn. Plus on écoute leurs chansons et plus elles s’avèrent passionnantes, complexes et émouvantes.
Avec Sylvan Esso, l’électro-pop devient étonnamment habitée et lumineuse. Pas par les rayons lasers des machines ou les spots du dance-floor, mais plutôt par la lueur infinie des étoiles de la voie lactée.
Et, pour une fois, je vous offre un bonus avec une version de Coffee en live, où on adore le contraste entre le chant classique d’Amelia et la production électro de Neil. Sylvan Esso a vraiment quelque chose en plus.
The Special Ones ?
Et enfin, on referme ce post avec l’Année du Vanke, le must de 2014 de Vanke mois par mois.
Mai : Peter MURPHY avec l’album Lion.
La chronique du disque est là.
Et rendez-vous dans deux jours. On attaque le TOP 5. Déjà !