Décidément notre MusicalBox est orientée au Nord en ce moment. Sans rapport avec les récentes vacances de mon complice Vanke dans ce pays fascinant et mystérieux, voici encore un groupe Islandais !
Of Monsters And Men est originaire de Garðabær (je laisse Etienne vous donner des explications géographiques en commentaire). Ils sont six. Un duo de chanteur et chanteuse, tous deux guitaristes acoustiques, Nanna Bryndís Hilmarsdóttir et Ragnar Raggi Þórhallsson, avec un pianiste Árni Guðjónsson, un autre guitariste electrique Brynjar Leifsson et une section rythmique basse-batterie composée de Kristján Páll Kristjánsson et Arnar Rósenkranz Hilmarsson.
Il s’agit d’un groupe plutôt récent, créé en 2009, et révélé par un concours rock national, le Músíktilraunir, qu’ils ont remporté en 2010. Ils se sont fait remarquer rapidement, avec un succès instantané en Islande dès la sortie de leur premier single « Little Talks » en septembre 2011, classé n°1 dans les charts locaux. S’en suit l’enregistrement d’un album « My Head is an Animal » qui sort fin 2011 en Islande et emporte l’adhésion générale du public et des rock-critiques. Le conte de fée se poursuit avec une signature avec la major Universal, qui distribue depuis Avril leur album à l’échelle mondiale.
Leur musique ? Elle se situe dans la grande tradition des groupes pop chorales scandinaves, avec épopées lyriques et majestueuses à écouter en admirant des lacs volcaniques ou en méditant sur les landes désertes. Dans une zône climatique à l’intersection des tempêtes d’Arcade Fire, des éclaircies d’ I’m From Barcelona et des brumes d’Angus et Julia Stone. Les chansons sont basées sur le chant à deux voix de Nanna et Raggi. On aime leur humilité et leur simplicité : pas de bôgôsses au look savamment étudié. Chez eux c’est jeans-chemise de bucheron avec en guise d’accessoire un chapeau retro sur le coin de la tête. Ils ne ressemblent à rien, mais dès que les premières notes résonnent, ils nous emportent dans leur monde musical à la beauté mélancolique.
Vous pouvez vous précipiter sur l’album sans hésitation. Il contient 12 morceaux d’une grande constance dans la qualité. Mais s’il faut en choisir un, ma préférence va à « Dirty Paws », avec ses changements d’intensité en temps forts/temps faibles et ses arpèges en cascade de piano qui nous télétransportent dans des forêts lointaines …