Si vous êtes habitués à ces chroniques, vous commencez sûrement à connaître mon goût sans modération pour la musique pop (de la guimauve ! ajouterait mon vieux copain Donald, qui ne jure, lui que par les Stooges et le MC 5). Ceci dit, j’ai aussi fait preuve d’éclectisme ces derniers temps, avec des articles sur des groupes beaucoup plus rock (Thugs, Bob Mould, Band of Horses) et d’autres à venir (Merchandise, Grass House).
C’est donc sans aucun complexe ni aucune honte que je vous présente aujourd’hui Dan CROLL.
J’ai quand même longtemps hésité a vous faire découvrir ce « From Nowhere » que je trouvais un peu trop acidulé et orienté vers le haut des Charts. Et puis au fil des écoutes je me suis laissé contaminer et séduire :
– par ce rythme de batterie exotique et sympathique
– par le gimmick de guitare qui revient en temps fort dans la construction du morceau
– par la tronche atypique de premier communiant de Dan Croll, pas vraiment un crooner pour jeunes collégiennes, si?
– par cette pop qui au final a beaucoup de points communs avec des nectars anciens vieillis en fûts de chêne( Elvis Costello, Edwyn Collins), comme avec des élixirs distillés plus récemment (Metronomy, Sufjan Stevens).
Alors c’est qui lui ? Dan Croll est un scouser de Liverpool, formé à l’école d’art du LIPA (Liverpool Institute for Performing Arts) qui en remportant le prix du Musicians Benevolent Fund Songwriting Award, s’est retrouvé avec un petit pécule de 5000 Livres lui permettant de sortir un premier single l’hiver dernier. « Home » a assez rapidement séduit la presse spécialisée, le magazine Q le mettant dans les « artistes à suivre » pour 2012. Son album est en préparation et devrait sortir avant la fin de l’année.
En attendant laissez vous aller sans hésitation à l’écoute du chaleureux et jubilatoire « From Nowhere »