Le grand écart par rapport à ma dernière chronique, exit les « vieux », hello les « djeuns ». On passe de Big Country à No Joy, un petit coup d’accélérateur de temps et c’est le grand saut de 1982 à 2009.
Et si on mélangeait les bonnes vieilles recettes soniques anglaises aux sons des plus expérimentaux de la scène Montréalaise. En résumé deux pincées de Ride, une cuillère de My Bloody Valentine mélangée à une bonne louchée de Jasamine White-Gluz et Laura Lloyd et vous obtenez No Joy. No Joy, groupe à géométrie variable, distillant mélodies distorsionnées souvent mélancoliques qui méritent bien d’être qualifié de Shoegaze. On pourrait aussi agrémenter ce qualificatif de l’adjectif ensorcelant, rapprochant les exploits vocaux de nos duettistes de voix célèbres tel que celles d’Elisabeth Fraser (Cocteau Twins) ou de Lisa Gerrard (Dead Can Dance). Tout ceci, agrémenté d’une production léchée à la 4AD de l’époque, c’est le plus court chemin vers le revival cold et onirique des 80’s. Mais nous sommes en 2013 avec un groupe jeune et plein d’avenir que notre Musical Box vous sert ici avec l’espoir qu’il vous plaira. Petite indication quand même, devinez qui est littéralement tombé amoureux du son de No Joy ? Et bien d’autres petits protégés de la Boite à Musique, j’ai cité Best Coast !