On peut parler d’une série qui se poursuit. L’article d’aujourd’hui présente encore un groupe au féminin, dans une ambiance musicale inspirée des 60’s. C’est précisément le troisième, après Alvvays et Haley Bonar. Drôles de hasards de l’actualité musicale de l’été.
La découverte du jour s’appelle Beverly. Ce n’est pas du tout le prénom de la chanteuse. Il s’agit là d’un duo de New York, composé par Frankie Rose, chanteuse et à la batterie, membre des Vivian Girls, Crystal Slits et Dum Dum Girls, associée à Drew Citron des Avan Lava, qui a composé la plupart des chansons de leur premier album Careers (Kanine Records).
On se souvient de Frankie Rose, qui avait fait en février 2012 la une de nos rubriques avec son album Interstellar. Beverly n’est d’ailleurs qu’une parenthèse et elle s’est remis au travail sur son prochain album solo. Mais ce n’est pas le sujet.
Beverly est une belle réussite. Les chansons de Careers sont à la fois rugueuses et onctueuses. Les guitares au son très fuzz font des dégâts en surface et mettent les nerfs à vifs, mais avant d’avoir le temps de souffrir les voix apparaissent et agissent comme un onguent magique. Douces, sensuelles, parfois fantomatiques ou malicieuses, elles apaisent et pansent les plaies. On apprécie toujours dans notre Musical Box le mélange entre un mur du son et des voix tout en douceurs. L’agression sonore physiquement ressentie d’un côté et la caresse mélodique de l’autre. Un registre qui positionne Beverly quelque part entre la pop sixties des Ronettes et le post punk fuzzy des Buzzcocks. Pas très loin de The Shop Assistants, ou dans un rôle de Pixies au féminin.
Peu importe l’étiquette finalement. Careers est un disque agréable, idéal pour rafraichir son été avec quelques nuages ténébreux de garage pop, tout droit hérités d’une histoire du rock dont on aime entendre le recyclage.
Et l’album en streaming :