Il était une fois Lulu & The Lampshades. C’était mignon comme nom. Ce quatuor Anglais né en 2009 et responsable de deux singles prometteurs décida en 2012 de sacrifier Lulu et d’inverser tel un anagramme d et p pour devenir Landshapes. Et les abat-jours devinrent des paysages …
Landshapes donc, se compose de trois filles Jemma Freeman (chant, guitare), Heloise Tunstall-Behrens (basse) et Luisa Gerstein (chant, ukulele) et d’un garçon, Dan Blackett à la batterie. Après un premier album en 2013, ils ont récemment publié son successeur Heyoon, toujours chez Bella Union, le formidable label de Simon Raymonde dont on a toujours un grand plaisir à présenter les artistes.
Conçu dans une petite maison au fond d’une forêt en Cornouailles, le disque a été complété à Londres avec les producteurs Giles Barrett et David Holmes (Primal Scream, Allo Darlin’, Fireworks). C’est vraiment un album étrange, insaisissable et hétéroclite qui passe du showgaze noisy au folk-psyché allumé, en passant par une math-pop plus cérébrale. L’ambiance générale est onirique, hantée par des légendes et des histoires mystérieuses. Ça commence dès le titre du L.P, Heyoon, qui est le nom d’une cabane secrète et initiatique cachée dans une forêt du Michigan près d’Ann Arbor, et ça se poursuit jusque dans les thèmes des chansons. Mongee relate une légende du 17ème siècle au sujet de mystérieuses oies intergalactiques. Ader l’histoire tragique de l’artiste Hollandais Bas Jan Ader disparu en mer lors d’une tentative de traversée de l’Atlantique. Et François aborde le désir de trainer la nuit dans des bars transgenre.
Mais notre préférence va à la tonitruante Stay. Un tourbillon sonique autour d’un riff guitare/basse déchirant qui emporte tout sur son passage avant de s’effondrer de manière languide et repue dans le dernier tiers.
Une fugue punk dans une atmosphère de sorcellerie.
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