Allez ! Cette fois on oublie les revenants de l’été qui squattent nos chroniques depuis quelques jours pour rebondir sur des nouveaux venus qui commencent à affoler la sphère rock.
Royal Headache déboulent en effet d’Australie avec de belles promesses et une approche musicale étonnante. A première vue ce quatuor de Sydney n’a pourtant rien de très original à l’écoute de leurs premières notes : ce n’est que du punk-garage joué de manière teigneuse et cinglante.
Oui mais …..
Il y a aussi un chanteur. Et là toutes les conventions explosent. Car la voix de Shogun, le chanteur en question, évolue dans un registre carrément soul, digne d’un crooner. Les lyrics portent d’ailleurs souvent sur des histoires d’amour. Incroyable union contre nature entre un fond musical crade et punk et au premier plan cette voix de séducteur pour dames telle qu’on en entendait sur les scènes des 50’s. Peu d’exemples de ce type d’association nous viennent à l’esprit. Future Island peut-être avec sur fond de new-wave 80’s les vocaux à la Tom Jones de Samuel T. Herring. Ou alors The Bellrays, pour ceux qui se souviennent de Lisa Kekaula et de son chant à la Tina Turner sur une base musicale blues-punk électrique en 1990. Plus loin encore Undertones méritent d’être cités avec l’implorant Feargal Sharkey et sa voix qui chevrote sur le punk-rock basique de ses acolytes.
Bref une étonnante formule qui attire attention et sympathie. Mais bien au delà de cette idée gadget, on ne résiste pas et on se laisse emporter par la puissance et la sincérité des chansons de Royal Headache. Les mélodies sucrées sont brillamment conduites sur un chemin poussiéreux de guitares épineuses où résonnent de redoutables cavalcades rythmiques.
High est leur deuxième album. Il parait chez What’s Your Rupture ? le 21 aout. Il contient 10 titres expédiés en moins de 30 minutes pour réussir un électrochoc estival.
Vraiment jubilatoire.