Difficile d’échapper à C Duncan.
Architect, son premier disque, s’est hissé dans le Top 5 des ventes d’album. Il figure parmi les nominés pour le Mercury Prize qui récompense les meilleurs artistes de l’année au Royaume Uni. Et on le verra en cette fin d’année en France sur les scènes du célèbre Festival des Inrocks, la référence en matière de nouveaux talents. Succès fulgurant pour cet Écossais discret et timide qui a enregistré tous ses premiers titres il y a moins d’un an tout seul dans sa chambre.
Âgé de 26 ans, Christopher Duncan de son vrai nom, a muri ses chansons dans la sérénité. Fils de musiciens, il commence par le piano et le violon à 6 ans, puis apprend la guitare, la basse et la batterie durant ses années scolaires, avant d’intégrer plus tard le Royal Conservatoire of Scotland pour étudier la composition musicale classique. Passionné d’art et en particulier de peinture (il expose régulièrement ses tableaux et a lui même dessiné les pochettes de ses disques), il crée un univers musical intime, rêveur, dont la matrice est plutôt pop électro. C’est à son ordinateur qu’il a conçu les 12 morceaux d’Architect, enregistrés dans sa chambre à Glasgow, qui lui valent ensuite de signer chez Fatcat, son label de cœur, celui de ses modèles Vashti Bunyan et Sigur Ros.
Notre MusicalBox le suit depuis fin 2014 et son premier single For. Ses successeurs Say, Garden, et Here To There, puis la sorte de l’album en juillet, confirment tout le bien qu’on en pensait. Sur une base rythmique très légère, C Duncan tisse des arrangements folks et électroniques, avec des multiples couches de voix qui sont empilées et mêlées à la manière d’un chœur céleste. Grizzly Bear et Fleet Foxes ne sont pas loin de ces chansons douces et oniriques, très accessibles pour tous, et pourtant douées d’une grande complexité harmonique.
Brillant.