Avec un nom pareil, on peut s’attendre à poursuivre notre voyage musical en Scandinavie, avec la rencontre d’un genre de barde folk Suédois. Perdu ! Leif Erikson est tout simplement un quintet en provenance de Londres.
Ils ont bien piqué leur nom à un explorateur Viking, célèbre pour avoir découvert l’Amérique avant Christophe Colomb, mais la référence nordique s’arrête là. Avec eux les influences musicales sont plutôt tournées vers l’ouest, suivant un grand saut transatlantique jusqu’aux grandes étendues du rock U.S. The War On Drugs, Fleetwood Mac, Fleet Foxes, voilà les racines auxquelles sont solidement arrimés ces Londoniens. Malgré ce classicisme, leur histoire est plutôt récente : un premier single, Looking For Signs cet hiver, un album annoncé pour 2016 et un morceau lancé en éclaireur, l’épatant Never Get You Out Of My Mind.
On est charmé par ses carillons de guitares qui résonnent sur une rythmique basse batterie plutôt groovy, ses tintinnabulements de xylophones et ses harmonies vocales stupéfiantes. Ces Anglais possèdent une maturité bluffante au point qu’on la croirait émaner d’un groupe de vieux requins de studio. Un cocktail de sagesse, de sérénité et de maitrise qu’on avait appris à savourer chez Midlake, Local Natives ou Other Lives. La fragilité et l’élégance réunies.
Leur histoire commune est basée sur une amitié qui dure depuis l’enfance. Le chanteur et guitariste Sam Johnston et le batteur Giles Robinson se connaissent depuis l’âge de 13 ans. Ils fondent un premier groupe, Flashguns, à 17 ans avec Olly Scanlon (basse) et O.J (claviers). Puis l’arrivée de Tom, un deuxième guitariste, donne sa forme définitive à Leif Erikson.
De véritables nouveaux venus donc, mais porteurs de grands espoirs, compte tenu du niveau déjà très élevé de leurs premiers titres.
Une découverte très prometteuse.