Au moment où personne ne les attendait plus, The Strokes effectuent un tonitruant comeback et c’est l’un des évènements de la semaine. Trois ans après Comedown Machine, les New Yorkais ont sorti il y a deux jours Future Present Past, un nouveau E.P sur Cult Records, le label de Julian Casablancas. Il figure 4 titres, Drag Queen, Oblivius, Threat of Joy et un remix d’Oblivius par leur batteur Fabrizio Moretti.
L’évènement est double, car en plus de la bonne surprise de leur retour, The Strokes publient des nouvelles chansons qui atteignent un niveau de qualité plutôt élevé. On les retrouve avec ce qu’ils font de mieux, une pop-rock relax, indolente et sensuelle, qui ne cherche pas à bomber les muscles et à impressionner avec un gros son. Idéalement produits de manière humble et lo-fi par leur vieux complice Gus Oberg, ils sonnent comme une version moderne du Velvet Underground, garage et slacker, urbaine. Oblivius et Threat Of Joy auraient même pu figurer sans rougir sur le chef d’œuvre de 2001 Is This It ?. Drag Queen est à part, plus novatrice, et développe une ambiance post-punk glaciale à la New Order / Human League, nettement moins habituelle chez les Américains.
Future Present Past donne cette fois l’impression de retrouver un vrai groupe, uni et homogène, et non plus l’agglomérat d’égos surdimensionnés qui avaient tenté de se réunir après leur split de 2007 pour les dispensables albums Angles en 2011 et Comedown Machine en 2013, en marge d’aventures solo plus ou moins réussies . Cette nouvelle lune de miel devrait également se concrétiser sur scène durant l’été.
S’agit-il d’un heureux accident de parcours ou au contraire d’une réelle promesse de lendemains qui chantent ? L’avenir nous le dira. Pour l’instant, on reste optimiste et on accueille cette nouvelle livraison de The Strokes à bras ouvert dans notre play-list.