Un grand écart comme on les aime ! Celui qui nous fait passer, depuis notre dernière chronique, de la découverte d’un combo punk-rock décapant à celle, aujourd’hui , d’une dance-music fragile et élégante.
Introverted Dancefloor. Voilà un nom pas forcément du meilleur goût mais qui a le mérite de bien résumer la démarche de l’artiste. Bevan Smith est un musicien et producteur Néo-Zélandais. On l’a découvert lors de son passage chez The Ruby Suns (véritable trésor caché pop-folk paru en 2009, à écouter impérativement si vous ne connaissez pas). Mais il est plus connu pour ses projets Aspen et Signer, qui ont déjà pas mal d’albums à leur actif, mêlant techno et ambient.
Introverted Dancefloor est sa dernière création. C’est une déclinaison en mode electro-dance de son écriture à la fois exigeante, pudique et sophistiquée. Smith a décortiqué, disséqué, puis synthétisé et reconstruit des milliers de pistes audio au cours de longues heures d’un travail de fourmi, avant de réunir le tout pour le jouer avec seulement deux synthés, un filtre, un processeur d’effets et un micro.
Le résultat est à la hauteur des attentes. Take It High est une étincelante pièce à deux faces. Un côté riche et brillant, avec une structure à tiroirs, des arrangements gigognes inattendus et malins, de puissantes envolées incandescentes. Et l’autre côté, plus minimaliste, dans ces sons des synthés assez lo-fi, ou dans le chant, très humble et discret, presque timide.
La dernière fois qu’on a pu admirer un travail pareil, c’était en écoutant Caribou l’an passé. Autant dire qu’on adore ce morceau, le deuxième à être dévoilé après Happiness Is Such A Mess fin juin.
L’album eponyme Introverted Dancefloor est composé de 14 titres et parait le 25 septembre chez Carpark Records, une bonne adresse qui accueille aussi Cloud Nothings, Dan Deacon, et Speedy Ortiz.
Une occasion pour TheMusicalBox de ressortir avec un plaisir coupable la boule à facettes …