Chercheur d’or (musical) n’est pas toujours un métier facile. Il faut déjà passer des journées entières immergé dans le torrent de l’actualité rock en supportant le poids du tamis à pépites, parfois trop alourdi par la profusion de nouveautés musicales. Mais il y a pire. Parfois l’ustensile est défectueux et ses mailles laissent passer de l’or pur. C’est la frustration et les regrets pour le rock critique chercheur de talents.
C’est ici le cas avec GYPSY & The CAT.
Comment peut-on avoir loupé cet hiver leur épatant « Bloom » ?
Une intro progressive batterie, basse, puis guitare digne de New Order ou Cure précède une voix éthérée et ténébreuse qui nous touche avec son spleen. Les choeurs arrivent pour le refrain, mélodie enfantine et accrocheuse, soutenue par le riff de guitare qui revient en boucle. C’est parfaitement dosé et « Bloom » devient vite un tube entêtant. Il se love dans un triangle idéal entre New Order, The Drums et l’écurie mythique de Sarah Records.
Tant pis pour le retard ! On savoure sans culpabilité « The Late Blue », leur deuxième album, qui n’est diffusé chez nous que depuis mai 2013. Il faut dire que Gypsy & The Cat sont Australiens et viennent par conséquent d’assez loin. C’est un duo de DJ (Xavier Bacash and Lionel Towers) de Melbourne, formé en 2010, et révélé au grand public en 2011 en jouant en première partie de Kylie Minogue. Ce n’est pas forcément cette page de leur histoire qui nous convainc le plus, mais plutôt leur belle dream pop solaire et mélodique, aux inspirations multiples : Fleetwood Mac, Spacemen 3, Justice ou Jeff Buckley …
Un tel patchwork d’influences devait nécessairement attirer l’attention des meilleurs. Et justement, on voit apparaitre pour mixer l’album le génial Dave Friedman (MGMT, Flaming Lips, Tame Impala).
De l’or pur on vous disait !