Est-il encore nécessaire de rappeler le rôle important de « lanceur d’alertes musicales » de TheMusicalBox ? Parfois les échos perçus par notre radar de détection s’avèrent n’être au final que des poussières de météorites insignifiantes. Mais il peut aussi s’agir de la révélation d’un nouvel astre musical qui va illuminer la surface de la planète rock quelques mois après.
Jake Bugg fait partie de cette dernière catégorie. On vous avait initié à ce jeune songwriter à l’époque encore inconnu au printemps 2012. La conclusion de l’article était : « S’agira-t-il d’une étoile filante qui sera déjà oubliée à la fin de l’été ? De la naissance d’un futur grand artiste en devenir ? »
La réponse est maintenant claire. 18 mois après, tout le monde connait le bogosse de Nothingham. Son premier album, paru entre fin 2012 et début 2013 selon les pays, sera à n’en pas douter dans les bilans de ce qui s’est fait de mieux en 2013. La fin de sa tournée Française, prévue dans des salles de jauge moyenne a été annulée au profit de dates plus prestigieuses et lucratives. Et enfin la simple mention de son nom déclenche des soupirs d’admiration et des déferlantes hormonales auprès de ses fans.
Ce n’est pas une raison suffisante pour le renier maintenant dans un ricanement méprisant. D’autant plus que l’annonce d’un nouvel album (déjà ?) suscite curiosité et intérêt. Il sortira sous le nom de « Shangri-La » le 18 novembre prochain, titre choisi en référence au studio de Malibu dans lequel le disque a été enregistré. C’est celui du producteur de l’album, Rick Rubin, véritable légende Américaine, fondateur du label rap Def Jam, qui a travaillé avec les plus grands (Johnny Cash, AC DC, Red Hot Chilli Pepper, ZZ Top ou … Lana Del Rey et Adèle ! ).
Jake Bugg est accompagné par Matt Sweeney, ex-Skunk et Bonnie Prince Billy (guitare), Jason Lader (Basse), et Pete Thomas de The Attractions à la batterie.
La règle choisie était d’enregistrer les morceaux en prise live, en évitant les couches d’effets spéciaux. Une recherche de la magie du direct et de sincérité qu’on retrouve bien sur « What doesn’t kill you », premier single extrait de « Shangri-La ». Ce morceau explore le versant plus rock de Jake Bugg. Ça tombe bien : c’est notre préféré, bien plus convaincant que les ballades de crooner sirupeux et geignard qui figuraient aussi sur le premier album.
Après une minute de présentation, Jake branche sa guitare et joue un rock binaire speed et nerveux qui emporte sa voix nasillarde à la Dylan dans une ambiance punk-rock façon The Libertines.
Direct et sincère on vous disait !