C’est parti ! Comme tous les ans, nous ouvrons le BEST OF THE BEST OF 2013, le grand bilan récapitulatif des meilleurs disques de l’année écoulée.
C’est un classement élaboré de manière très sérieuse et méthodique, véritable classement général cumulé à partir des meilleures publications rock mondiales et références reconnues aux quatre coins de la planète : Rolling Stone, Spin et Pitchfork (USA), NME, Q, Uncut, Mojo, Clash et The Guardian (GB), Les Inrocks et Magic (Fra), Mondo Sonoro (Esp), Rumore (Ita), Oor (P-B), Humo (Bel), Chartattack (Canada) et l’Australien Rip it Up .
Le compte à rebours va s’effectuer à raison d’un disque par jour jusqu’au 31 décembre.
Aujourd’hui voici le 10 ème du Best of The Best OF 2013 : My Bloody Valentine – M B V.
Comme on pouvait s’y attendre, le bilan de 2013 reflète l’actualité musicale extrêmement riche de cette année pas comme les autres, submergée de disques des meilleurs groupes de ces dix dernières années : Arctic Monkeys, Franz Ferdinand, MGMT, Daft Punk, Arcade Fire, Vampire Weekend, Placebo, The National, Foals, Sigur Ros , Kings Of Leon, Yeah Yeah Yeahs, The Strokes, Queens Of The Stone Age, et on en oublie sûrement …
C’est aussi l’année du retour de certains revenants : David Bowie, The Mission, New Model Army, Pixies, Nick Cave, Paul Mc Cartney ou Pet Shop Boys on tous publié en 2013 des disques largement au dessus de la moyenne.
My Bloody Valentine fait partie de ceux là. Ce nouvel album « m b v » est un évènement d’autant plus exceptionnel que plus personne ne croyait à ce disque fantôme, tant de fois annoncé dans le passé mais jamais réalisé, attendu depuis 22 ans (oui VINGT DEUX ANS !).
Et pourtant le 2 février; Kevin Shields et Belinda Butcher diffusaient sur leur site (vite saturé et planté) les neuf titres de « m b v », accueillis évidemment à bras ouvert dans TheMusicalBox, avec un petit rappel historique en bonus.
Que rajouter dix mois après ? Pas grand chose. My Bloody Valentine a retrouvé sa place avec cet album, certainement moins culte et mythique que « Loveless » en 1991, mais qui réalise un formidable trait d’union entre les 90’s du shoegaze et de la noisy pop, et notre période actuelle qui voit revenir en vogue ces ambiances musicales d’accords dissonnants et d’harmoniques ondulantes. Étonnante communion musicale entre générations puisque ceux qui paressent aujourd’hui sous la couette ou dans leur chambre enfumée en écoutant rêveusement « m b v » ont peut-être été conçus vingt ans plus tôt par leurs parents sur fond de « Loveless ».
Musique éternelle ?
Comme le Best of The Best Of n’est pas notre classement « à nous », vous aurez en complément chaque jour mon classement personnel, le Zistor top 10, complètement partial et plein de mauvaise foi, et qui correspond tout simplement aux disques de 2013 qui m’ont le plus ému et convaincu. Les habitués du Zistor Express, mon radio program du soir (22h/24h heure Française), y reconnaitront logiquement les disques qui ont été parmi les plus joués.
N° 10 : LOCAL NATIVES – Hummingbird (Infectious Records)
C’est vraiment un groupe avec lequel j’ai une relation musicale particulière, après avoir contribué à les faire connaitre en France, via Bernard Lenoir à qui j’avais fait découvrir l’immense talent de ce groupe de Los Angeles.
Leur premier album « Gorilla Manor » avait été une belle révélation de 2009. C’était aussi un disque assez facile d’accès, immédiat et lumineux. Leur deuxième album « Hummingbird » s’est avéré beaucoup plus sombre. Produit par leur pote Aaron Dessner, guitariste de The National, ce disque a été écrit dans un contexte tourmenté (changement de bassiste, deuil familial pour Kelcey Ayer le chanteur). Le résultat est un ensemble plus dense, plus impénétrable lors des premières écoutes.
C’est sans doute pour cette raison qu’il est totalement absent de tous les bilans de fin d’année de nos collègues internationaux, alors que paradoxalement il avait été plutôt bien chroniqué à sa sortie.
Pour nous c’est l’inverse. Après une petite surprise et même une déception lors de sa parution en janvier, on se rend compte maintenant qu’il n’a pas quitté notre boite à musique de l’année, constituant un paisible compagnon durant tous ces mois au fil des écoutes de magnifiques chansons comme « Heavy Feet », « Breakers », « You & I« ou « Ceilings ». On peut même se demander au final s’il n’est pas encore meilleur que ne l’était « Gorilla Manor ».
Et tant pis pour les rock critiques.
A demain pour la suite du classement !