Suite du Best Of The Best Of 2013.
Je vous rappelle qu’il s’agit du classement général cumulé des bilans des plus grandes revues rock mondiales : Rolling Stone, Spin et Pitchfork (USA), NME, Q, Uncut, Mojo, Clash et The Guardian (GB), Les Inrocks et Magic (Fra), Mondo Sonoro (Esp), Rumore (Ita), Oor (P-B), Humo (Bel), Chartattack (Canada) et l’Australien Rip it Up .
Aujourd’hui : N° 9 : NICK CAVE & The BAD SEEDS – Push The Sky Away
On vous le serine depuis quelques semaines : 2013 est l’année des valeurs sûres. Nick Cave en est un très bon exemple. Fidèle à son poste depuis 30 ans, il se signale régulièrement avec des disques dont la qualité est une constante. C’est encore le cas avec « Push The Sky Away », paru au mois de février. Ce disque figure dans beaucoup de classements internationaux, très souvent bien classé, sauf dans les magasines Américains qui curieusement ne l’ont pas retenu dans leurs bilans. Par contre c’est un gros succès en Europe. Il est même album de l’année chez les Hollandais de Oor.
C’est un album apaisé en apparence, où Nick Cave joue le crooner sur des chansons solennelles et ralenties, faussement rassurantes. Derrière la profonde voix du chanteur qui s’exprime en narrateur par une espèce de spoken-word romantique, le son est très travaillé, créant une atmosphère fantomatique et lugubre avec des cordes qui grincent, une basse qui gronde et des percussions qui asticotent.
Le disque vient se placer entre la sauvagerie de Grinderman ou des premiers Bad Seeds et la période plus paisible de « Into My Arms » ou « The Good Son ».
Ce quinzième album de Nick Cave n’a pas fait la une de nos colonnes. Vanke et moi sommes sans doute plus amateurs de sa période flamboyante des années 90, voire de Birthday Party et ses incantations sauvages. Mais « Push The Sky Away » n’a pas été oublié pour autant et il a été régulièrement diffusé dans nos programmes radio du soir.
Après le classement officiel et sérieux du Best of The Best Of 2013, voici la suite du Zistor Top 10, mon Best of personnel et partial de l’année 2013.
N°9 – SIGUR ROS – Kveikur.
L’Islande est un site géographique exceptionnel. Une ile préservée et lointaine où la nature est souveraine et force l’être humain à rester humble devant les éléments. C’est aussi un terreau musical très fertile et on ne compte plus les belles plantes poussées là-bas qui nous enchanté depuis longtemps. De Bjork et The Sugarcubes il y a trente ans à Of Monsters And Men l’année dernière, notre connexion avec Reykjavik est toujours excellente.
En 2013, c’est Sigur Ros qui reprend le flambeau. Encore une valeur sûre. Alors qu’on ne les attendait plus vraiment, après le départ de leur clavier et un changement de maison de disques, leur septième album « Kveikur » s’est hissé à la hauteur du meilleur de leur discographie. Après des débuts plutôt effrayants au printemps sous la forme du premier single « Brennistein », la découverte des autres titres de l’album a été nettement plus réjouissante lors de sa parution au mois de juin. Certes les chansons sont incroyablement denses, intenses et puissantes, mais le son apocalyptique et caverneux n’assourdit pas la fragilité et la délicatesse des mélodies de Jónsi Birgisson, plus que jamais féériques et enchanteresses.
Ce n’est pas un lauréat du Best of The Best Of 2013 (il est 108ème entre Pusha T et Bob Dylan), mais c’est un disque qui a figuré dans mes play-lists depuis six mois avec une grande régularité. Il figure donc très logiquement dans le Zistor Top 10.
« Isjaki » est le meilleur morceau de l’album. Le clip officiel est fourni avec les paroles, histoire de vous entrainer au karaoké. Ce qui ne va pas être une formalité car le texte est écrit en Vonlenska, la novo-langue utilisée par le groupe …
Bon courage !
A demain pour la suite du classement.