Devoir écrit de Philosophie. Question : la pluie peut-elle ruiner la révolution ? Vous avez trois heures …
C’est bon. Vous pouvez oublier Deleuze et Foucault. Rain ruins revolution est, en ce qui nous concerne, une chanson ( et même un tube), écrite par Let’s Wrestle.
C’est un trio de Londres. Wesley Patrick Gonzalez (chant et guitare), Max Hanks (guitare) et Darkus Bishop (batterie) ont déjà publié deux albums en 2009 et 2011, et viennent de sortir leur troisième, l’éponyme Let’s Wrestle le 10 fevrier chez Fortuna Pop ! (Allo Darlin’, The Pains of Being Pure At Heart, Joanna Gruesome et The Primitives).
Ce disque marque une nette progression vers plus de calme et de maturité. Oublié le côté teenager et chien fou du premier album, le grunge sauvage du second, Nursing Home, pourtant peaufiné par le grand maitre Steve Albini. La place est faite désormais à des mélodies plus élaborées, des chansons moins tendues et nerveuses et des arrangements plus acoustiques. On entend chez eux une belle communion entre les guitares des Byrds ou des Beatles, la surf-pop psychédélique Californienne des 70’s et la puissance du son moderne des groupes de l’ère du temps présent comme Veronica Falls ou Yuck. Ce n’est d’ailleurs pas tout à fait un hasard, puisqu’on retrouve à la production Rory Atwell (ex Test Icicles) déjà derrière les manettes de ces deux derniers groupes.
On découvre aussi sur ce disque l’apparition de cuivres et de cordes, qui soulignent là encore la volonté de Wes Gonzalez de se rapprocher d’un rock plus classique, dont les sources dévoilées ont pour nom Crosby Still & Nash ou The Kinks. Une autre information peut être utile : le beau-père de Wes Gonzalez n’est autre que Peter Astor, un nom qui éveille pour des anciens comme nous des tas de souvenirs nostalgiques, puisqu’il était le chanteur d’un groupe culte de la fin des 80’s, Weather Prophets, spécialiste des pop songs somptueuses et délicates en mid-tempos acoustiques. On a du mal à imaginer que cette figure tutélaire n’ait pas déteint sur l’écriture de Let’s Wrestle.
Encore un bel exemple de recyclage du meilleur du passé avec la qualité du présent, éternel recommencement de la musique rock pour nous enchanter.
Et en tout cas un petit air de printemps, déjà !
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