Un petit moment de douceur … C’est une tradition dans notre Musical Box. On apprécie ces instants de parenthèse musicale qui permettent de ralentir le tempo et d’oublier la frénésie du quotidien. Ici ou là par exemple.
Cette fois c’est Whitney qui nous apporte sérénité et apaisement. Après une intro discrète au piano Rhodes et à la trompette, No Woman glisse en douceur sur un tapis d’arpèges de guitares, un matelas de nappes de cordes et les volutes d’un chant en falsetto tendre et mélancolique. Quatre minutes de songe musical, de nostalgie sépia et de recueillement qui font vraiment du bien.
C’est Julien Ehrlich (batteur et chanteur, ex Unknown Mortal Orchestra) et Max Kakacek (guitariste) qu’il faut remercier pour cette merveille. Après la séparation des regrettés Smith Westerns fin 2014, tous deux ont quitté Chicago pour aller vivre à Los Angeles et fonder Whitney.
L’excellent label Secretly Canadian (en partenariat avec Lead Riders) à ouvert ses portes en grand pour accueillir leur country-rock délicat et décalé, qui évoque des tas de souvenirs agréables. On pense à Neil Young et Bon Iver, aux premiers Midlake, ou encore plus vintage, au trio America, troubadours à succès des années 70. Voire carrément à des références soul, comme par exemple Allen Toussaint, qu’ils reprennent avec Southern Nights.
L’album, enregistré sous forme d’un sextet de musiciens (2 guitares, basse, batterie, cuivres et clavier), est annoncé courant 2016, pour les beaux jours. Encore un disque qui va être attendu avec impatience et espoir, tant la découverte de Whitney semble pleine de promesses.
Pour accompagner No Woman, Hugh Donkin a conçu une vidéo hivernale tournée dans une cabane au fond des bois, imprégnée d’une douce tristesse et de déconnade masculine. Autour du feu de bois, ambiance bière et lancer de tomahawk. No Woman on vous disait …