Vanke

Alison Moyet

 

Juste un petit post, comme ça au détour d’un surf, je découvre le dernier album d’une égérie 80’s (encore une).

Une voix que j’avais adoré au sein de Yazoo, puis perdu de vue dans la suite de sa carrière solo pop easy-listening. Un titre accrocheur, et un album de bonne tenue, est-ce suffisant pour venir faire un tour dans notre Musical Box ? Pourquoi pas ?
Alison Moyet finalement, après réflexion, tu m’as manqué et je redécouvre aujourd’hui pourquoi Yazoo était un très bon groupe.

 

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Je vous la fais comment ? Genre bio complète pour tout ceux qui ne connaitraient pas NMA ou alors genre dédaigneux « Comment tu ne connais pas NMA, pourtant … ».

Allez, on va taper au milieu, NMA c’est un monument et pour les nexbies c’est ici pour un résumé et ici pour connaitre mieux Justin Sullivan !

Maintenant que les présentations sont faites, on parle un peu de l’album et là c’est plus délicat. Dans ma tête et dans mes oreilles New Model Army c’est ça

 

C’est ce titre qui nous avait poussé, les potes et moi, à organiser le seul et unique concert des New Model Army à Angers (c’était en 89 je crois et certains d’entre-vous n’étaient pas nés). C’est ce titre qui nous donnait de l’énergie pour affronter tous les obstacles d’une organisation d’un concert rock-punk dans une bourgade tranquille. Puis le temps est passé et NMA et Justin Sullivan ce fut ça

 

C’était beau et assagi, c’était bien produit, c’était peut être le début du voyage de fin de NMA.

Aujourd’hui, quelques années plus tard (10 ans), un nouvel album qui est juste le mélange des deux … Alors c’est super, diront certains, alors que d’autres diront que cela ne colle pas. Et bien que je ne sois pas normand, je vous dirais ça dépend ! Ca dépend des titres, ça dépend de votre humeur d’auditeur, ça dépend dans quel groupe de fans vous vous rangez. Et après avoir fait naitre chez vous le doute sur cette production, je viens vous donner mon avis .

« je le trouve très beau » cet album avec une référence cinématographique dans mes mots.

Il gagne donc à être découvert tranquillement, au fil des titres, des rythmes et des paroles. Cinq étoiles pour moi, sachant cependant à l’avance, qu’il ne sera pas présent dans les rétrospectives de l’année 2013 parce que trans-genre, parce que trans-générationel, parce que …

 

VNV Nation

Voici un groupe que j’adore ! Mais ça je pense que vous le saviez déjà en temps que fidèle de The Musical Box et du Maxiton Sound.
J’avais fait un petit post le 6 novembre 2011 (2 ans déjà …) pour la sortie de l’album précédent. 750 jours plus tard, rebelote, pour vous dire quoi, exactement la même chose, fidélité quand tu nous tiens !

Ce neuvième album est dans la continuité du précédent (reviews), les rythmes sont toujours aussi entrainants et vous font irrémédiablement onduler de tout votre « body » et Ronan Harris est toujours le roi de la mélodie sucrée/salée. Avec son compère Mark Jackson ils nous font le meilleur brownie d’EMB actuellement. Si vous en avez l’occasion, ne manquez pas le seul set français du groupe le 13 novembre prochain au Divan du Monde à Paris, mais encore un fois, allez-y avec la ferme intention de vous laisser emporter par la dance electro-pop digne des meilleurs Depeche Mode, Soft Cell (de la grande époque) et Pet Shop Boy matinés de Front 242 ou de Poesie Noire.

Un petit trailer de cet album « Transnational » et en prog dans la Boite à Musique le titre ci-dessous « If I was »

GLASSBODY – Alone

Glassbody

Attention découverte !

Attention coup de coeur !

Un jour, du coté de Leeds, on a laissé trainé nos oreilles de rock-bloggeurs et on est tombé là-dessus. Glassbody ou le futur du rock british. Une année 2012 riche en événements pour ces jeunots. De petits concerts de deuxième division à divers tremplins rock plus ou moins importants, Glassbody se construit une réputation dans le milieu rock de Leeds, et au final ils gagnent le plus important, le « Centre Stage Competition » qui leur ouvre les portes de deux grands festivals, Leeds et Reading. A la fin du tremplin, le batteur en pleine euphorie s’est exprimé de la sorte « “It was just crazy when we won, it didn’t even feel like real life anymore »

En route pour la gloire donc sur la « Introducing Scene  » de la BBC. Nonobstant leur jeune âge, les membres de Glassbody écrivent des titres aux mélodies intelligentes et ciselées. Un grand homme a dit « la valeur n’attend point le nombre des années » et avec quelques siècles d’avance bon sang qu’il avait raison le Pierrot (Corneille). Peut être avait-il eu des visions d’avenir sur la musique des années 2010s.

Alors qu’ils devraient être  en train d’user leurs jeans sur les bancs du lycée (Allerton Grange school), ils créent un son et un jeu spectaculaire, dramatique, déchirant, épique et intime évoquant un objet musical non identifié évoluant entre le Coldplay de la grande époque et Radiohead.

A vous quatre, Jamie Clarke, Theo Cookson, Cameron Fraser et Jared Laville, bon vent sur les chemins tortueux du rock’n’roll. Vous êtes bien partis, le plus dur peut être, sera de confirmer, mais on est confiant ici dans notre Musical Box.

Un petit tour ici pour écouter le 1er LP.

VDiva, Lost Area

On parlait de descendance dans ma précédente chronique, et bien là aussi, on est en plein dedans, même si ce n’est pas explicite de la part du groupe. The Sisters of Mercy (période « Lucretia ») avec Andrew Eldricht en grand ordonnateur, ne peut pas ne pas avoir influencé Lost Area surtout dans le titre que je vous propose ici. On y retrouve tous les ingrédients. Plagiat ou inspiration cela va-t-il encore faire débat ? Pour ma part je m’en fiche un peu, ce que je vois c’est le plaisir que j’éprouve à l’écoute de ce(s) titre(s). Et quand j’entends tous les revivals qui font surface en ce moment je me dis pourquoi pas un revival Vanke ???
lol !

Lebanon Hanover

Post Punk, même Cold Wave ! Dans le plus pur style du genre, dans la descendance de Cure ou de Siouxie de la grande époque. La basse en avant et les synthés, que tu ne sens pas monter en toi, mais plutôt te glacer le sang, puis la voix, ou plutôt les voix, plus gutturales et réverbérées, tu meurs. Du plus pur style, je vous le disais, du plus pur style pour le grand bonheur des afficionados des 80’s britanniques underground. Et cela même dans les vidéos …

Lebanon Hanover, groupe d’à peine 3 ans d’existence, mélange de Berlinoise et de Novocastrien (Larissa Iceglass et William Maybelline) fait parti des groupes qui n’ont pratiquement aucune chance de se faire programmer en radio sauf dans notre Musical Box, sorte de laboratoire comme aime à le dire Zistor.

Lebanon Hanover, en trois années, 3 albums (The World Is Getting Colder, Why Not Just Be Solo, Tomb For Two) et à leur niveau une sorte de tube « Gallowdance » (sorti en single numérique).

Personnellement j’adore ça, une boite à rythme, une basse et un synthé et en avant la musique, comme au bon vieux temps (nostalgie ?).

Deuxième couche !

Qu’ont en commun, Sleigh Bells, Two Door Cinema Club, The Fratellis, Panic At The Disco, Someone Still Love You Boris Yeltsin, Best Coast ?

Tout simplement d’avoir été chroniqués ou programmés dans notre Boite à Musique et si je devais faire une chronique pour chaque nouvelle production intéressante de nos anciens promus je croulerais sous le tas de chroniques à faire mais pas encore faites !!!

Alors j’avais déjà inauguré la rubrique « A la louche » (qui reviendra surement dans le futur), aujourd’hui c’est donc la première pour « Deuxième couche ».

 

Nouvel album ou nouvel Ep pour ces 6 groupes et beaucoup de bonnes choses à en dire mais pas le courage et le temps d’une dissection à la Zistor ! C’est bien connu dans notre duo, l’intellectuel c’est lui et la brute épaisse qui balance ses amours discographiques aux oreilles de toutes et de tous c’est moi. C’est pour cela que depuis 30 ans ça marche si bien entre nous …

MOBY – Innocents

2013 Movement Electronic Music Festival - Moby

Pour reprendre un peu de l’article précédent de Zistor, oui j’aime aussi quelques poids lourds de l’actualité, dont Moby !

Fan depuis « Go » en 1991 il n’y a aucune raison que j’abandonne le navire sous prétexte que maintenant le sieur Richard est un « Poids Lourd ».

Richard Melville Hall nous sort donc son 11ème album. Produit par Spike Stent (U2, Björk, Massive Attack, Muse, …). Il sortira le 30 septembre mais on en connait déjà trois morceaux « The lonely night » et « A case for shame » déjà dévoilé précédemment et maintenant « The perfect life » présenté ici mais l’album complet sera programmé dans le Maxiton Sound dès le 30 au soir

Très collectif (Mark Lanegan, Cold Specks, Skylar Grey, Damien Jurado) sur cet album, Moby est, et restera une star de l’electro dance sachant doser groove, mélodies quelquefois simplistes mais efficaces, samplings improbables et voix savamment choisies.

Avant que tout le monde ne le joue, profitez en sur notre boite à musique mais il y a fort à parier que cet album va grimper à juste titre en haut des différents charts de la planète dans les mois à venir. Mais que cela ne vous empêche en rien d’écouter Hurdles et d’autres pépites dénichées là où il y a de la poussière.

WHITE LIES – Big TV

White Lies

Du retard à rattraper, j’en ai ça c’est sur. Cet été, si j’en avais eu l’occasion, je vous aurais fait un petit post sur White Lies.

Si vous connaissez ce groupe , il y a de grande chance que vous l’ayez découvert en première partie de Coldplay lors de leur tournée « Viva la Vida European Stadium Tour ». Ou alors ce fut peut-être juste avant Kasabian au Stade de France en première partie de Muse. A moins que vous n’ayez assisté à certaines dates de la tournée de 30 Seconds to Mars. En tout cas la maison de disque a fait son boulot pour lancer les White Lies en France.

Naissance officiel du groupe en 2008 mais les deux compères, Charles Cave et Jack Lawrence-Brown à l’origine du groupe jouent ensemble depuis 2005. Tout deux de North Ealing à Londres ils se sont connus à l’école et ont commencé leur aventure sous le nom de Fear of Flying à l’âge de quinze ans. En 2007 exit Fear of Flying bonjour White Lies. Depuis deux albums, celui ci « Big TV » est le troisième. Dans la bonne spirale depuis 2009, encensé par la critique de l’époque, ils évoluent dans un style que certains comparent à Joy Division, Editors ou Interpol.

Big TV est un bon résumé de leur talent, entre post punk et cold wave, bien que se rapprochant (trop ?) de la pop, la musique de White Lies est accrocheuse. C’est fortement rythmé, froid sur les claviers, à la mode 80’s (Killing Joke), simple et efficace sur les plans guitare. La voix, caverneuse à souhait, d’Harry McVeigh, est taillée pour ce genre de musique. White Lies pourrait si le vent tournait un peu en sa faveur jouer une division au dessus à l’avenir, si bien sur, le grand public suit.

The Mission (UK) 25th Anniversary Celebration

Oyez, oyez chers rockers … Oyez, oyez, le Vanke est de retour. Oui je sais cela vous fait une belle jambe, mais cela peut  être intéressant histoire de mettre du poil à gratter dans les  très documentées et néanmoins excellentes chroniques de Sieur Zistor.

Je reviens, non pas avec moultes news ou autres titres exotiques de groupes plus ou moins obscurs, mais tout simplement par la petite porte avec un vrai disque de rock’n’roll sous le bras. Le loup sort du bois pour venir vous présenter simplement le nouvel album de son groupe préféré. Le jour de la sortie officiellle, c’est pas du timing çà ? Donc comme cela est dans le titre de la chronique on ne va pas en faire des tonnes, d’autant plus que pour mon centième billet je vous avais déjà bassiné avec mes vétérans gothiques.

The Mission 2013

Que vous dire si ce n’est du bien de ce nouvel album des Mission et que « quelquefois la lumière la plus brillante vient de l’endroit le plus sombre » !

A la vue de leur dernière vidéo, je vous confirme bien que j’aurais vraiment aimé être rockstar …

C’est en dehors de toutes mes habitudes mais je ne résiste pas à la joie de vous mettre un lien direct vers ce qui pourrait bien constituer votre petit plaisir de la rentrée.

Front Line Assembly | Venue

Attention grosse nouveauté de l’été ! Front Line Assembly a sorti son nouvel album intitulé Echogenetic chez Metropolis Records le 9 juillet dernier. Je vous propose de suite ‘Ghost’, extrait de cet opus, et qui est un petit bijou de musicalité si ‘on peut s’exprimer ainsi quand on parle d’un groupe étiqueté « Indus ». On va encore me traiter de dinosaure mais F.L.A. est un groupe des années 80’s. Fondé à Vancouver en 1986 par un ex Skinny Puppy (Bill Leeb)  ce groupe a comme gentilles fées qui se penchent sur son berceau l’E.B.M, l’Indus, et la techno. Presque trois décennies plus tard les F.L.A. produisent encore ! 17ème album du groupe ce Echogenetic est une petite perle du genre. Vive Front Line Assembly et F**k Ibiza je retourne dans les clubs sombres de ma douce jeunesse.

French Teen Idol

Cool du Post-Rock Italien ! Projet d’un multi-instrumentiste (Andrea Di Carlo) de Rome French Teen Idol pourrait être un mélange de Sigur Ross et de M83 de la grande époque saupoudré d’une légère touche de In the Nursery (surtout sur ce titre « Again »). J’étais passé un peu à coté de cet album en mars dernier, la bêtise est aujourd’hui réparée.

Mais où je chope un peu les boules c’est que je n’aurais pas assez de temps cet été pour réécouter toutes les bonnes choses musicales qui m’ont soigneusement évitées ces derniers mois. Ibiza quand tu nous tiens !

Falling in Reverse

C’est l’été et le Vanke est volontier vacancier et plutôt de la famille de l’Aï donc pour cette chronique sur Falling In Reverse il a fait faire le boulot par un autre ! Ca lui arrive de temps en temps lorsque qu’il tombe sur une chronique qui reflète tout a fait ce qu’il pense d’un album et qu’il aurait pu rédiger lui-même. Donc sans copier mais en vous renvoyant directement à la prose de Kevin voici son avis sur l’album Fashionably Late que je partage à 110%. Wahou !!! Vive les vacances et le soleil d’Ibiza

New Years Day @ Warped Tour 06-22-2013

Je ne sais pas si mon week-end Hellfest de fin juin a déteint sur moi mais me voilà à vous proposer dans notre boite à musique un groupe digne du festival. Il y en a déjà eu me direz-vous et je vous répondrai qu’il y en aura encore, car mes oreilles aiment flâner du coté du métal et de la puissance sans délaisser pour autant les autres style de rock-music.
New Years Day, formé en 2005 d’un aggloméra d' »ex » (Home Grown, Wakefield) et de nouveaux venus sur la scène rock Californienne. Debut EP en 2006, premier album en 2007, et depuis la dure loi des groupes de rock, à savoir autoproduction, autopromotion, autogalère avec les labels etc … Et le temps passe pour finalement arriver à ce (seulement) 2ème album en 2013. Un titre single, « I’m no good », la ballade classique de tout bon album de métal « Tombstone » et un « Hello Darkness » que personnellement je préfère aux autres ne serait ce que par la mise en avant de la trés belle voix de Ashley Costello et les ruptures de rythme qui donnent plus de relief à ce titre qu’aux autres. Produit par Erik Ron (Panic! At The Disco) cet album n’est pas la huitième merveille du monde mais est une sorte d’o.m.n.i. (objet musical non identifié) dans le monde du métal qui a le droit d’effleurer vos oreilles et de peut être vous plaire.

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Considéré comme l’un des meilleurs groupes live dans leur pays d’origine, j’ai cité la Russie, Bajinda Behind The Enemy Lines a commencé à exister en 2006. 5 ans de route et de galère, départ du chanteur et enfin, après tout ce temps, le premier album. En 2012 nouveau line up et un nouvel EP puis encore et encore la route et le concert, tout ça à l’échelle de la Russie. Pratiquant régulièrement les festivals ils vont y côtoyer Ian Brown, Royksopp, Supergrass, Brett Anderson, Madness, Antipop Consortium Shy Child, Amanda Palmer, These New Puritans, Friendly Fire et Panic At The Disco. Durant l’hiver 2012/2013 (l’hiver est long en Russie!) ils fréquentent assidûment le studio ce qui donne ce deuxième album tant attendu de leurs fans.
Notre trio devenu quintet Ura Malikov (guitare), Pasha Teterin (claviers, voix, guitare), Kost’a Chetaev (basse), Igor Garshin (batterie), Alla Farmer (claviers) avec leur chanteur sautillant et leur musique trans pop nous replonge parfaitement dans le « Madchester » de la grande époque, avec les Stones Roses, Happy Mondays, Charlatans et autres Inspiral Carpets.
On se souvient de leur « Money to burn » de 2009 et bien la nouvelle fournée et de la même trempe. Décidément j’aime la musique russe lorsqu’elle prend les mauvaises habitudes de la grande soeur de l’ouest. Pucina des BBTEL est surement pour certain du mauvais revival des grandes heures de l’Hacienda mais pour moi c’est un disque (si l’on peut encore parler ainsi) qui me redonne espoir en la Dance Music.
Tout de suite une compil des titres de l’album et dans le radio program le « tube » en puissance de ce LP : « Tonight »

 

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Oui je sais cet album est partout alors pourquoi aussi dans The Musical Box. La réponse est simple, parce qu’il me plait !

Tout a été dit sur Daft Punk et leur musique donc je ne rajouterai pas grand chose si ce n’est de la paraphrase en dissertant sur le sujet. Permettez moi simplement de vous présenter le plus beau titre de cet album, à cent mille lieux des dance-floors (à priori il ne figurerait que sur la version japonaise du CD), « Horizon ».

Je vous invite à vous abandonner sur cet ‘ »Horizon » et à vous laisser voguer dans cet univers musical. Fermez les yeux et laissez vous aller, elle sert aussi à ça notre Boite à Musique.

Jimmy Eat World Show

Il y a des groupes comme ça qui restent dans votre mémoire pour vous avoir fait vibrer à une période de votre vie, et puis ils disparaissent. En général ils ne splitent pas, ils disparaissent simplement de l’univers médiatique musical. Ils jouent toujours, font des concerts, sortent des albums, mais pour vous, assommés par le nombre de productions qui sortent, ils n’ont plus d’existence. Vous avez bien essayé de les suivre un peu au début, écouter l’album suivant, moins vibrant que le précédent, et puis plus rien. Un jour vous ressortez du placard le CD original qui vous avait tant plu et vous l’écoutez, c’est un peu en décalage avec vos envies du moment mais c’est toujours bon et surtout ca remue les souvenirs qui sont accolés au son. Un peu curieux vous vous dites, mais que sont -ils devenus ? Et là, bingo, vous réalisé qu’ils existent encore et qu’ils viennent même de sortir un nouvel album. Ni une, ni deux vous vous le procurez et l’écoutez, fébrile à l’idée de redécouvrir le groupe.

Voilà, c’est un peu ce qui vient de m’arriver avec en plus une sympathique réflexion de mon fils (oui, oui !) qui au passage s’est fendu d’un « ha oui , ce groupe, ça fait longtemps que j’écoute plus, c’est has been ! »

Donc je disais que cela vient de m’arriver avec le nouvel album des Jimmy Eat World, « Damage ».

Raccourci rapide, Jimmy Eat World est un groupe de rock alternatif américain originaire de Mesa (Arizona), formé en 1993, donc 20 ans d’existence, plus qu’il n’en faut pas en décourager plus d’un. Donc depuis 20 ans, huit albums et des périodes de hauts et de bas. Pour le haut je suis sur que vous avez déjà entendu, bien que ne sachant pas de qui était ce morceau, le titre ci-dessous (live in Glastonburry, avec tout le fun du lieu)

Et pour 2013, je vous propose de vous faire une petite idée de leurs productions actuelles avec ce titre extrait de « Damage », « No never ». Ils n’ont rien perdu de leur sens de la « rock ritournelle » qui vous plait instantanément et qui vous trotte dans la tête toute la journée. Finalement c’est toujours bien Jimmy Eat World

30 Seconds To Mars

Nouvel opus des frères Leto (Jared et Shannon) cet album est plutôt réussi. Toujours aussi atmosphérique la musique de 30 Seconds To Mars nous transporte dans leur univers parallèle d’une manière quelquefois déconcertante mais toujours agréable. Je suis toujours étonné qu’un groupe comme 30STM rencontre le succès mais c’est tant mieux. Loin du formatage des productions grand public actuelles 30STM a ouvert et entretient une voie plus recherchée et originale. La question est de savoir si c’est la musique ou le charisme de leur leader acteur Jared Leto qui provoque cet engouement du public. N’étant pas plus intéressé que cela dans le 7ème art, pour moi c’est la musique ! Mais si ce charisme cinématographique pouvait détourner vers la musique moins conventionnelle un certain nombre de fans de Jared Leto alors pourquoi pas. Envolées lyriques mélangées à un son plus pop qu’à l’habitude (la production de Steve Lillywhite y serait elle pour quelque chose) font de cet album une pièce musicale incontournable en cette fin de premier semestre 2013. Présenté comme un concept album autour des quatre thèmes du titre (Amour, désirs, foi, rêve) cet album nous remémore que le « concept » du « concept album » n’est finalement pas mort et qu’il agite encore bon nombre d’esprits artistiques à commencer par celui de Jared Leto qui explique aussi que  « Ce disque marque une évolution, un nouveau départ. Sur le plan créatif, on a souhaité expérimenté de nouvelles choses. C’est excitant et extrêmement stimulant. » Pour conclure et bien refléter mon opinion par rapport à cette production : Fans ou non fans de 30STM procurez vous cet album et écoutez le en boucle.

Daniel Antonsson & Martin Henriksson

Depuis 1990 et leur première démo « Enfeebled Earth », Dark Tranquillity égrenne au fil du temps leurs albums dans la presque indifférence (nous en sommes à huit si je sais bien compter). Des six membres actuels du groupe, il ne reste que trois survivants de l’époque, Martin Henriksson (guitare), Mikael Stanne (chant) et Anders Jivarp (batterie). Etiqueté Trash Metal puis Death Metal, Dark Tranquillity évolue effectivement dans cette mouvance, ne parvenant pas à ramener à eux un auditoire plus « grand public », mais le veut-il vraiment ? Personnellement, j’aime les riffs de guitares et les synthés mélodiques qu’ils nous livrent régulièrement. C’est bizarre, mais leur musique n’est pas tout à fait accrocheuse pour le commun des auditeurs et en même temps est plus maligne et mélodique que celle de la plupart des groupes de ce genre. Certains diront que la voix gâche tout, mais rappelons-le, ils se revendiquent de la mouvance Death donc …. Mais vous verrez dans le titre que je vous propose ici, on a quelques (bonnes) surprises.
Nouvel album en ce mois de mai 2013, alors profitons en pour en déguster un peu de cette musique.

I hear Sirens

A la première écoute je me suis dit que ce groupe devait venir de ces contrées nordiques lointaines très grosses productrices de sons post-rock, et là au regard de leur biographie, pas du tout ils sont originaires de l’Utha, de l’Amérique profonde diront certains. Allez, je m’accorde un petit bon point car l’un des membres de notre bande des quatres possède le doux patronyme de Olofson (c’est pas nordique ça ?) Donc Eric Olofson, David Qualls, Daved Harris et Adrienne Robson forment I Hear Sirens en 2005 et évoluent dans la galaxie post-rock, beaucoup comparé à Explosions in the Sky en raison de ressemblances musicales plus qu’explicites, ils sont aujourd’hui l’incarnation même de ce que je pense être le post-rock. Musique planante et enivrante, à la fois puissante et mélodique, nous transportant autant dans la mélancolie que dans la révolte. Musique additive qui vous emporte hors du temps dans une autre dimension ou votre esprit s’envole dans des pensées vaporeuses à souhait. « Between Consciousness And Sleep » premier titre de cet EP porte dans son nom plus que l’essence même du post rock. Un titre très réussi avec ses guitares puissantes et distordues et des voix de sirènes comme sorties des abimes enchanteresses. Très typée, la musique de I Hear Sirens n’en reste pas moins excellemment belle et marquée d’une poésie sous jacente. On ne peut y rester insensible ! Je recommande absolument cet EP dispo en téléchargement chez Bandcamp pour 5 petits dollars US.

Saez

Single, album éponyme, nouvelle production donc et nouvelle tournée. Huit mois à peine après la sortie de son triple album  » Médina » Damien Saez est de retour après en avoir écoulé plus de 60 000 copies sans promo télé ni passage radio. Juste à la force de la conviction et de l’idéalisme.
Les chroniques d’album français sont choses très rares dans notre Musical Box alors pourquoi Saez. Et bien justement pour les deux substantifs que j’ai utilisé plus haut. Avec en plus la fougue et le savoir faire de marier toutes les sortes de sons du plus rock au plus classique et passant par l’électro et autres. De plus j’aime ce petit parfum de provocation envers le politiquement correct que ses visuels déclenchent. Alors pour tout ça et le reste de mes utopies adolescentes qu’il me reste et qu’il sait raviver le moment venu, je vote Saez.

J’irai voir Saez et je chantonerai Saez comme un ado rebelle qui aurait vieilli trop vite.  Je sais le personnage peut aussi enerver mais rien ne ternira la qualité de cet album.

Ink Suk

 

20 ans ! Leur première production date de 1993, autant vous dire que Inkubus Sukkubus n’est pas un groupe né de la dernière pluie. Ce n’est pas un groupe médiatisé non plus. Et rien que pour tenir 20 ans comme ça, ils méritent l’oscar.

20 ans dans l’ombre (c’est le cas de le dire puisque de part la définition même de leur musique l’ombre est leur domaine) sans jamais lâcher, en y croyant encore, 20 ans de foi en leur art.

20 ans à porter poésie, désespoir et allégresse. A chanter les traditions ensorcelées, les fêtes païennes, les mystères de la nature et de la vie.

Bref notre couple Mc Kormack, Candia au chant et  Tony à la guitare et chant accompagné aujourd’hui d’Adam Henderson à la basse nous scotche toujours avec autant de ferveur dans les limbes de ce que nous pourrions vraiment qualifié de gothique. 12 albums en vingt ans plus un live, une compilation, et un EP, qui forgent tout le respect, plus plusieurs centaines de concert jusque dans les coins les plus reculés d’Europe. Malheureusement l’honnêteté n’est pas toujours gage de succès. Mais le succès le cherchent ils vraiment ?

En tous cas pour ce qui est de cet album, la voix charismatique de Candia Mc Kormack est toujours là pour vous envouter et les compositions présentes sur cet album sont plus qu’honorables. Le style pourrait en rebuter plus d’un mais pourrait aussi en convertir plus d’un. Le « gothique » ce n’est pas uniquement s’habiller en noir et se crêper les cheveux à la Robert Smith vieillissant, c’est aussi Inkubus Sukkubus et leur profonde vérité et honnêteté musicale.

OMD, Seattle Showbox Theater, 4/6/13

Si Zistor va chercher ses disques du moment loin derrière les bacs là où il n’y a que les pépites et la poussière, vous allez plutôt dire de moi que je ne me casse pas trop le c.. en ce moment pour vous proposer des choses originales et inédites. Mais que voulez vous, ce n’est pas de ma faute si tous les vieux comme moi ressortent des albums en ce joli printemps.
Pour le fun et le « Souvenir » c’est Orchestral Manoeuvres in the Dark (OMD) qui s’y colle. Et tenez vous bien c’est le bon Bernard (Lenoir) que Zistor évoquait il n’y a pas si longtemps qui me fit découvrir ce groupe dans les années 70, 80, 90, 2000, 2010 (cocher la bonne réponse). Tous les petits malins qui ont dit 80 ont perdu, c’était en 1979 juste après leur signature chez Le label référence de l’époque, Factory.
OMD qui tel Janus a toujours eu deux faces, l’une expérimentale et l’autre « tubesque », si je peux m’exprimer ainsi.
OMD égal à lui même avec cet album digne descendant d’Architecture & Morality.
OMD très Top of the Pop avec « Stay with me » et très Krafwerkien avec « Decimal »
Je vous précise quand même au passage que je n’ai aucune action chez tous les fabricants de synthétiseur et autres music machines.

No Joy at the Empty Bottle

Le grand écart par rapport à ma dernière chronique, exit les « vieux », hello les « djeuns ». On passe de Big Country à No Joy, un petit coup d’accélérateur de temps et c’est le grand saut de 1982 à 2009.

Et si on mélangeait les bonnes vieilles recettes soniques anglaises aux sons des plus expérimentaux de la scène Montréalaise. En résumé deux pincées de Ride, une cuillère de My Bloody Valentine mélangée à une bonne louchée de Jasamine White-Gluz et Laura Lloyd et vous obtenez No Joy. No Joy, groupe à géométrie variable, distillant mélodies distorsionnées souvent mélancoliques qui méritent bien d’être qualifié de Shoegaze. On pourrait aussi agrémenter ce qualificatif de l’adjectif ensorcelant, rapprochant les exploits vocaux de nos duettistes de voix célèbres tel que celles d’Elisabeth Fraser (Cocteau Twins) ou de Lisa Gerrard (Dead Can Dance). Tout ceci, agrémenté d’une production léchée à la 4AD de l’époque, c’est le plus court chemin vers le revival cold et onirique des 80’s. Mais nous sommes en 2013 avec un groupe jeune et plein d’avenir que notre Musical Box vous sert ici avec l’espoir qu’il vous plaira. Petite indication quand même, devinez qui est littéralement tombé amoureux du son de No Joy ? Et bien d’autres petits protégés de la Boite à Musique, j’ai cité Best Coast !

Big Country

Big Country, ca claque comme un coup de fouet. Oui Big Country ! Revenu des abimes les plus profondes, après le décès (il y a maintenant bien longtemps) de son charismatique chanteur leader Stuart Adamson. Un nouvel album, le premier depuis 14 ans, avec un presque nouveau line up. On y retrouve Mark Brezzicki et Bruce Watson de la formation originale complété par deux « requins » , Derek Forbes, qui officia au sein de Simple Minds, et Mike Peters qui fut en son temps le chanteur leader de The Alarm, et un petit jeune Jamie Watson qui n’est autre que le fils de Bruce cité plus haut.

C’est une impression ou les reformations vont bon train en ces années 2010’s. On pourrait parler de Simple Minds qui vont aussi nous faire le coup de la tournée anniversaire mais restons avec Big Country. Ca fait une drôle d’impression de voir nos rockers vieillir, avant on avait les Stones (Rolling) , les Floyd (Pink), Bowie (David) et quelques hardeux qui baladaient leur carcasse sur scène, mais là on ne les compte plus. Est ce le fait de faire partie de la même génération qu’eux qui nous fait cet effet là ? Ou est ce le fait qu’ils ne la jouent plus star of « sex and drug and  rock’n’roll » ? Regardez-les par exemple nos Big Country, pas plus Grand Bretons type de la rue tu meurs ! Pour  moi je crois que cela joue un peu, on se ressemble donc … Vous verrez les jeunots quand les Artic Monkeys et Alex Turner auront 50 balais vous vous direz la même chose.

Big Country 2

Mais parlons musique un peu. Et bien pour cet album c’est assez simple, si vous avez aimé Big Country, écoutez avec bienveillance The Alarm et prisez la basse de Simple Minds et bien vous aimerez cet album. Moi qui aurais bien aimé être rockstar dans une autre vie, et bien j’aurais bien aimé faire ce genre d’album à 50 balais. Rien d’inventif mais tout est là, en place. Pour les plus jeunes ou les plus fougeux d’entre vous vous trouverez ça un peu FM (mais il parait que cela ne se dit plus).