Et pourtant si ! Vous commencez à connaître l’inclinaison naturelle de notre boite musicale envers les groupes septentrionaux et les contrées du nord de l’Europe, entre l’Islande, la Scandinavie et même l’Estonie. Aujourd’hui, nous retournons en Suède avec les bien nommés WE ARE SERENADES.
C’est un duo, constitué de Adam Olenius, un ancien Shout Out Louds et Markus Krunegard, formé il y a un un peu plus d’un an à Stockholm. Ils publient leur premier album « Criminal heaven » chez Interscope.
Pas de réelle surprise, nous avons affaire à des orfèvres en mélodies sucrées dans la meilleure tradition des chorales pop Suédoises, mais en version plus intimiste. Ils s’inspirent de la nature, des saisons atypiques du grand nord arctique, de la liberté des oiseaux et de la beauté des océans. Leurs chansons sont faites d’une quête d’harmonies vocales célestes, à la Simon & Garfunkel. Rien de très original c’est vrai, mais ce n’est pas ce qu’on attend d’eux. On savoure ici le classicisme pop folk et la mélancolie des mélodies dans des arrangements qui mêlent l’acoustique à l’électrique, voire l’electro.
Une de nos préférences va à « Come Home » très beau morceau qui commence comme du Destroyer ou du Fleetwood Mac, sur une belle rythmique West Coast, puis décolle au fur et à mesure des additions de churs et canons vocaux vers la stratosphère et la voix lactée.
Et pour vous permettre d’approfondir , voici l’album complet en streaming.
Avec tout le soleil qui nous inonde ces derniers jours, il est logique d’ouvrir les tiroirs « pop ensoleillée » de notre MusicalBox. Voici donc CAGED ANIMALS, en directe provenance de New York.
Ils sont quatre : deux garçons Vincent Cacchione (vocals, guitar) et Pat Curry (drums) plus deux filles Magali Charron (keyboard, backing vocals) et la petite soeur Talya Cacchione (bass). Ils figurent chez Lucky Number, le même label que Friends, Gotye et Sébastien Tellier.
L’histoire familiale de Vincent et Talya déteint forcément sur le groupe. Leur père Gino Cachione, était acteur et fréquentait des grands noms comme Tom Waits, Bob Dylan ou Lou Reed . Sa mort, couplée à la maladie neurologique grave de leur mère, a poussé Vincent à évacuer sa souffrance dans une écriture musicale obsessionnelle, sombre et rigoureuse, et un véritable catharsis de ses pires cauchemars au sein de Soft Black son premier groupe (deux albums au compteur). Puis il fonde Caged Animals, ainsi nommé pour exprimer le vécu d’un musicien serré parmi 9 dans un van de tournée à travers les USA. Ses nouvelles compositions évoluent vers quelque chose de plus festif et mélodique. On retrouve toujours de la mélancolie, mais plus spontanée et intuitive que chez les expérimentaux Soft Black.
Leur premier album « Eat their own » est sorti en septembre 2011, enregistré à la maison dans un appartement de Brooklyn.
Leur univers se situe au point central de plein de références : Lou Reed et le Velvet, le hip hop, Suicide, Luna et Beck. Entre la dream pop et le dub step. Mais la référence constante de Vincent Cachione est Spacemen 3.
Pour ce single les Beach Boys sont trafiqués avec la boite à rythme de Suicide, dans un morceau de sunshine pop avec une rythmique froide, le rêve est confronté aux machines …. « This summer I’ll make it up to you » sort sous forme de single le 12 juin.
De retour pour notre grand plaisir : MAXIMO PARK avec « Hips and lips » nouveau single annonciateur de l’album « The National Health » à paraitre le 11 Juin.
Ce sera le quatrième opus de ce quintet de Newcastle, constitué autour de Paul Smith (vocals), Duncan Lloyd (guitar), Archis Tiku (bass), Lukas Wooller (keyboard) and Tom English (drums).
Ils représentent une valeur sûre du rock d’outremanche de ces dix dernières années, depuis « A certain Trigger » en 2005, premier album prometteur qui avait été nominé au Mercury Prize et suscité beaucoup d’espérances autour d’eux. Ils n’ont jamais vraiment explosé au niveau de la reconnaissance du grand public, mais sont toujours restés assez constants dans la qualité de leurs productions, que ce soit avec « Our earthy pleasures » en 2007 ou le très intense « Quicken the heart » en 2009.
La particularité de ce groupe d’obédience « post punk » pour faire simple, était qu’ils figuraient sur le label Warp, plutôt spécialisé dans l’electro (Aphex Twin, Braoadcast, Tortoise). Mais cette cohabitation est désormais terminée. « The National Health » sortira chez V2/Cooperative music. Il s’agit selon Paul Smith d’un disque engagé, en réaction à cette période de crise économique et humaine que nous traversons, avec la volonté de revenir à « plus de solidarité interhumaine ».
Louable et saine intention , et on verra si le contenu musical sera à la hauteur. Il s’annonce plus dur et plus rock, avec le retour de Gil Norton, déjà producteur de leur deuxième album, et qui est une pointure mondiale (Pixies, Foo Fighters).
Le début est plutôt encourageant, à l’image de ce premier single que je vous laisse découvrir :
Aujourd’hui est un jour spécial car voici ma 100ème chronique. Alors pour marquer le coup je vous propose de découvrir pour certains, d’écouter ensemble pour les autres, un groupe mythique qui a marqué l’histoire du rock et qui figure très haut dans mon panthéon personnel.
Il s’agit de New Order.
C’est sans doute le nom que je cite le plus souvent comme référence absolue pour de nouveaux groupes émergents orientés dance-floor et electro. Qu’ont-ils de particulier ?
Leur histoire tout d’abord. La naissance du groupe est liée au drame du suicide de Ian Curtis en mai 1980, emblématique chanteur de Joy Division, qui incarnait à l’époque l’immense espérance musicale de toute une génération dite « afterpunk ». Les trois membres restants Bernard Summer, Peter Hook et Stephen Morris décident de continuer l’aventure collective en rebondissant sous le nom de New Order. Ils enrôlent la girlfriend de Stephen, Gilian Gilbert, se choisissent Bernard comme chanteur, et publient le single « Ceremony », initialement écrit avec Joy Division. Et c’est une immense surprise ! Alors qu’on les condamnait à l’avance, ils parviennent à montrer que malgré la mort de Curtis ils sont capables d’une grande qualité d’écriture et de poursuivre leur (chef d’)oeuvre musicale. J’ai encore le 45 tours original de Ceremony, à la pochette toute dorée, ramené d’un voyage scolaire en Angleterre par ma petite soeur …
Au fil des disques, ils affirment leur propre personnalité musicale, très forte et sans aucun compromis. Bernard chante le plus souvent faux et joue mal de la guitare, Peter joue sur sa basse descendue au niveau de ses mollets des thèmes harmoniques et mélodiques sur les notes les plus aiguës, véritable marque de fabrique du son du groupe. La batterie est rageuse au départ, puis devient de plus en plus synthétique et électronique au fils des années. Les claviers de Gillian sont froids et hantés.
Je ne vais pas vous refaire toute l’histoire de ce groupe dont la discographie regorge de pépites. Chaque album, même parmi les plus critiqués contient des perles à réécouter inlassablement. La particularité de New Order, ce qui fait leur charme et leur authenticité, c’est un mélange de dance-music, parfois très commerciale, résolument orientée pour les pistes de toutes les discothèques mondiales, et d’une couleur musicale à la beauté triste et spectrale, avant-gardiste et audacieuse, parfois très provocatrice, d’une distance prise par rapport à leur musique et leurs textes. Ils incarnent à mon sens le mot mélancolie tel que le définit Victor Hugo : « Le bonheur d’être triste ».
Ils comptent énormément pour toute une génération de quadra-quinquagénaires dont je fais partie, vétérans du rock des années 80, mais ils ont aussi influencé la jeune génération avec « Blue Monday » qui est considéré par les historiens comme le premier morceau de la techno-house (1983).
Je me suis promis de ne choisir qu’un seul titre, tâche difficile … Alors allons-y carrément pour un titre en live, capté à Glasgow en 2006, ville géniale pour tout amateur de musique, avec une ferveur exceptionnelle dans le public. Le groupe est tel qu’il a toujours été : sobre, discret, sans attitude putassière ni racoleuse, uniquement là pour jouer sa musique.
« Temptation » est repris en choeur par des milliers de spectateurs, les yeux pétillants de bonheur, des larmes dans les yeux … C’est beau et c’est triste. Nous sommes heureux. C’est New Order !
Pour ce 100ème article qui ne sera pas comme les autres. Cheers !
Une page d’histoire se rouvre aujourd’hui de manière incroyable avec le grand retour de The Primitives.
Personne ne s’y attendait : 21 ans après leurs derniers exploits, ils reviennent avec un nouvel album : « Echoes and rhymes ».
Un bref rappel : The Primitives, quatuor de Coventry, était un de mes groupes fétiches de la fin des années 80, d’une part pour le bonheur de se noyer dans les beaux yeux de Tracy Tracy, d’autre part et surtout pour leurs fantastiques tubes indie-power-rock « Stop killing me », « Crash » ou « Way behind me ».
Leur rock sale et mélodique à la Jesus And Mary Chain meets Blondie est devenu très « tendance » et résonne désormais chez tous ces nouveaux groupes actuels qui mêlent le surf rock des sixties à des belles harmonies vocales féminines, façon Best Coast ou Summer Twins.
Et bien les revoilà ! Le line-up du groupe n’a pas trop changé : Tracy donc, épaulée par les anciens Paul Court à la guitare et Tig Williams à la batterie, et un nouveau membre Raph Moore.
Une fois digéré la surprise de ce come-back, penchons nous sur ce nouveau disque. Ce ne sont pas des nouveaux morceaux, mais un album exclusivement de reprises, toutes axées sur les années 60, ce qui semble cohérent avec leur identité musicale. Les Delrons y croisent Legrand Mellon ou Nico, avec même un morceau en Français « Amoureux d’une affiche » de Laura Ulmer.
C’est une démarche d’érudits qui nous fait réviser nos cours d’histoire du rock au chapitre 60’s girl group, sous un éclairage plutôt méconnu et intéressant.
Il ne faut bien sûr pas chercher à y retrouver la puissance et l’énergie des Primitives des années 80. Par contre on apprécie l’interprétation et la relecture de ces vieux morceaux, les arrangements de guitare très réussis par Paul Court. Le climat général est forcément très soleil et pop-bubblegum, mais en cherchant bien on trouve des morceaux à l’esprit plus rock, comme ce « The Witch », qui aurait pu figurer chez The Kills ou Ting Tings.
Aujourd’hui revenons aux fondamentaux du rock avec la Sainte Trinité : Guitare+Basse+Batterie, déclinée par BLEECH.
Attention de ne pas les confondre avec un autre groupe Américain du Maryland. Eux viennent de Londres : deux frangines, Jennifer et Katherine O’Neill, respectivement guitariste et bassiste et toute deux chanteuses, acoquinées avec Matt Bick à la batterie. Ils ont été repérés par Andy Ross, celui qui a lancé BLUR il y a 12 ans.
Leur premier single « Is It True That Boys Dont Cry » est sorti en 2011, vite remarqué par le NME et la BBC qui le mettent en play-list. Le second, « The Worthing Song » connaît le même succès. Pour 2012, ils publient leur premier album « Nude » le 4 juin chez Billie Records.
De leur musique émanent des arômes de la pop-grunge à guitare des 90’s (Elastica, Breeders), mais avec un souffle de modernité qui rappelle Blood Red Shoes. Ils allient la puissance et l’énergie avec un grand talent mélodique. Les guitares sont organiques et ravageuses, soutenues par une basse lourde et une batterie qui claque et emporte leur musique épique dans un tourbillon intense.
Leurs concerts sont acclamés pour leur sauvagerie et leur énergie brute, héritiers de la colère de Clash et de l’intensité de Nirvana. En avant de ce rock authentique et séminal jaillissent des chansons aux mélodies lumineuses et accrocheuses.
Comme dans cet éclatant « Adrenalin Junkie », nouveau single à paraitre le 28 mai.
Pour une fois cette chronique ne va pas vous initier à la découverte d’une planète inconnue de notre galaxie musicale, mais plutôt opérer un retour sur une étoile déjà explorée et appréciée : PASSION PIT.
La bande de Cambridge (Massachusetts) s’apprête en effet à publier son deuxième album « Gossamer » (sortie prévue le 24 juillet chez Columbia) après « Manners » qui fut l’un des albums de 2009 et un de nos gros coups de coeur de ces dernières années. Autant dire qu’ils ont une grosse pression sur les épaules et qu’ils sont très attendus …
Alors quoi de neuf ? La composition n’a pas changé : Michael Angelakos (lead vocals, claviers), Ian Hultquist (claviers, guitare), Ayad Al Adhamy (synthé, samples), Jeff Apruzzese (basse), et Nate Donmoyer (drums). Les choeurs sont complétés par un trio vocal Suédois : Erato.
Sur le plan musical, c’est toujours l’artillerie lourde avec une rythmique de rouleau compresseur au ralenti qui martèle la pulsation d’une symphonie de claviers cristallins, parfois un poil trop pompiers, mais on s’est habitué au style Passion Pit. Il s’agit d’empiler des couches multiples de pistes enregistrées, jusqu’à plus de 150 sur certains morceaux ! C’est notamment le cas sur les voix qui dégagent une impression de chorales à la Brian Wilson. Le chant de Michael Angelakos s’est quand même nettement discipliné, et sonne donc moins faux, mais hélas moins fou … Il chante de manière honnête toutes les galères personnelles d’une année qui a été très difficile pour lui.
C’est Chris Zane qui est aux commandes, comme pour « Manners ». Et par conséquent ce premier morceau de l’album à venir s’avère dans la continuité du précédent.
C’est un sentiment mitigé qui nous habite : plaisir de les reconnaître tels qu’ils étaient il y a trois ans, mais un peu de déception de ne pas être surpris et de ne pas y retrouver toute l’innovation dans la forme et dans le son qui nous avait conquis à l’époque.
Comme d’habitude le refrain et la mélodie deviennent addictifs (on chantonne encore « Sleepy Head » les jours de beau temps et de bonne humeur…). Leur électro pop décalée et majestueuse nous plait toujours autant.
Aujourd’hui nous ouvrons notre case « musique triste pour le dancefloor », avec le trio Anglais Swim Deep. D’ailleurs c’est un groupe très complémentaire de Sennen, entrevu hier avec Etienne Vanke, dans cette même direction rétro vers la pop froide des 80’s/90’s.
On retrouve chez eux un esprit « Slacker » avec un gout immodéré pour le skate et Nirvana comme icône absolue. Surf-rock donc, mais coloré par la brume et les tons gris des Midlands, dont ils sont originaires, plutôt qu’inspiré par le soleil Californien. Ils se qualifient eux-même de « Grunge Pop ». « Beach Grunge » est une autre étiquette utilisée à leur égard dans la presse. Elle qualifie en tout cas une inspiration musicale qui lorgne vers le son garage et surf des 60’s de la côte ouest U.S, revu et corrigé par la new-wave à l’Anglaise et son caractère sonique froid et sombre. The Ventures croisés avec New Order, The Beach Boys avec The Cure …
Swim Deep est un tout jeune trio formé en 2010 à Birmingham, autour d’ Austin (chant, claviers), Higgy (Guitar), et Zachary (Batterie), avec l’appoint récent d’un bassiste, Cavan.
« King City » est leur premier single, sorti il y a 3 jours chez Chess Club Records. C’est une vraie déclaration d’amour envers la bassiste de Warpaint (« Jenny Lee Lindberg is my girlfriend »), mais surtout la chronique d’une errance urbaine en skate à travers les rues d’un Birmingham peu ragoûtant : ses terrains vagues, ses soldeurs de vinyls, ses rades avec machines à sous et baby foot, tout ça à la recherche d’une plage avec le soleil pour se réchauffer … C’est pas gagné …
Mais le plus important pour nous, c’est que c’est un tube énorme, avec un refrain dont le gimmick accrocheur vous entête dès la première écoute et pour les semaines (mois ? années ?) qui viennent. Il leur faudra confirmer bien sûr, mais ce premier single est d’un niveau époustouflant …
Voici encore une chorale pop et folk comme on les aime, en directe provenance de Scandinavie, sauf que Family of the Year nous arrive de … Californie.
Leurs mélodies imparables et pleines de bonne humeur auraient pu figurer chez I’m from Barcelona. Mais elles sont imprégnées du grand air des espaces naturels de la côte ouest et des feux de camp sur les plages du pacifique .
Logique pour un quatuor de Los Angeles. Le groupe s’est formé en 2009 autour des frères Keefe, Sebastian (batterie et chant) et Joseph (guitare et chant), d’origine Galloise, qui ont quitté Boston pour la Californie et y rencontrent Christina Schroeter (clavier et chant) et James Buckey (guitare et chant).
Ils publient leur premier single en septembre 2009 : « Where’s the sun », suivi de l’album « Songbook » en novembre, avec le magnifique « Psyche Or Like Scope », qui est largement diffusé sur la playlist de Radio Nova. Ils incarnent une pop folk indé très Do It Yourself. Par exemple leur première tournée U.S est financée sous la forme de cartes postales pré-payées.
On apprécie chez eux le gros travail sur les voix, masculines et féminines, les recherches harmoniques et les arrangements très West Coast à la Fleetwood Mac, Beach Boys ou même Mamas and Papas. C’est toujours réussi et souvent magnifique, et dans ces moments de grâce et d’équilibre le souvenir des merveilleux Go-Betweens résonne dans nos oreilles et dans nos coeurs.
Après un single en 2010, » Through the trees » et un autre en 2011, « St Croix », ils ont enregistré un album qui sortira cet été chez Nettwerk , et ce nouveau single .
« Stairs », leur toute nouvelle vidéo est un bel hommage à l’Amerique qui se lève tard, à la paresse d’une grasse mat’ un lendemain de fête glauque sous le regard noir et réprobateur des voisins …
La découverte d’aujourd’hui est intéressante à mettre en parallèle avec celle d’hier. En effet après la fraicheur pop des Anglais The Heartbreaks, voici la déclinaison Américaine du concept de jeune groupe émergent, avec UNITED GHOSTS, dans une version moins surperficielle et printanière.
Comme leurs homologues nouveaux venus Anglais, ils publient leur premier disque avec ce single« Holes into the night ». Mais la comparaison s’arrête là, car chez eux il s’agit beaucoup plus de mise en retrait, de sophistication, avec une approche plus arty, sombre et psychédélique.
Ils ont l’air de vétérans du rock, et pourtant ne se sont formés qu’il y a un an, à la suite d’une rencontre-coup de foudre entre Axel Steuerwald, guitariste et chanteur , ex Mere Mortals , groupe qui fit la première partie de Black Francis, et Sha Shabi, chanteuse et bassiste, fraichement arrivée à San Francisco. C’est plus précisément à Silver Lake, dans le garage d’Axel transformé en studio qu’ils se découvrent des gouts communs et une grande complémentarité musicale, à mi chemin entre l’électro-lofi indé appréciée par Sha et le rock à guitares, plus psychédélique et shoegaze d’Axel. Ils complètent le line-up avec le guitariste Jason O (ex Mere Mortals lui aussi) et Sean Burgess à la batterie.
Pas de look avec coiffures branchées et codes vestimentaires chez eux. C’est plutôt humilité et authenticité. Leur style musical est basé sur le chant mixte d’Axel et Sha, véritable marque de fabrication du groupe, soutenu par des arrangements denses et puissants, résultats d’une recherche soniques et de l’utilisation d’instruments atypiques pour du rock à guitare : glockenspiel, synthés, orgues vintages, 12-cordes électrique, et tablette numérique …
Ce qui donne une indie pop avec du caractère et une profondeur sonore qui lorgne du côté des mythiques My Bloody Valentine ou du Kraut Rock. Axel est d’ailleurs un grand fan de Neu ! L’heureux mariage donc de la pop et du bruit, de l’air et du feu, comme chez The Jesus and Mary Chain ou Primal Scream.
Une démarche vraiment séduisante et convaincante que je vous propose de découvrir dans notre MusicalBox, toujours friande de musique pas comme les autres…
Allez aujourd’hui nous n’allons pas trop nous prendre la tête. Il refait beau. Le ciel est bleu. Un vent de printemps revenu souffle sur nos villes et campagnes, et donc un temps à écouter de la pop facile et rafraichissante.
Par exemple The HEARTBREAKS, un quatuor Anglais originaire de Morecambe.
Matthew Whitehouse (vocals, rhythm guitar), Joseph Kondras (drums), Ryan Wallace (lead guitar, backing vocals) et Chris ‘Deaks’ Deakin (bass guitar, backing vocals) amènent de la jeunesse et de la fraicheur avec ce nouveau single, extrait de leur premier album « Funtimes » qui vient de sortir.
Comme je vous l’ai annoncé, n’y cherchez pas de la sophistication : il s’agit chez eux de pop mélodique à guitare, entre le son des 60’s et le rock indé façon « jangle pop », avec la voix de Matthew qui se lâche très en avant à la manière de Morrissey (dont ils assureront d’ailleurs la première partie, ce n’est pas un hasard). Une touche de Northern Soul et de Motown qui aurait pu figurer il y a vingt ans au répertoire d’Elvis Costello ou d’Aztec Camera. Leurs chansons racontent avec humour et romantisme l’ennui de la vie adolescente dans une petite ville balnéaire.
L’album est produit par Edwyn Collins d’Orange Juice lui-même, un gage de sérieux et de qualité qui nous encourage à prêter une oreille attentive à ces nouveaux venus.
Allez tiens : je profite de la mise en sommeil de mes acolytes Vanke et Gator pour secouer et renverser par terre notre Musicalbox, éparpillée façon puzzle musical par une joyeuse bande d’iconoclastes venue d’Angleterre.
Vous connaissez notre goût pour des styles musicaux innovants et pas comme les autres. Et bien nous sommes gâtés avec VADOINMESSICO !
Derrière ce nom original se cachent un gang d’expatriés vivant à Londres : Georgio et Alessandro,deux Italiens, un Autrichien, Stefan, un Mexicain, Salvador et enfin Joe un Anglais (quand même).
De ce mélange d’origines géographiques et musicales résulte un incroyable patchwork sonore qui fait se croiser du folk, du mariachi, de la bossa, de la pop méditerranéenne ou tropicale, et des mantras. Vous ne pigez pas trop ? C’est normal c’est un fouillis indescriptible et réjouissant, situé au point de convergence entre Animal Collective, Vampire Weekend et The Dodos. En tout cas le résultat est instantané : leurs chansons vous donnent très vite le sourire et vous réchauffent l’esprit et les sens pour la journée qui suit.
Mais attention, il faut les prendre au sérieux. Ils sont allés chercher Craig Silvey, producteur de Arcade Fire et Portishead pour enregistrer leur premier album « Archaeology Of The Future », réussi, dense (14 morceaux) et homogène qui est sorti il y a deux mois chez PIAS. Son écoute est euphorisante et passionnante.
L’actualité du jour les concernant, c’est la diffusion de leur clip officiel pour l’excellent « In Spain ».
C’est assez interessant pour les vétérans du rock que nous sommes Vanke et moi de voir revenir en première ligne le son des mid-eighties qui nous semblait pourtant has-been et très mal vieilli. Je pense à des groupes comme Simple Minds ou Tears for Fears, qui jusqu’à il y a quelques mois étaient plutôt des références assez ringardes.
Mais l’actualité et les dernières tendances semblent indiquer un vent contraire qui les remet au goût du jour. C’était le cas avec les excellents Theme Park, groupe Anglais émergent et prometteur. En voici un autre exemple avec WHITE RABBITS. Ce ne sont ni des nouveaux venus (le groupe s’est formé en 2007), ni des hipsters Londoniens, puisqu’ils sont Américains, de Brooklyn très exactement.
Ils sont six : Gregory Roberts, chanteur et guitariste, Stephen Patterson, lui aussi chanteur et clavier, sont des vieux potes du collège de Columbia dans le Missouri. Ils constituent là bas un groupe avec Alex Even, guitariste, puis émigrent à New York où ils prennent leur forme définitive avec Jamie Levinson à la batterie, Rustine Bragaw à la basse et Matthew Clark aux percus additionnelles.
Sur le plan discographique, ils sortent leur premier album « Fort Nightly » en 2007, puis le deuxième « It’s Frightening » en 2009. Leur troisième, « Milk Famous » est sorti le 6 mars chez Mute.
Ils ont gagné leur bonne réputation à la sueur de leurs performances en concert, notamment en première partie de groupes comme Muse, Interpol ou Kaiser Chiefs.
Leurs influences revendiquées sont bien des 80’s, mais curieusement pas celle qu’on attendrait : eux citent Specials, Aztec Camera, Style Council, alors que qu’on évoquerait plutôt des groupes plus froids et synthétiques comme ceux cités au début de ce post.
Le mieux est de vous faire votre propre idée, avec ce « Temporary », single qui convoque les tempos syncopés avec basse slappée, le chant habité et lyrique et des ambiances electro-psychédéliques très « new wave » …
Décidément notre MusicalBox est orientée au Nord en ce moment. Sans rapport avec les récentes vacances de mon complice Vanke dans ce pays fascinant et mystérieux, voici encore un groupe Islandais !
Of Monsters And Men est originaire de Garðabær (je laisse Etienne vous donner des explications géographiques en commentaire). Ils sont six. Un duo de chanteur et chanteuse, tous deux guitaristes acoustiques, Nanna Bryndís Hilmarsdóttir et Ragnar Raggi Þórhallsson, avec un pianiste Árni Guðjónsson, un autre guitariste electrique Brynjar Leifsson et une section rythmique basse-batterie composée de Kristján Páll Kristjánsson et Arnar Rósenkranz Hilmarsson.
Il s’agit d’un groupe plutôt récent, créé en 2009, et révélé par un concours rock national, le Músíktilraunir, qu’ils ont remporté en 2010. Ils se sont fait remarquer rapidement, avec un succès instantané en Islande dès la sortie de leur premier single« Little Talks »en septembre 2011, classé n°1 dans les charts locaux. S’en suit l’enregistrement d’un album « My Head is an Animal » qui sort fin 2011 en Islande et emporte l’adhésion générale du public et des rock-critiques. Le conte de fée se poursuit avec une signature avec la major Universal, qui distribue depuis Avril leur album à l’échelle mondiale.
Leur musique ? Elle se situe dans la grande tradition des groupes pop chorales scandinaves, avec épopées lyriques et majestueuses à écouter en admirant des lacs volcaniques ou en méditant sur les landes désertes. Dans une zône climatique à l’intersection des tempêtes d’Arcade Fire, des éclaircies d’ I’m From Barcelona et des brumes d’Angus et Julia Stone. Les chansons sont basées sur le chant à deux voix de Nanna et Raggi. On aime leur humilité et leur simplicité : pas de bôgôsses au look savamment étudié. Chez eux c’est jeans-chemise de bucheron avec en guise d’accessoire un chapeau retro sur le coin de la tête. Ils ne ressemblent à rien, mais dès que les premières notes résonnent, ils nous emportent dans leur monde musical à la beauté mélancolique.
Vous pouvez vous précipiter sur l’album sans hésitation. Il contient 12 morceaux d’une grande constance dans la qualité. Mais s’il faut en choisir un, ma préférence va à « Dirty Paws », avec ses changements d’intensité en temps forts/temps faibles et ses arpèges en cascade de piano qui nous télétransportent dans des forêts lointaines …
Encore un groupe récent et prometteur à découvrir aujourd’hui. Voici ZULU WINTER, cinq Anglais originaires de la région d’Oxford.
Will Daunt (vocals & guitar), Iain Lock (bass), Dom Millard (keyboards), Henry Walton (guitar) et Guy Henderson (drums) jouent dans le groupe depuis l’âge de 15 ans et n’ont jamais envisagé de faire autre chose que de la musique ensemble … Après quelques années d’éloignement durant leurs études ils se retrouvent tous à Londres en 2011 sous le nom de Zulu WInter.
Ils sont très vite repérés et courtisés par de nombreuses maisons de disques, mais préfèrent signer chez PIAS. Leur premier single « Never Leave » sort en novembre 2011. Le 2ème « We should be swimming » en février 2012. Leurs concerts sont sold-out en Angleterre. Ils jouent avec Friendly Fires et The Horrors. Sont encensés partout (Pitchfork, BBC Radio 1, NME, Q, Altered Zone).
Leur album « Language » sortira le 14 Mai 2012. Il a été enregistré par Tom Morris (Killers, Pete Doherty, Basement Jaxx) dans les studios de 4AD et mixé par Claudius Mittendorfer (Interpol, The Vaccines, Glasvegas) à New York.
Leur style mérite qu’on s’y attarde : une première écoute très facile, avec des mélodies accrocheuses, une voix de tête qui se lâche très haut, des jolis chorus aux belles harmonies vocales sur un fond de pop synthétique et dansante. Un peu sirupeux donc.
Puis, quand on y revient à la deuxième écoute, on entend des arrangements sophistiqués avec des sons de synthés vintages, des boucles tressées d’échos célestes, des gimmicks entêtants qui pourraient figurer chez Foals, Wild Beasts voire carrément Talking Heads.
Et à un troisième niveau de ré-écoute, , on découvre la qualité de l’écriture, avec des textes inspirés par T.S Elliot, des réflexions sur la jeunesse et la vieillesse, la féminité, la religion et l’athéisme, par des jeunes gens qui sont en fait de vrais cinéphiles, littéraires, amateurs de danse moderne et de musique électronique expérimentale …
Surprenant et inattendu, mais ça ne nous empêche pas de savourer simplement leur pop syncopée et mélancolique.
Retenez bien leur nom, on devrait l’entendre régulièrement dans les mois qui viennent.
J’ai le plaisir de vous présenter un groupe « new comer » de Leeds : BEAR DRIVER.
En 2008 Harry et Oli, deux anciens étudiants qui vivent dans la même maison se découvrent une passion commune : la musique. Ils recrutent ensuite Cassie, Joe et Rich pour former BEAR DRIVER, d’après une étoile de la voie lactée.
Les débuts sont prometteurs, avec des premières parties de Bombay Bicycle Club et des excellents Real Estate, et des apparitions au festival de Reading ou au SXSW d’Austin (nos jumeaux désormais, puisqu’Austin est depuis peu jumelée avec Angers – Cheers guys !!!).
Leur premier single « Never never » est sorti cet hiver. Et aujourd’hui nous vous faisons découvrir « Big Love », le deuxième E.P, qui préfigure un album à paraître dans les mois qui viennent. Il a été enregistré en 3 jours à Bermondsey, dans une ancienne piscine de l’Est de Londres puis mixé avec un ordinateur à la maison, en essayant d’éviter l’excès d’effets spéciaux et de rester sur un son assez brut, proche du live.
Effectivement on ressent bien sur ce titre une énergie torride et captivante qui nous emmène sous les cieux d’une « Sunny slacker pop ». C’est un bon qualificatif avec des mélodies solaires et estivales propulsées par une rythmique de guitare nerveuse et noisy. Leurs influences revendiquées font se croiser Yo La Tengo, Sparklehorse et Elliot Smith. On y ajouterait bien Dinosaur Jr , aux prises avec les effets secondaires d’un trop plein de stimulants : une indie-pop nonchalante, mais tendue et speedée comme on les aime dans TheMusicalBox.
Ecoutez bien leur« Big Love ». C’est vraiment un très très bon single .
Tenez voici une nouvelle découverte pour apporter un peu de poésie dans l’austérité et la rigueur de ce jour électoral en France.
« Magic Kids » est le premier single de ce groupe qui nous vient du Danemark, et plus précisément de Copenhague.
D’ailleurs plutôt qu’un groupe, INDIANS est le projet semble-t-il d’un seul musicien, Soren, assez mystérieux et énigmatique et pour lequel il est bien difficile de réunir des informations.
Je vous parlais de poésie pour cette chanson: tout commence avec un son de steeldrum qui résonnerait dans une cathédrale, puis la chanson se développe sur un tempo lent et étiré.
L’ambiance est mélancolique, apaisée, rêveuse. Elle est imprégnée de cette force naturelle et tellurique fréquente chez les musiciens scandinaves, comme chez Sigur Ros par exemple.
Il ne faut donc pas y chercher de la pop pour stades et festivals, mais plutôt une mélodie incantatoire pour méditer dans la pénombre d’une chapelle ou dans l’immensité du crépuscule en contemplant les aurores boréales.
Mais je ne vous en dit pas plus et vous laisse découvrir et écouter en boucle …
Finalement de toutes ces nouveautés que nous vous chroniquons et vous faisons découvrir, qu’est ce qui va rester ? Quels seront les albums qui marqueront cette année 2012 et qui tiendront dans la durée ?
Difficile à deviner à l’avance. De ce début 2012, l’album de DJANGO DJANGO est sans doute l’évènement à retenir, LE disque à écouter si vous ne le connaissez pas.
Celui que je vous présente aujourd’hui figurera à l’évidence lui aussi dans les bilans de fin d’année. Retenez bien ce nom : ALABAMA SHAKES.
Ils se sont formé à Athens en Alabama en 2009, avec Brittany Howard, chanteuse et guitariste, Zac Cockrell à la basse et Steve Johnson à la batterie. Initialement c’était un groupe de reprises avec à leur repertoire Led Zeppelin, James Brown, Otis Redding ou AC/DC. Mais avec la rencontre et l’arrivée de Heath Fogg en deuxième guitare, ils se mettent à écrire leurs propres morceaux et c’est le succès instantané.
Dès leur premier EP « Alabama Shakes » en septembre 2011, ils déclenchent un torrent de compliments et d’estime. Ils sont signés par Rough Trade deux mois après et l’album « Boys and girls » qui vient de sortir est immédiatement acclamé aux quatre coins du monde !
Pourquoi un tel succès ? Alabama Shakes revient à la base et aux fondamentaux du rock : le blues, la soul. Pas celle de pacotille pour « faire un genre » original et branchouille. Une musique authentique, qui transpire de sincérité et déferle avec une force irrésistible. Le son est crade, quasi capturé live. La voix de Brittany tonne, hurle, miaule avec une puissance hors du commun, évoquant la rage et l’outrance d’une Beth Ditto (Gossip) ou d’une Lisa Kekaula (si vous vous souvenez des Bellrays), mais on pourrait aussi citer Aretha FRANKLIN avec en backing band Creedance Clearwater Revival. La musique est une fusion parfaitement dosée de country, de soul et de rock, un cocktail à la recette quasi impossible à réaliser d’habitude, mais qui ici fonctionne parfaitement.
En temps de crise (c’est un peu le cas en ce moment non ?) on assiste souvent au cours de l’histoire du rock soit à l’émergence de nouveaux styles musicaux (le punk en 1976, le rap en 1986, les raves dans les 90’s), soit au contraire à un refuge dans le confort de la musique du passé et de ses valeurs sûres que sont la qualité de l’écriture et la sincérité des sentiments, comme c’est le cas chez Alabama Shakes.
Nous tenons là assurément une des grandes révélations de l’année, et un disque qui pourrait bien passer à la postérité à son tour.
Ce n’est certainement pas le scoop du jour, car le disque est sorti il y a déjà quelques semaines, mais c’est LE grand coup de cur du moment !
Voici Isaac Delusion et leur époustouflant « Midnight Sun ».
Entendu en boucle sur les ondes audacieuses de Nova, l’envoûtement a eu lieu et je ne peux plus me sortir de la tête et du cur ce bijou d’electro pop-folk.
Et pour une fois dans TheMusicalBox, nous avons affaire un duo Français : Loïc et Jules, tous deux ouverts à des horizons musicaux très étendus, depuis le folk à guitare jusqu’à la musique électronique, et amateurs de voyages (Islande, Asie).
« Midnight Sun » est paru chez Cracki Records.
C’est un morceau plein d’émotion et kitch à la fois, qui fait un grand écart entre Bronski Beat et Animal Collective, entre Antony Hegarty et Aphex Twin ! Une merveille de chanson spirituelle et méditative, incantatoire et sautillante. La voix désinhibée de Loïc, cristalline et douce, atteint des altitudes intergalactiques.
Voilà une électro possédée à la mélodie ensorcelante, d’une grande sensibilité et belle à pleurer.
Isaac Delusion nous donnent envie d’enfiler le burnous et d’aller marcher dans le soleil de minuit avec eux …
Aujourd’hui nous reprenons des itinéraires bien connus et balisés avec le nouvel album de Graham COXON.
L’ex membre fondateur des mythiques BLUR, qui fut en son temps (la fin du siècle dernier) sur le podium des meilleurs groupes du monde, sort en effet son nouvel album solo, le huitième, baptisé « A + E » (pour « Accident and Emergency » le nom d’un service d’urgence qui l’a remis sur pied à Edimburgh alors qu’il était victime d’une intoxication alimentaire juste avant de monter sur scène).
Ce qui n’aurait constitué qu’une banale péripétie de l’actualité musicale prend de l’importance dans un contexte particulier. Celui de la reformation annoncée de BLUR d’une part, et d’autre part la sortie du nouvel album de Damon Albarn, son alter ego de BLUR.
Est-ce une réaction à tout ça ? On sent que Coxon a décidé de changer de dimension avec ce nouveau disque. Exit l’indie-rock roots à guitares, folk ou punk, voici des synthés et des boites à rythme ! Comme d’habitude, il joue de tous les instruments sur le disque.
L’ approche musicale est nettement plus dance et mainstream, avec l’objectif prévisible d’enfin décoller dans les charts.
Est-ce que ce sera le cas ? Réponse dans les semaines qui viennent. Mais ce « What’ll it take » est un premier single plutôt convaincant.
Allez c’est fini les vacances pour notre MusicalBox : retour aux affaires et à notre occupation préférée, vous faire découvrir des nouveaux talents !
C’est encore le cas aujourd’hui avec THEME PARK. Ils viennent du Nord de Londres et sont quatre. Deux frères jumeaux Miles et Marcus Haughton, chanteurs et guitaristes, et deux potes d’école Louis Bhose (basse) et Oscar Manthorpe (guitare).
Amateurs d’une pop rythmée et faite pour danser, ils ont affolé la blogosphère à l’automne/hiver avec leurs deux premiers singles « Wax » et « Milk », et même le NME a fait d’eux l’un des « groupes à suivre pour 2012 ».
Ils se sont fait connaitre du grand public en première partie de Bombay Bicycle Club et Florence & The machine.
On les a beaucoup comparés aux TALKING HEADS, avec leur funk-rock aux guitares sautillantes. Cependant ce nouveau single « Two hours » est nettement moins funky, plus introspectif et mélancolique et annonce sans doute un changement de ton pour leur album à venir, dont il est le premier extrait.
Il est hanté lui aussi par la pop à synthé des années 80, mais plutôt avec des échos des Simple Minds ou de China Crisis que des T.Heads, le tout dominé par une belle voix à la Chris Martin (Coldplay).
Un petit jeu de piste pour identifier la provenance de ce groupe …
Sur le label Italians Do It Better, une rythmique de synthés à la Georgio Moroder ? Non ils ne sont pas Italiens ! Des ambiances chilly et un style qui ne jurerait pas sur le dance floor d’Ibiza au printemps ? Et pourtant ils ne sont pas non plus Scandinaves issu de la mouvance Air France, Tough Alliance !
Ils viennent tout simplement de Portland dans l’Oregon. C’est un quatuor formé autour de Dan Miller, guitariste, avec Johny Jewel, multi producteur (Glass Candy, Desire) et multi instrumentiste, , Nat Walker batteur et la belle voix de Ruth Radelet la chanteuse.
Chromatics existent depuis 8 ans, et trois albums qui donnaient plutôt dans la musique bruitiste et experimentale, avec comme heure de gloire un titre sur la B.O.F du film « Drive », le très Kraftwerkien « Tick of the clock ».
Le line-up a évolué depuis les débuts, ne gardant que Dan Miller comme membre originel, avec désormais une approche plus pop et néo-disco synthétique.
Ils lorgnent avec insistance du côté des pistes de dance de l’electro dark, avec ce mélange qui nous plait toujours de tristesse et de mélodie, de festif et de mélancolie qu’on vénérait chez New Order ou Saint Etienne.
Tubesque et classieux donc …
L’album est paru il y a quelques jours. Ils s’intitule aussi « Kill for Love »
Je vous embarque dans un petit tour en Californie pour le retour de BEST COAST, avec un nouveau single et album « The Only Place ».
On avait laissé Beth Consentino et Bobb Bruno en 2010, avec leur épatant premier album « Crazy for you », cocktail délicieux de surf pop et de garage 60’s qui figurait dans tous les best of de fin d’année.
Les revoici donc avec une surprise : la disparition de l’aspect garage et noisy de leur son, au profit d’une ligne de guitare rythmique beaucoup plus clean et acoustique.
Alors trahison de l’esprit lo-fi des débuts ? Passage obligé vers une production plus léchée et de meilleure qualité ? Le débat est ouvert et donne lieu à des règlements de compte sur les forums du net, entre ex-fans transis et nouveaux fans conquis.
En tout cas le morceau est réussi et cohérent, et il faudra sans doute attendre l’album dans son intégralité pour juger définitivement l’évolution du groupe.
Allez, un peu de « wok’n’woooolll » bruitiste à souhait pour secouer l’apathie de ce week-end ensoleillé de printemps !
Et oui : voilà le retour des Cribs, avec un nouveau single en éclaireur d’un album « In The Belly Of The Brazen Bull » prévu pour début mai.
The CRIBS, c’est avant tour une histoire de famille, celle des frères Jarman : les jumeaux Gary et Ryan respectivement bassiste et guitariste et le p’tit frère Ross à la batterie.
Le groupe s’est formé à Wakefield en Angleterre il y a une dizaine d’années. Après quatre albums, ils ont entretenu de grands espoirs grâce à des collaborations prestigieuses avec le légendaire guitariste des Smiths Johnny Marr qui fut même un temps membre officiel du groupe, Edwyn Collins (producteur de leur 2ème album) Alex Kapranos de Franz Ferdinand (3ème album) et même Lee Ranaldo de Sonic Youth sur le dernier album. Mais finalement ils n’ont jamais vraiment décollé, leur principal succès étant un top 20 avec le single « Men’s needs » en 2007.
Leur style ? Rock n’roll attitude évidente, décorant une rock-pop energique et noisy. Un gros son bien lourd avec des mélodies accrocheuses à hurler à tue-tête dans les bars à 3 heures du matin avec 2 grammes de houblon dans les veines …
« Come on, Be a no-one » aurait pu figurer il y a 20 ans sur un album des Pixies ou même osons le chez Nirvana.
« In The Belly Of The Brazen Bull » sera leur 5ème album, enregistré à New York avec David Fridman (Mercury Rev et Mgmt) et Chicago avec Steve Albini (Nirvana) et sortira toujours chez Wichita.
Aujourd’hui, retour à un de ces groupes coups de cur que j’adore dénicher et vous faire découvrir.
Rappelez vous des Carousels Ecossais, de Toy ou Alt-J, obscurs inconnus capables d’écrire d’authentiques tubes qui resteront peut-être hélas à jamais loin de la lumière, mais qu’en tout cas TheMusicalBox aura tenté de révéler à la connaissance de tous !
Voici donc RED KITE, qui cumule sur Youtube 973 vues! Autant dire qu’il y a du chemin à faire avant de les entendre partout. Et pourtant leur « Gathering storm » est une pure et parfaite perle pop.
A vrai dire ce ne sont pas tout à fait des inconnus. Red Kite, c’est avant tout Daniel Fisher, ex guitariste de Cooper Temple Clause, un groupe Anglais de prog-rock et de pop sophistiquée né à la fin du siècle dernier et splitté en 2007 après trois albums quand même classés dans le top 30 des charts.
Après plusieurs tentatives de projets alternatifs, le voici avec Red Kite, qu’il partage avec Tom Bellamy, lui aussi ex Cooper Temple Clause, et trois autres musiciens dont une fille à la basse.
« Gathering storm » est construite sur un schéma qui (me) plait toujours : une chanson qui monte crescendo, de quelques notes en gouttes d’eau au début à une pluie d’arrangements pour finir en déluge . Tout commence avec un mantra de mélodie plutôt folk et mélancolique, sur laquelle viennent se greffer progressivement glockenspiel, grosse caisse, puis basse, caisse claire, guitares, enfin des arrangements de cordes pour un final en apothéose solennel et flamboyant à la Arcade Fire. C’est magnifique et aérien, poignant et habité.
Avouez qu’il aurait été dommage de ne pas entendre une telle merveille :
Pour finir de vous convaincre de leur talent, je vous ajoute un deuxième morceau, d’un très haut niveau lui aussi : « Montreal ».