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Voici de vrais « new comers » avec TOY. Ce quintet de Londres s’est en effet tout récemment formé (un peu plus d’un an d’existence) et je vous présente aujourd’hui leur premier single : « Left myself behind ».

L’origine du groupe se trouve chez Joe Lean & The Jing Jang Jong, véritable sensation montante de l’année 2008, dont le NME fait sa une, qui publie deux singles dont « Lonely Buoy » dans le top 50 Anglais, mais qui implose complètement à la suite d’un conflit avec leur maison de disque qui empêche la sortie de leur premier album.

Toy 2012

Tom Dougall (Guitariste et chanteur), Dominic O’Dair (Guitariste) et Maxim Barron (Basse et chant) décident à la séparation de Joe Lean de profiter de leur amitié pour continuer à écrire et jouer ensemble. Ils recrutent un batteur, Charlie Salvidge et une infirmière d’origine Espagnole Alejandra Diez non pas pour leur prodiguer des soins mais pour jouer des claviers . Le résultat s’appelle Toy.

Ils font les premières partie de The Pretty Things et surtout de The Horrors pour le deuxième semestre 2011, dont ils deviennent inséparables. Rhys Webb fait d’ailleurs de Toy son groupe favori pour l’année 2012.

Leur look capillaire et vestimentaire spécial année 70 est assez ridicule et sent bien la pose catchy pour plan de carrière naissant. Mais dès que retentissent les premières notes, on est submergé par la classe et la puissance de leur rock psychédélique et post punk. Derrière c’est le mur du son bâti autour des guitares et des synthés et devant au premier plan, le minois lippu, les yeux clairs et profonds et surtout la belle voix grave et glacée de Tom Dougall. Il faut dire que ce garçon est issu d’une famille de musiciens, puisque sa grande sœur jouait chez les Pipettes (délicieux girl group qui illumina l’année 2006).

A leur égard, on évoque Felt ou Pulp, mais aussi des ambiances plus bruitistes comme Fields of the Nephilim ou Jesus and Mary Chain. Mais ce timbre de voix si particulier me remet en mémoire Steve Kilbey de The Church , groupe Australien injustement oublié (si vous avez le temps, réécoutez « Under the milky way » ou « Reptile », des pépites)

C’est leur premier single chez Heavenly. Savourez le bien il dure plus de 7 minutes … Et si vous voulez le télécharger il est même offert

Après quelques découvertes méconnues, retour à une véritable sortie d’album, la première de 2012. Il s’agit de « Given to the wild » des Maccabees.

Ces Anglais de Brighton figurent sur Fiction Records LE label de Cure, mais aussi de Snow Patrol ou d’Elbow. L’album est produit par Tim Goldsworthy et Bruno Eillinghan, qui ont travaillé avec UNKLE LCD Soundsystem et Massive Attack.

Ce n’est pas un groupe célèbre et flamboyant, plutôt des laborieux qui cultivent leur indie-rock de série B à l’écart du buzz et des projecteurs, contemporains et dans la même catégorie des humbles que sont Futureheads ou Maximo Park.  Et pourtant  leurs deux premiers opus « Colour it in » en 2007 et « Wall of arms » en 2009 se sont classés dans le top 30 des charts Anglais.

Ils proposent un rock à guitare et harmonies vocales, speed et mélodique à la fois, avec la voix très particulière d’Orlando Weeks, nasale et rocailleuse, marque de fabrique du son du groupe.

Au fil des disques leur musique a tendance à s’assombrir, passant des hymnes pop-punk lyriques et sautillants du premier album à ceux plus lourds, épiques et teintés d’amertume. de leur dernier album.

« Given to the wild » est aussi un disque plus ambitieux, avec une volonté farouche de convaincre et de franchir un pallier dans la reconnaissance universelle.

Alors resteront-ils à jamais des seconds couteaux ou est-ce que leur heure de gloire est arrivée ? A vous de juger.

Tiens : il y avait longtemps que nous n’étions pas allé du côté de Brooklyn !

Alors on y retourne, avec un duo à suivre : TANLINES.

C’est un duo electro composé de Jesse Cohen et Eric Hemm. En fait ils ne sont pas vraiment New Yorkais, puisque Jesse est du Maryland et Eric de Pittsburgh …

Ils se sont révélés en tant que remixeurs de la branchitude de N.Y : Telepathe, Au Revoir Simone, MemoryTapes, donc dans un registre plutôt expérimental.

Mais leur écriture a énormément muri et ils se tournent désormais vers un format résolument pop, avec de vrais chansons. Ils lorgnent toujours dans la direction du dancefloor, avec une rythmique martiale, des machines lourdes et robotiques, mais sur un mode groovy et mélodique, voire tubesque …

Ils définissent leur musique comme de la « Portemanteau pop », ou « la bande son d’une averse de neige à Barcelone ».

Groove glacé et torride à la fois donc, qui sortira sur un album « Mixed Emotions », à paraitre en mars chez True Panther.

altj

Aujourd’hui, je vous propose de rouvrir notre MusicalBox spéciale « talents émergents », avec un quatuor encore méconnu qui nous vient de Leeds.

Ils se nomment Gus Unger-Hamilton (Claviers), Joe Newman (Chant), Gwilym Sainsbury (Guitare) et Thom Green (Batterie), s’appelaient au début Films avant de devoir changer pour ALT-J, car il existait déjà un groupe Américain du même nom. De rage, ils ont opté pour un « no name » avec le concept du delta triangulaire (Alt-J sur Mac) comme visuel accrocheur, mais difficile à reproduire sur PC …

Au delà de l’image, intéressons nous surtout à leur musique, c’est quand même le plus important.

On a affaire chez eux à une electro pop douce, avec Joe, le chanteur, qui n’a pas peur d’affronter les hauteurs de baryton ou d’effectuer des effets incroyables avec sa voix hors du commun. Elle est soutenue par des arpèges de guitare et des accords de synthés en touches très fines, et une batterie aérienne jouée sans cymbale avec des balais.

Un style qui est difficile à classer : pop sophistiquée, house acoustique, math-rock mou ? Ils rappellent parfois un peu Wild Beasts. J’ai lu un rapprochement avec Durutti Culum, mythique groupe des eighties, et aussi le style de chant d’Anthony & The Johnsons. Mmouais … J’y verrais plutôt des echos de la voix de Billy Corgan des Smashing Pumpkins, et forcément Radiohead comme figure tutellaire.

Un élément très encourageant : ils sont excellents sur scène, et parviennent à élever le niveau et l’intensité de leurs morceaux studio à l’échelle d’une salle de concert. Pas évident quand on sait que leurs compos sont uniquement disponibles sur des démos pour l’instant, mais ça ne va pas durer longtemps vous allez voir.

Une découverte je vous le disais …

Quand les membres d’un groupe bien connu mènent des projets en parallèle, il s’agit souvent d’aventures musicales peu palpitantes qu’on suit finalement d’une oreille distraite et vite lassée.

Dans le cas de Rostam Batmanglij, clavier, guitariste et co-chanteur de Vampire Week-End (il a écrit « Diplomat’s son » sur l’album Contra), c’est l’opposé. Sa démarche est intéressante et devient vite captivante.

C’est un grand spécialiste des « side projects » : Discovery , Boys like us, « All summer » pour la marque Converse avec Kid Cuti et Beth Consentino (de Best Coast), voire des remix perso de titres de Vampire Week-End comme « Campus » avec un quatuor à cordes. Mais c’est sous le nom de Rostam qu’il est le meilleur.

Après avoir commis un premier E.P (« Wood »), il récidive avec ce deuxième single : « Don’t let it get to you ».

Il y dévoile son talent de producteur : rythmique très en avant sous la forme de percussions en boucles d’intensité croissante, chant trafiqué par des effets de distorsion à la beauté glacée, et entrelacs de synthés où on reconnait (de temps en temps) le son de Vampire Week-end.

Depeche Mode rencontre les Tambours du Burundi : les machines synthétiques monstrueuses et robotiques s’accouplent à des percussions organiques et primitives.

A la fois magnifique et novateur.

Question: savez vous où se trouve le Wessex ? Et non ce n’est pas une question d’anatomie sur une nouvelle zone érogène, mais une question de géographie !

Le Wessex (de « West Saxons ») est la région située au sud-ouest de l’Angleterre, ancien royaume d’Alfred le Grand dont la capitale était Winchester. Et c’est une région où apparaissent actuellement des revendications régionalistes fortes.

Frank Turner est fier de clamer qu’il est un « Wessex Boy ». Guitare en brandouillère et barbe fleurie, il chante avec ses potes son amour de sa région, son plaisir de rentrer au pays retrouver ses amis et picoler sur les marches de la cathédrale de Winchester et s’écrouler ivre mort sur les trottoirs.

Dans la grande tradition des chanteurs folk-punk Anglais, il se situe quelque part entre Joe Strummer et Billy Bragg. Issu du groupe punk Miilion Dead, il s’est lancé en solo en 2005, avec quatre albums, dont le dernier est sorti fin 20011 chez Epitaph (« England keep my bones »).

Il nous transmet sa bonne humeur et nous fait marrer avec sa chorale de potes aux tronches pas possibles , et nous donne l’envie d’aller prendre une bière et chanter avec eux. Nous sommes tous des Wessex Boys !!!

Et si on commençait 2012 tranquillement, loin de la hype et du bruit de fond médiatique, avec une fille simple, pas trop connue, une « girl next door » déjà présente depuis quelques années dans le monde du rock, discrète et sereine ?

Il pourrait s’agir de Kathleen Edwards, une Canadienne de 33 ans, qui a déjà sorti 3 albums depuis 2003, passés plutôt inaperçus.

Biberonnée aux classiques (Neil Young, Dylan, Tom Petty), auteur-compositeur de tous ses titres, elle publie prochainement son 4ème album (le 17 janvier) « Voyageur ». On y retrouve son moment de gloire « Chameleon Comedian », qui figure sur la bande son de « Greys Anatomy » (Saison 8).

Le disque est produit par Justin Vernon, alias Bon Iver dont nous vous disions tant de bien dans le Best of 2011.

On écouterait alors une belle chanson, sans pretention, mais accrocheuse, mélodieuse et touchante.
Et on serait bien tout simplement …

C’est le dernier jour du bilan de l’année 2011.

Je vous rappelle que nous avons décidé de dresser le « Best of des Best of » en additionnant les points des disques nominés dans les plus grandes revues Anglaises (NME, Q, Spin, Uncut, Mojo), Américaines (Rolling Stones, Pitchfork), Françaises (Inrocks, Magic) ou Italiennes (Rumore). On obtient ainsi le reflet représentatif d’une vraie tendance sur l’année écoulée. Ce choix final de la crème des rock-critiques mondiaux, nous vous le révélons en compte à rebours remontant depuis le dixième jusqu’au premier.

Et donc le n° 1 de ce Final 10, c’est à dire le DISQUE DE L’ANNEE 2011 est

PJ HARVEY : « Let England Shake », sorti chez Island en février.

PJ harvey - Let England Shake

C’est une énorme surprise, car ce huitième album de PJ n’est pas forcément notre préféré. Mais cet avis partial est totalement démenti par la presse rock internationale. Jugez plutôt : Album de l’année chez le NME, Mojo, Uncut, Mercury Prize, deuxième chez Rumore, Q et Spin, quatrième sur Pitchfork. Qui dit mieux ? C’est ce qui s’appelle un consensus mondial !

Album de l’année donc. Polly Jean l’a enregistré avec sa dream team habituelle : Flood, John Parrish et Mick Harvey, et bâti ce disque sur des thèmes sérieux : les rapports entre un individu et la société qui l’entoure, son pays, et leur conséquence, la guerre. En particulier la première guerre mondiale et la bataille navale de Gallipolli en Turquie qui couta la vie à 30 000 marins Anglais.

Pour ce faire elle a refermé le piano fantomatique de « White chalk » et ses ballades intimistes de 2007, et ressorti la guitare acoustique pour des chansons engagées, lyriques et épiques, structurées autour de mélodies pop assez simples avec en arrière fond une multitude d’effets et de samples, et s’est imprégnée et entourée d’un véritable esprit de groupe rock.

La sincérité de sa démarche artistique et de son propos aura donc touché le monde musical dans son ensemble.

Voici donc le rappel de ce « FINAL 10 » 2011 :

1 – PJ HARVEY : « Let England Shake »
2 – BON IVER : « Bon Iver, Bon Iver »
3 – KURT VILE : « Smoke ring for my halo »
4 – FLEET FOXES : « Helplessness Blues »
5 – METRONOMY : « The English Riviera »
6 – The HORRORS : « Skying »
7 – GIRLS : « Father, son, holly ghost »
8 – TUNE-YARDS : « Whokill »
9 – ST VINCENT : « Strange Mercy »

10 – James BLAKE : « James Blake »

Il ne me reste plus qu’à vous livrer le n°1 de mon classement perso.

Il s’agit de TIMBER TIMBRE et « Creep on creepin’on ».

Timber Timbre Creep On Creepin on

C’est un choix totalement partial et plus original, car il n’apparait pas dans le bilan 2011 de la presse rock mondiale (en fait il est 139 ème, entre Zola Jesus et The Black Lips …) .

Et pourtant Timber Timbre mériterait d’être connu de tous. Ce trio formé de Taylor KIRK, Simon Trottier (Guitare, Harpe) et Mika Posen (Violon) , vient lui aussi de BROOKLIN, mais au Canada celui-là, dans l’Ontario.

C’est leur 4ème album, et d’ailleurs le précédent, tout aussi magnifique, « Timber Timbre » (2009), n’est apparu chez nous qu’au début 2011, en réédition et aurait presque pu concourir pour 2011.

Leur blues-rock est crépusculaire, caverneux mais chaleureux et doux. Il y résonne l’écho de la musique des années 50, illustrée par des vieilles photos en noir et blanc d’où s’échappent des esprits et des fantômes, et qui aurait constitué la bande son idéale de David Lynch pour l’extraordinaire Twin Peaks .

Leurs références sont « Anthology of American Folk Music », Will Oldham, Roy Orbison, Alan Vega ou Nick Cave. Des mélodies en apesanteur, envoutantes et charmeuses, que je vous incite à déguster sans limite.

Et pour clore ce bilan de l’année 2011, un rappel de mon classement perso , Le Zistor’s top 2011 :

1 – TIMBER TIMBRE : « Creep on Creepin’on »
2 – CULTS : « Cults »
3 – WU-LYF : « Go tell the fire mountain »
4 – FLEET FOXES : « Helplessness Blues »
5 – METRONOMY : « The English Riviera »
6 – Bon IVER : « Bon Iver, Bon Iver »
7 – Baxter DURY : « Happy soup »
8 – The RAPTURE : « In the grace of your love »
9 – OTHER LIVES : « Tamer animals »
10 – UNKNOWN MORTAL ORCHESTRA : « Unknown Mortal Orchestra »

Voilà, c’est fini pour les bilans de 2011.

TheMusicalBox vous souhaite une bonne et heureuse année 2012 ! En vous souhaitant faire plein de nouvelles découvertes en notre compagnie, et en écoute sur le programme radio.

(Et n’hésitez pas à faire passer l’adresse du site à vos amis qui comme nous partagent cette passion pour la musique …)

Avant dernière étape pour le bilan de l’année 2011.

Je vous rappelle que nous avons décidé de dresser le « Best of des Best of » en additionnant les points des disques nominés dans les plus grandes revues Anglaises (NME, Q, Spin, Uncut, Mojo), Américaines (Rolling Stones, Pitchfork), Françaises (Inrocks, Magic) ou Italiennes (Rumore). On obtient ainsi le reflet représentatif d’une vraie tendance sur l’année écoulée. Ce choix final de la crème des rock-critiques mondiaux, nous vous le révélons en compte à rebours remontant depuis le dixième jusqu’au premier.

N°2 de ce « Final 10 » des albums 2011 :

Bon IVER avec l’album « Bon Iver, Bon Iver ».

Je vous ai déjà parlé de lui en le classant dans mon bilan personnel. Avant de vous faire un copier-coller, il me faut vous signaler qu’il a été nommé Album de l’année par Pitchfork, 3ème chez Rumore ou 4ème chez Q. Nous sommes donc tous d’accord pour la haute qualité de cet album.

Derrière cette merveille de disque se cache Justin Vernon, chanteur folk à poil long, révélé en 2007 avec son premier album enregistré dans une cabane en rondin dans le Wisconsin. « For Emma, Forever ago » avait fait pleurer la planète rock toute entière et récolté des lauriers des meilleurs albums de l’année.

Ce nouvel album, paru en juin chez 4AD constitue une approche totalement différente, avec plus d’arrangements, plus de technologie, et même une voix auto-tunée parfois, mais qui ne nuisent pas à la douceur et à la poésie de l’ensemble, et nous avons là encore un des très grands disques de l’année.

Chaque chanson porte sur un lieu (Perth, Minnesota, etc …), et est bercée par une guitare aux arpèges discrets et des nappes de synthé 80’s. Les pépites abondent : « Perth », « Towers », « Calgary » ou encore la somptueuse « Holocene ».

En ces temps de Noël, voilà une bande son idéale pour méditer au coin du feu en regardant la mauvais temps par la fenêtre …

Et puis voici mon classement perso avec le n°2 : CULTS avec « Cults ».

Et comme hier avec Wu Lyf, je suis surpris de ne pas les voir dans le final 10. C’est pourtant une belle révélation de cette année. Des new comers étincelants en provenance de New York, de Manhattan précisément (pour une fois pas de Brooklyn).

Madeline Follin et Brian Oblivion se sont rencontrés il y a un peu plus d’un an seulement. C’est dire la fulgurance de leur montée au firmament.

Un premier single « Go Outside «  immédiatement encensé par Pitchfork , comme le second « Abducted ». L’album sorti en juin chez Columbia connait le même sort et les voilà propulsés en haut de l’affiche après avoir été signés par Lilly Allen sur son label…

Pourquoi une telle ascension ? Les morceaux de Cults ont une façade attrayante, un accès facile, avec la voix adolescente de Madeline qui rappelle de manière effrontée et évidente les girl groups 60’s de Phil Spector, et notamment The Supremes.

Mais il serait trop simple de s’arrêter là. La force et l’originalité de ce groupe est d’avoir parfaitement intégré ces références passées dans le 21ème siècle, au sein d’arrangements modernes et novateurs de synthés, guitares et samplers. Les chansons sont loin d’être des romances fleuries, et elles traitent bien au contraire de la rage et de la volonté de s’échapper des convenances quotidiennes. C’est plutôt « Fuck you, I don’t need anyone else »

Et aujourd’hui nous attaquons le podium du bilan de l’année 2011.

Je vous rappelle que nous avons décidé de dresser le « Best of des Best of » en additionnant les points des disques nominés dans les plus grandes revues Anglaises (NME, Q, Spin, Uncut, Mojo), Américaines (Rolling Stones, Pitchfork), Françaises (Inrocks, Magic) ou Italiennes (Rumore). On obtient ainsi le reflet représentatif d’une vraie tendance sur l’année écoulée. Ce choix final de la crème des rock-critiques mondiaux, nous vous le révélons en compte à rebours remontant depuis le dixième jusqu’au premier.

N°3 de ce « Final 10 » des albums 2011 :

Il s’agit de Kurt VILE avec l’album « Smoke ring for my halo », sorti chez Matador en mars.

kurt vile smoke ring for my halo

C’est un peu une surprise car il s’agit là d’un garçon discret qui se tient loin de tout le buzz médiatique et fait peu parler de lui.

Pourtant son quatrième album est cité par quasiment toutes les revues, jamais premier, mais toujours bien classé, en particulier chez les Anglais du NME (5ème) et de Spin (4ème).

Il s’agit pourtant d’un américain de Philadelphie. Il sévissait au départ chez War on Drugs , groupe qu’il a finalement quitté en 2009 pour se lancer en solo.

Il est souvent cité et adoré par Thurston Moore de Sonic Youth et Animal Collective, mais son style à lui, ce n’est pas la fureur noisy ou l’avant-garde electro. Il est amateur de rock classique, mélodique et à texte, comme Bruce Springsteen, Dylan ou Tom Petty.

On entend donc chez lui un travail d’orfévrerie autour des arpèges et des thèmes cristallins des guitares, mais sur un mode très artisanal, avec des boucles rythmiques simples et minimales derrière, et un chant timide et en retrait, caché derrière des effets de réverbération .

A découvrir donc si vous ne le connaissez pas …

Et puis voici mon podium perso avec le n°3 : Wu-Lyf et «  »Go tell the fire mountain ».

WU-LYF-Go-Tell-Fire-to-the-Mountain

A vrai dire je suis surpris qu’il ne figure pas dans le Final 10 mondial, tant ce groupe a été la grosse révélation de l’année.

Proposant vraiment une démarche nouvelle et créatrice, avec le concept mystérieux de leur « fondation » (World Unite Lucifer Youth Foundation), les quatre Mancuniens ne sont pas qu’une lubie passagère.

Au delà du contenant, le contenu de leur musique est d’une force inimaginable, authentique, avec la voix sépulcrale et incantatoire de Ellery Roberts qui hurle l’apocalypse torse nu à l’orgue devant un éclairage scénique de messe noire. Les fantômes du rock n’roll rodent au dessus d’eux.

TheMusicalBox a adoré ce groupe (relisez l’un des premiers billets de Romain Gator) et leur premier album, paru en juin, méritait de figurer en haute place dans ce palmarès.

Demain les n° 2 … Et les premiers le 31 décembre pour finir 2011 en beauté !

Nous continuons le bilan de l’année 2011.

Je vous rappelle que nous avons décidé de dresser le « Best of des Best of » en additionnant les points des disques nominés dans les plus grandes revues Anglaises (NME, Q, Spin, Uncut, Mojo), Américaines (Rolling Stones, Pitchfork), Françaises (Inrocks, Magic) ou Italiennes (Rumore). On obtient ainsi le reflet représentatif d’une vraie tendance sur l’année écoulée.

Ce choix final de la crème des rock-critiques mondiaux, nous vous le révélons en compte à rebours remontant depuis le dixième jusqu’au premier.

Aujourd’hui voici le N°4 de ce « Final 10 » des albums 2011 :

Il s’agit de FLEET FOXES avec l’album « Helplessness Blues » paru en mai chez Sub Pop & Bella Union.

Et pour cette quatrième place il y a encore unanimité entre la presse rock internationale et TheMusicalBox. C’est vraiment un de nos groupes chéris, et un album somptueux, que je classe donc 4ème de mon classement perso.

Originaires de Seatle (normal pour un groupe Sub Pop), ils n’en sont qu’à leur 2ème album, et comptent déjà parmi les groupes majeurs du moment. Après un premier album disque de platine et souvent nommé album de l’année en 2008, celui-ci fait aussi bien, en se classant dans le top 5 des charts grand-public à peu près partout dans le monde, sauf curieusement en France où ils ne dépasseront pas la 50ème place …

Pour ceux d’entre vous qui les découvrent, rappelons qu’ils sont six, avec une section rythmique basse batterie assurant derrière quatre multi-instrumentistes brillants (guitares, mandolines, piano, orgue, saxophone) et surtout incroyables mélodistes. Les harmonies vocales sont belles à pleurer, avec quatre ou cinq voix différentes, élevant leur folk-rock dans la stratosphère et les galaxies divines.

Les influences de départ de Robin Pecknold le chanteur et Skyler Skjelset le lead guitariste étaient assez classiques : Neil Young, Bob Dylan et Brian Wilson. Pour ce deuxième album, leurs sources étaient Roy Harper et Van Morrison, avec l’idée d’enregistrer dans des conditions proches du live et de la manière la plus simple possible.

Résultats : 12 morceaux, sans aucun à jeter, à découvrir avec surprise et enthousiasme, à ré-explorer quelques semaines ou mois après avec le même plaisir. Même les instrumentaux sont fabuleux (écouter « The Cascades » et ses guitares cristallines, malheureusement trop court …).

Bref : une folk-pop magnifique et parfaite !

Et en concert, c’est encore plus impressionnant comme j’ai eu la chance de le constater dans des conditions pourtant pas évidentes à Arras devant 30 000 spectateurs. Sur scène, leur musique pourtant intimiste gagne encore en puissance et profondeur, avec des passages plus jazzy, et la personnalité destroy de « clochard céleste » qu’est Robin Pecknold qui illumine leur concert, avec humilité et gentillesse.

J’en profite donc pour vous faire découvrir un extrait de leur tournée 2011, avec l’emblématique titre album « Helplessness Blues » enregistré au Rockpalast.

Suite du bilan de l’année 2011.

Je vous rappelle que nous avons décidé de dresser le « Best of des Best of » en additionnant les points des disques nominés dans les plus grandes revues Anglaises (NME, Q, Spin, Uncut, Mojo), Américaines (Rolling Stones, Pitchfork), Françaises (Inrocks, Magic) ou Italiennes (Rumore). On obtient ainsi le reflet représentatif d’une vraie tendance sur l’année écoulée. Ce choix final de la crème des rock-critiques mondiaux, nous vous le révélons en compte à rebours remontant depuis le dixième jusqu’au premier.

Aujourd’hui voici le N°5 de ce « Final 10 » des albums 2011 :

Il s’agit de METRONOMY avec l’album « The English Riviera » paru en avril chez Because.

Nous n’avons pas encore eu l’occasion de vous dire sur TheMusicalBox tout le bien que l’on pense de Joseph Mount et de sa bande. Il s’agit pourtant d’un de nos coups de coeur.

Ils viennent d’Angleterre et en particulier du Devon (l’English Riviera fantasmée du titre de l’album) . Anna Prior (Batterie et chant), Oscar Cash (Guitare, clavier, Saxo), et Gbenka Adelekan (Basse) complètent le line-up de ce groupe dont l’âme pensante est le timide mais surdoué Joseph Mount.

Habitué à composer plutôt à son ordinateur et du fond de sa chambre, il est passé à un vrai travail de studio, avec ce troisième album ,après « Pip Payne » en 2006 et « Nights out «  en 2008.

Leur musique se situe à l’incroyable carrefour entre la pop des 80’s et l’electro pop du XXI ème siècle, soit une zône de convergence entre Human League et Calvin Harris , les Buggles et LCD Soundsystem. Mais les références ne s’arrêtent pas là. Ils clament leur amour du son west-coast de Fleetwood Mac ou Steely Dan, du piano electrique de Chick Corea, de Devo, Talking Heads et même Stevie Wonder

Et leur pop classieuse est effectivement un mélange de toutes ces riches influences, réunies dans un album chaleureux et funk , dense et( fait pour la) danse.

Des onze morceaux de ce disque on retiendra une bonne moitié de tubes imparables, avec une préférence pour « Everything goes my way ».

Evénement aujourd’hui : le 5ème de mon classement perso est le même que celui des rocks critiques planétaires : Metronomy. Belle unanimité !

J’en profite donc pour vous rajouter un deuxième titre, « She wants »

et à demain pour le quatrième ….

Suite du bilan de l’année 2011.

Je vous rappelle que nous avons décidé de dresser le « Best of des Best of » en additionnant les points des disques nominés dans les plus grandes revues Anglaises (NME, Q, Spin, Uncut, Mojo), Américaines (Rolling Stones, Pitchfork), Françaises (Inrocks, Magic) ou Italiennes (Rumore). On obtient ainsi le reflet représentatif d’une vraie tendance sur l’année écoulée.

Ce choix final de la crème des rock-critiques mondiaux, nous vous le révélons en compte à rebours remontant depuis le dixième jusqu’au premier.

Aujourd’hui voici le N°6 de ce « Final 10 » des albums 2011 :

Il s’agit de THE HORRORS avec l’album « Skying » paru en juillet chez XL Recordings.

Le troisième album du quintet Anglais de Southend-on-sea a surtout séduit les magazines d’outremanche, avec Mojo, le NME ou Uncut qui les placent dans leur top 5. Mais c’est aussi là bas un réel succès public, puisque Skying s’est classé à la 5ème place des charts album.

Autoproduit, ce disque laisse divaguer librement leur rock sombre, post punk et gothique, hanté par les Cramps et les Smiths, épicé de psychédélisme furieux et de shoegazing.

En plus, le 6ème de mon classement perso : Bon IVER avec « Bon Iver, Bon Iver ».

Derrière cette merveille de disque se cache Justin Vernon, chanteur folk à poil long, révélé en 2007 avec son premier album enregistré dans une cabane en rondin dans le Wisconsin. « For Emma, Forever ago » avait fait pleurer la planète rock toute entière et récolté des lauriers des meilleurs albums de l’année.

Ce nouvel album, paru en juin chez 4AD constitue une approche totalement différente, avec plus d’arrangements, plus de technologie, et même une voix auto-tunée parfois, mais qui ne nuisent pas à la douceur et à la poésie de l’ensemble, et nous avons là encore un des très grands disques de l’année.

Chaque chanson porte sur un lieu (Perth, Minnesota, etc …), et est bercée par une guitare aux arpèges discrets et des nappes de synthé 80’s. Les pépites abondent : « Perth », « Towers », « Holocene » ou encore la somptueuse « Calgary ».

En ces temps de Noël, voilà une bande son idéale pour méditer au coin du feu en regardant la mauvais temps par la fenêtre …

Voici la suite du bilan de l’année 2011.

Je vous rappelle que nous avons décidé de dresser le « Best of des Best of » en additionnant les points des disques nominés dans les plus grandes revues Anglaises (NME, Q, Spin, Uncut, Mojo), Américaines (Rolling Stones, Pitchfork), Françaises (Inrocks, Magic) ou Italiennes (Rumore). On obtient ainsi le reflet représentatif d’une vraie tendance sur l’année écoulée.

Ce choix final de la crème des rock-critiques mondiaux, le voici en compte à rebours remontant depuis le dixième jusqu’au premier.

Aujourd’hui voici le N°7 de ce « Final 10 » des albums 2011 :

Il s’agit de GIRLS avec l’album « Father, Son, Holy Ghost » paru en septembre.

Et une fois de plus c’est un album dont nous vous avions dit le plus grand bien, dans cette chronique d’Etienne Vanke, à relire pour vous rafraichir la mémoire si nécessaire.

Et comme d’habitude, voici en même temps mon classement perso. 7ème de mon top 10 : The RAPTURE avec « In the grace of your love ».

Cet album se bonifie au fil des écoutes, enrichi par les très bons concerts du groupe, et constitue l’un des évènements de l’année musicale. Nous l’avions bien senti dès la chronique de sa sortie .

Voici la suite du bilan de l’année 2011.

Je vous rappelle que nous avons décidé de dresser le Best of des best of en additionnant les points marqués par les disques élus par les plus grandes revues Anglaises (NME, Q, Spin, Uncut, Mojo), Américaines (Rolling Stones, Pitchfork), Françaises (Inrocks, Magic) ou Italiennes (Rumore). On obtient ainsi le reflet représentatif d’une vraie tendance sur l’année écoulée.

Ce choix final de la crème des rock-critiques mondiaux, le voici en compte à rebours remontant depuis le dixième jusqu’au premier.

Aujourd’hui voici le N°8 de ce « Final 10 » des albums 2011 :

Il s’agit de tUnE-yArDs avec l’album « w h o k i l l » paru chez 4 AD en avril.

C’est un album qui j’adore, dont les titres passent régulièrement dans mon émission du soir « Zistor Express ». tUnE-yArDs c’est avant tout Merill Garbus, musicienne et chanteuse Canadienne très avant-gardiste qui enregistre toute seule des boucles qui se superposent à mesure que la chanson progresse : percussions, claviers, voix, cris, ukulele, le tout accompagné par un bassiste Nate Brenner.

Une sorte de Laurie Anderson moderne, sauvage et bariolée, qui a su créer avec ce deuxième album un style totalement nouveau, décalé, drôle et audacieux. Vraiment à découvrir si vous ne la connaissez pas.

Et comme d’habitude, voici en même temps mon classement perso.

8ème de mon top 10 : Baxter DURY avec « Happy soup ».

Je développe un peu : c’est un disque placé sous le signe de la simplicité. Compos simples avec basse-batterie et des gimmicks de guitare, soulignés par des lignes de claviers au son d’orgue. Simplicité du chant avec la voix rocailleuse et gouailleuse de Baxter qui nous rappelle franchement celle de Ian, son père auteur du cultissime sex&drugs&rock&roll il y a plus de 30 ans. Elle est doublée par les chœurs de Madelaine Hart qui a aussi beaucoup contribué à l’élaboration de cet album.

C’est un album de rédemption, de résurrection, après des débuts artistiques prometteurs sur ses premiers albums en 2002 et 2005, mais qui ont été des échecs complets sur le plan commercial.

Etonnement signé chez EMI, Baxter Dury a réussi un album épatant, produit par l’excellent Craig Silvey (Arcade Fire et Arctic Monkeys) qui regorge de tubes majeurs qu’il est difficile de départager : Isabel , Claire, Picnic on the edge ou Trellic, qui auront marqué définitivement nos oreilles en 2011.

Voici la suite du bilan de l’année 2011.

Je vous rappelle que nous avons décidé de dresser le Best of des best of en additionnant les points marqués par les disques élus par les plus grandes revues Anglaises (NME, Q, Spin, Uncut, Mojo), Américaines (Rolling Stones, Pitchfork), Françaises (Inrocks, Magic) ou Italiennes (Rumore). On obtient ainsi le reflet représentatif d’une vraie tendance sur l’année écoulée.

Ce choix final de la crème des rock-critiques mondiaux, le voici en compte à rebours remontant depuis le dixième jusqu’au premier.

Le 10ème, révélé hier est James BLAKE avec son premier album « James Blake »

Aujourd’hui voici le N° 9 de ce « Final 10 » des albums 2011 :

Il s’agit de ST VINCENT avec l’album « Strange Mercy » paru chez 4 AD en septembre.

Je n’ajouterai rien aux éloges amoureux de Romain Gator sur Annie Clark et son groupe, que je vous laisse parcourir ici

Et comme hier, voici en même temps mon classement perso.

J’attribue la 9ème place de mon top 10 à OTHER LIVES avec leur album « Tamer Animals »,

un groupe de l’Oklahoma dont je vous avais parlé avec une grande émotion dans ce post

Demain vous découvrirez les n° 8.

C’est le moment d’établir le bilan de l’année 2011.

Chacun y va de son best of, avec mauvaise foi et partialité ! Comment s’y retrouver objectivement ?

Nous avons décidé de dresser le Best of des best of en additionnant les points des meilleurs disques de 2011 classés dans les plus grandes revues Anglaises (NME, Q, Spin, Uncut, Mojo), Américaines (Rolling Stones, Pitchfork), Françaises (Inrocks, Magic) ou Italiennes (Rumore).

On obtient un classement général que nous avons appelé le FINAL 10, reflet représentatif d’une vraie tendance sur l’année écoulée.

Ce choix final de la crème des rock-critiques mondiaux, le voici en compte à rebours remontant depuis le dixième jusqu’au premier. Alors est-ce que Justice est le plus grand groupe de rock du monde ? Adèle fait-elle vraiment l’unanimité planétaire ? Réponse dans les dix jours qui viennent.

Aujourd’hui voici le N° 10 de ce « Final 10 » des albums 2011 :

James BLAKE, le Londonien qui avec son premier album « James Blake » paru en Février a réussi à réunir les critiques les plus exigeants et les auditeurs des charts autour de son electro-pop de crooner hypersensible.

Et comme exprimer sa mauvaise foi fait toujours du bien, j’en profite pour vous ajouter en bas de bas de page, ce qui sera mon best-of de l’année écoulée.

Pour moi le 10ème sera aussi un premier album, celui des Néo Zélandais UNKNOWN MORTAL ORCHESTRA que je vous ai déjà chroniqué ici et dont voici un nouveau titre.

Demain vous découvrirez le n°9 du FINAL 10. A suivre …

Memoryhouse Band Photo

Memoryhouse Band Photo

Dernière découverte 2011, avant de s’attaquer aux bilans de l’année, Memoryhouse.

C’est un duo Canadien, constitué autour de Denise Nouvion (Chant et claviers) et Evan Abeele (autres instruments).

Ils viennent de Guelph ville du sud de l’Ontario,nichée au bord de la « Speed River » et surnommée « The city of music » car il s’y tient le Hillside Festival qui a révélé Arcade Fire ou Broken Social Scene.

Ainsi nommé en hommage au compositeur Max Richter, et son album « Memoryhouse » paru en 2001, le duo est au départ un projet multimédia, basé sur les images de Denise, qui est vidéaste et photographe, mises en musiques par Evan, étudiant en musique classique et érudit de la pop-musique. Le résultat est une electro-pop sentimentale, avec un mille-feuilles de couches instrumentales multiples qui ornent la belle voix éthérée et mélodique de Denise.

Ils citent comme influences Nico, Grizzly Bear ou My Bloody Valentine, mais aussi Emmylou Harris et Fleetwood Mac

Ils sont découverts en 2009 par un label Brestois (!) Beko. Après quelques singles autoproduits qui connaissent un succès d’estime, ils changent de catégorie depuis cette année, et passent du statut de « bedroom band » à celui d’un groupe plus « organique ».
L’évènement c’est en effet la signature avec Sub Pop, label mythique (Nirvana, Fleet Foxes), qui publiera leur premier album « The Slideshow effect » le 28 Février 2012.

Voici le premier extrait, « The kids were wrong » que vous pouvez même télécharger gratuitement . Merci les amis !

Retour à du bon vieux rock Américain aujourd’hui avec un groupe de vétéran(e)s : Wild Flag.

Pas de clichés ni de fantasmes sur un girl group de bimbos. Elles ne ressemblent à rien de tel !

Carrie Brownstein , Marie Timony (Chant et Guitare toutes les deux), Janet Weiss (Batterie) et Rebecca Cole (Claviers) viennent de Portland, Oregon, région pas très pétillante. Approchant de la quarantaine, elles ont déjà un gros passé musical, surtout à la fin du siècle dernier chez Sleater-Kinney (pour Carrie et Janet), Helium (Marie), Elephant Six ou The Minders (Rebecca), et ont collaboré avec des pointures comme Connor Oberst (Bright Eyes) ou Stephen Malkmus (Pavement).

Elles parviennent cependant à insuffler un courant de fraicheur et d’énergie adolescente dans leur punk-rock râpeux et grinçant, avec un parfum de girl-pop des 60’s, mais sans aucun compromis. On n’est pas dans la séduction, mais dans l’efficacité et la sincérité. Carrie reprochait récemment au rock indé d’être « un nid de mecs barbus hypersensibles qui font du soft-rock ».

Elles définissent leur style de manière surprenante : « Quel bruit fait une avalanche qui entraine un dauphin ? Qu’est-ce qu’on obtient en mélangeant un hamburger et un hot-dog ? Réponse : Wild Flag ! ».

Après deux singles en début d’année, leur album « Wild Flag » est sorti chez Merge (Arcade Fire, Lambchop, Magnetic Fields) à l’automne. Il est en train de conquérir un à un tous les rock-critiques américains et Européens, au point d’apparaitre dans bon nombre de bilans des meilleurs de l’année 2011 … Elles ont même été conviées cette semaine à participer au Late with David Letterman Show, l’émission grand public de CNN.

Et c’est vrai qu’il n’est pas compliqué de se laisser convaincre :

C’est avec un grand plaisir que je vous dévoile le nouveau single de SLEIGH BELLS, actualité brûlante puisqu’il est sorti hier.

J’adore ce groupe iconoclaste et novateur, découvert en 2010 avec leur premier album « Treats », l’un des meilleurs de cette année-là.

Il s’agit d’un duo, de Brooklyn (tiens tiens …), autour de Derek Miller (guitare, chant et production) et Alexis Krauss chanteuse. C’est une association improbable d’un guitariste issu du milieu Hard Core New Yorkais, et qui le fait entendre : guitare hypersaturée et compressée, murs d’amplis Marshall digne du meilleur du Death Metal ; et elle lolita brunette plutôt jolie et pop qui chante comme les Ting Tings ou les Ronettes

Incroyable cocktail, à l’abord difficile vous allez l’entendre, mais après quelques écoutes la mélodie d’Alexis vous accroche et vous sifflotez l’air le lendemain sous la douche.

Pour le deuxième album, ils ont annoncé qu’ils allaient durcir le ton (« plus robuste et plus lourd que tout ce que nous avons fait jusqu’ici » déclarent-ils), ce qui semble difficilement imaginable. L’album bien nommé « Reign of terror » devrait sortir en février . « Born to lose » est le premier single. Étonnant morceau sur un rythme ternaire de blues, avec un mur du son apocalyptique à la guitare et un chant doux et mélodique autour d’un refrain où une oreille attentive peut retrouver un peu du « Golden Brown » des Stranglers.

C’est en tout cas l’arme fatale pour vous débarasser de vos voisins : montez juste le son et cliquez sur le lien qui suit …..

Encore un groupe de Sheffield, ville décidément fertile en jeunes pousses rock.

Standard Fare est un trio pop guitare-basse-batterie classique, autour de Emma Kupa (bassiste et chanteuse, dont la mère jouait dans les 80’s au sein du combo anarcho-punk The Poison Girls) , Danny Haw à la guitare et Andy Beswick batteur.

Ils se sont formés en 2005. Repérés par Hugh Stephens, DJ de la BBC , ils ont signé chez le label local Thee SPC.

Leur premier album « The noyelle beat » est sorti en 2010. Le style speedé et energique du groupe a très vite convaincu. L’album a été dans la toplist de plusieurs magazines rock indés pour 2010, et ils ont usé toutes les scènes importantes, de SXSW à Austin jusqu’au Main Square d’Arras.

Musicalement ce sont des guitares tendues et cinglantes à la façon de Wedding Present ou Housemartins, qui n’auraient pas dépareillé sur la compilation culte C 86, qui lança Primal Scream. Sur des durées de chansons de moins de trois minutes, il s’agit d’aller à l’essence même de l’indie pop, avec une pureté, une sincérité grattée jusqu’à l’os, ou le trio met à poil les tourments de leurs vingt ans : accidents, séparations, peurs de la guerre, du nucléaire.

Le son est très « live » avec la voix d’Emma qui montre le chemin. Une voix pas banale, un peu androgyne, pas toujours juste, pas très douce, ni féroce, ni fragile, et pourtant qui sait nous toucher et nous émouvoir. Danny le guitariste chante aussi sur trois morceaux .
Bref une pop indé à la fois vitaminée et passionnée à découvrir . « Out of sight, out of town » est leur deuxième album et il vient tout juste de sortir .

Dance music encore aujourd’hui, avec 2 BEARS. Derrière ces deux gros nounours se cachent Joe Goddard, formidable et intenable chanteur de Hot Chip, et un autre DJ, Raf Rundell, pote de Joe Mount de Metronomy.

Ils résident à Londres, animent ensemble un show radio, et se sont souvent retrouvés à jouer des DJ sets ensemble dans des clubs.
Ils se sont découverts plein de gouts communs, de la Techno de Detroit à la House de Chicago, le UK Garage et la dance music classieuse.

Leur union s’est donc concrétisée sous la forme de ce duo 2 Bears, avec le concept « nounours » et des costumes ridicules, mais on est habitué aux outrages vestimentaires de Hot Chip. Musicalement c’est une succession de E.P à la notoriété croissante et très bien accueillis par les critiques : « Follow the Bears » (logique …) et « Curious Nature » en 2010, « Bearhug » cet été et voici le tout nouveau, « Work », qui préfigure un album (« Be Strong ») à paraitre début 2012 et qui devrait faire fondre les dancefloors givrés de l’hiver …

Eternel « futur grand espoir » du rock, Django Django est un quatuor d’origine Ecossaise, installé à Londres.

David Mc Lean (batteur, producteur, et accessoirement petit frère de John Mc Lean clavier du Beta Band), Vincent Neff (chant et guitare), Jimmy Dixon (Basse) et Tommy Grace (Claviers), se sont rencontrés à l’Edimburgh Art College. Ils sont ensuite partis s’établir à Dalston, dans la banlieue Est de Londres, où ils ont créé ce groupe, au patronyme inspiré par Django Rheinhardt.

Leur premier single « Storm/Love Dart » est sorti en 2009 et a immédiatement attiré l’attention, au point de les voir programmer aux Transmusicales de Rennes en 2009. Le deuxième, « Wor » connaît aussi le succès en 2010 en devenant la bande son d’une pub Coca Cola.

On s’attend alors à les voir triompher, mais non. Ils ne sont pas du tout pressés, vivent tous d’autres métiers et ne veulent certainement pas de la gloire à tout prix.

Leur style est unique : electro-rock, folktronica. On cite souvent Beta Band comme leur influence majeure. Au delà du lien de parenté des frères McLean, il faudrait plutôt les imaginer au centre d’un triangle tracé par Stone Roses, Beach Boys et Animal Collective.

Bref, c’est un mélange invraisemblable de genres : de l’humour, des tubes, un chant druidique Celte aux harmonies vocales toutes en incantations hallucinogènes, des rythmiques syncopées, groovies et glaciales à la fois. Le tout produit avec des percussions électroniques et des synthés oscillants et dissonants.

« Waveforms » est leur 3ème et dernier single., sorti chez Because. Il a été enregistré dans la chambre à coucher de David McLean …

Une belle histoire de rencontre à l’origine de ce quintet Américain.

Un couple de New Yorkais (Hannah Hooper, peintre et chanteuse et Christian Zucconi, guitariste et chanteur) part convoler en Grèce, plus exactement en Crête, pour un séjour dans un camp de vacances artistiques . Ils rencontrent là bas deux Californiens, Bryan Rabin un batteur (fils de Trevor Rabin de Yes) et Andrew Wessen, guitariste. Se joint à la petite troupe un Anglais, Sean Gadd, bassiste.

Tout le monde sympathise et promet de se retrouver à leur retour à la maison. Et incroyable ! Ils tiennent parole ! Leur lien amical est très fort et ils enchainent à une vitesse supersonique un E.P enregistré à Los Angeles dans le studio de Bryan, une prestation remarquée au festival South By Southwest, la première partie de Florence & the Machine. Puis un deuxième E.P en juin 2011, et les voilà parachutés dans les grands festivals de l’été (Lolapazoola, Reading, Rock en Scène).

Ils pratiquent un rock indie de facture classique, guitares en avant, avec un peu de revival grunge. Les influences oscillent entre les Pixies et Arcade Fire, avec une pointe de Modest Mouse. La particularité du groupe(love) est l’absence de leader : tout le monde apporte sa signature sur les chansons. Leurs concerts sont festifs, démonstratifs et sans prétention.

Ils respirent la joie de vivre et l’euphorie , et pourtant leur album sorti en septembre 2011 s’intitule « Never trust a happy song ».

« Lovely cup » est le deuxième single et vient de sortir. C’est un tube en or massif.

Voilà un nom plutôt tordu, pour un groupe à l’histoire effectivement sinueuse …

Une trajectoire tordue : originaires de Nouvelle Zélande, les frères Nielson, Ruban et Kody, ont monté leur groupe Mint Chicks qui rencontre le succès là bas (5 awards locaux quand même), mais décident de changer d’air et effectuent 11000 kms de voyage en traversant le Pacifique pour s’installer définitivement à Portland, Oregon.

Une histoire tordue : un classique quand des frangins jouent ensemble (les frères Gallagher chez Oasis, les frères Reid chez Jesus and Mary Chain) : le succès des Mint Chicks, après trois albums entre 2005 et 2009 chez Flying Nun (label mythique néo-Z), leur monte à la tête et génère excès chimiques et caractériels en tout genre. Ruban fait une overdose, et Kody massacre tout le matériel lors d’un concert avant de quitter la scène en hurlant. Bref c’est la désintégration en plein vol et la séparation musicale de la fratrie Nielson en mars 2010. Six mois plus tard, Ruban réapparait en trio sous le nom de Unknown Mortal Orchestra, avec un producteur de Portland, Jack Portrait qui tient la basse et un jeune batteur Julian Ehrich.

Une musique également tordue. Leur écoute est d’abord assez déroutante : la production détraquée, distordue, avec un chant compressé qui semble sortir d’un dictaphone. Mais l’oreille devient vite captive de ces mélodies brillantes, de ce groove minimaliste, avec une basse ronde et funky qui compense la batterie au son tout en phasing. La guitare est pleine d’effets fuzz et psychédéliques, garage et très sixties. La voix, qui est en fait traitée par un micro vintage délibérément déréglé est androgyne, comme Beck dans sa période funky.

Les références sont multiples et … tordues : funk, soul, de Sly Stone à Phil Spector, mais aussi Prince. On peut même citer Zappa (Hot Rats) et donc Captain Beefheart. Bref un cocktail d’influences détonnant et extraterrestre.