C’est reparti pour des nouveautés réjouissantes à découvrir avec TheMusicalBox.
Aujourd’hui : le nouvel album de The VILLAGERS : « Awayland« . Il parait le 14 janvier chez Domino.
Villagers, c’est avant tout la personnalité forte de Connor O’Brien, genre de clown triste originaire de Dublin. En 2010, le premier album du groupe « Becoming a Jackall » avait remporté un franc succès, décrochant de multiples nominations dans les bilans de l’année. On attendait donc son successeur avec exigence et impatience …
Et il faut reconnaitre que« Awayland » est largement à la hauteur. Enregistré à Donegal en Irlande avec Tommy McLaughlin , il bénéficie d’une magnifique production qui attribue juste ce qu’il faut d’importance à la voix de Connor O’Brien. On y retrouve une folk pop plus qu’inspirée, fragile mais rayonnante, aux arrangements acoustiques soulignant de somptueuses mélodies tissées avec audace et sensibilité. Le songwriting est très au-dessus des standards actuels. Depuis la paisible « My Lighthouse » aux harmonies vocales à la Fleet Foxes jusqu’aux rythmes sautillants du final « Rythm Composer », en passant par des morceaux plus lyriques (« Earthy Pleasure »,« Judgement Call ») ou des douceurs enchanteresses (« the Waves » ou « Grateful Song »), c’est une succession de chansons savoureuses et convaincantes.
Mais notre gros coup de coeur sera pour « Nothing Arrived », bel hymne qui décolle progressivement dans des tourbillons dignes d’Arcade Fire et du meilleur Coldplay. La video est au niveau des textes amères de O’Brien, sordide et glauque à souhait.
C’est le morceau que nous avons choisi de vous faire découvrir, mais n’hésitez pas à écouter tout l’album vous serez conquis …
Déjà fini ! Voici le dernier jour de l’année, mais aussi de notre Best of The Best of 2012 !
Il s’agit je vous le rappelle d’un classement établi à partir des bilans de fin d’année des grandes revues rock mondiales. Pour plus de détail relisez les articles des jours précédents.
Et donc celui qui va passer à la postérité avec le titre ronflant de Best of the Best of 2012, le n°1, c’est Franck Ocean avec son album « Channel Orange ».
C’est une surprise pour nous, qui sommes totalement passés à côté de ce disque. Mais la suprématie de l’Américain ne peut être remise en doute : il est Album de l’année chez Spin ou The Guardian, et chose incroyable, dans le top 10 de toutes les publications de notre échantillon, sauf Rumore et Mondo Sonoro (où il figure quand même dans le bilan 2012). Et ce qu’il s’agisse de médias classiques comme Rolling Stone ou pointus comme Magic : voilà une belle unanimité !
Franck Ocean vit à Los Angeles et fait partie du collectif hip-hop Odd Future. « Channel Orange » est son premier album, paru en septembre chez Def Jam.
Pourquoi un tel succès ?
Il parvient à pratiquer une véritable fusion musicale trans-genre qui touche tous les publics. Un cocktail de soul, d’électro, de hip-hop, de r’n’b et de pop plutôt périlleux et difficile à réussir, mais que lui est parvenu à mélanger de manière miraculeuse sans exploser son laboratoire. C’est en effet un autodidacte, adepte du home studio et du DIY, depuis La Nouvelle Orléans où il résidait jusqu’à l’ouragan Katrina.
L’état d’esprit du bonhomme est pour beaucoup dans ce succès : il est cool, humble et sensible, à des années lumières des gros bras et des grandes gueules actuelles du hip-hop, souvent clinquants et suffisants. Bref il est sympa et séduisant et à su embarquer tous ses auditeurs dans son « Channel orange » : ceux qui adorent les ballades moites à la Prince/ Marvin Gaye ceux qui groovent sur Stevie Wonder et Outkast, mais aussi ceux qui suivent les recherches soniques de Grimes ou Purity Ring.
La fusion on vous disait …
Voici le récapitulatif du BEST OF THE BEST OF 2012 :
1 – FRANK OCEAN : « CHANNEL ORANGE »
2 – TAME IMPALA : « Lonerism »
3 – GRIZZLY BEAR : « Shields »
4 – The XX : « Coexist »
5 – Jack WHITE : « Blunderbuss »
6 – DJANGO DJANGO : « Django Django »
7 – ALT-J : « An awesome wave »
8 – CHROMATICS : « Kill for love »
9 – GRIMES : « Visions »
10- BEACH HOUSE : « Bloom »
Passons maintenant à mon classement, le « ZISTOR’S TOP 2012 ».
Voici mon n°1 : ALT-J et leur premier album « An Awesome Wave »
Bon d’accord ce n’est pas vraiment un scoop. Je défend ce groupe depuis leur toute première maquette parue sur le net, la superbe« Matilda ».
Depuis je n’ai pas arrêté de vous écrire et ré-écrire à quel point l’album m’avais conquis et touché. Je ne vais pas vous rabâcher encore ces prédications. Je vous invite simplement à relire l’article Themusicalbox du 6 juillet 2012 .
Visiblement je ne suis pas le seul à les apprécier, puisqu’ils figurent également dans le classement de synthèse mondial à la 7ème place.
Une belle et vraie révélation donc. Arrêtons là les bavardages inutiles et laissons la musique agir et vous emporter.
Avec l’album tout d’abord :
Puis le plaisir de réécouter « Matilda », le morceau par lequel tout à commencé … Mais en live pour changer :
Récapitulatif final du B.ZISTOR’S TOP 2012 :
1 – ALT-J : « AN AWESOME WAVE »
2 – TAME IMPALA : « Lonerism »
3 – DJANGO DJANGO : « Django Django »
4 – BEACH HOUSE : « Bloom »
5 – The XX : « Co exist »
6 – GRIZZLY BEAR : « Shields »
7 – OF MONSTERS AND MEN : « My Head Is An Animal »
8 – BRETON : « Other People’s Problem »
9 – ALABAMA SHAKES : « Boys And Girls »
10- CONCRETE KNIVES : « Be Your Own King »
Et voilà. Ainsi se termine ce grand bilan de l’année 2012. Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une BELLE ET BONNE ANNEE 2013 !, pleine de bonheur.
En ce qui concerne le plaisir des découvertes musicales, nous allons essayer avec Etienne Vanke de continuer à vous faire partager nos nouvelles surprises et nos coups de coeur.
Si vous appréciez ce site, n’hésitez pas à le relayer et le faire circuler à vos amis. Plus vous serez nombreux à nous lire, plus forte sera notre motivation !
Avant dernier jour pour ce grand bilan de fin d’année que nous effectuons en disséquant les palmarès des grandes revues rock internationales : le Best of the best of 2012 !
Faut-il vous rappeler encore notre méthodologie ? Il ne s’agit pas de notre classement, mais d’un score établi à partir des principales publications rock mondiales. Nous avons passé des heures et des heures à entrer dans notre calculette les classements de ces revues. Les Américains Pitchfork, Spin et Rolling Stone, les Français Magic et Les Inrocks, les Anglais NME, Q, Uncut, Mojo, Clash et The Guardian. Sans oublier OOR aux Pays Bas, Rumore en Italie et Mondo Sonoro en Espagne !
Il en résulte un classement final de 244 disques très exactement, dont nous vous présentons les 10 premiers. Aujourd’hui, nous arrivons au N°2 : TAME IMPALA avec « Lonerism ».
Pour la première fois depuis la présentation de ce classement, nous tombons d’accord : mon classement personnel de l’année, le ZISTOR’S TOP 2012 place aussi Tame Impala en deuxième position.
Il faut dire que ce disque est vraiment un évènement : une approche musicale audacieuse qui fait se combiner le rock psychédélique du début des années 70 avec l’avant garde de nos musiques actuelles.
Les Australiens ont eu l’idée géniale d’aller chercher David Fridman (Flaming Lips, MGMT) pour produire leur « Lonerism ». Il a réussi à doser judicieusement le retro et le moderne, l’analogique et les machines, le feu et l’eau.
Dès sa parution, on a senti que ce disque n’était pas comme les autres et qu’il marquerait ses auditeurs. Vous pouvez relire la chronique TheMusicalBox du 13/10/2012 de ce disque détaillée morceau par morceau et retraçant l’histoire du groupe.
Ils sont album de l’année du NME, dans le top 5 de Pitchfork, Rumore et Les Inrocks. On peut parler de consécration alors qu’il ne s’agit que de leur deuxième album.
Le plus simple est de vous laisser l’écouter attentivement et complètement :
Et pour les impatients qui ne veulent qu’un morceau, en voici deux : d’abord « Elephant » le premier single
Et « Mind Mischief », avec sa rythmique funk-blues rock
A demain : nous terminerons le classement avec les n°1 et nous ferons un récapitulatif de ces 10 meilleurs disques de l’année.
Voici ce soir le début du podium des meilleurs disques de l’année 2012, vus par la presse rock internationale.
Petit rappel sur notre façon de procéder : Rappelons qu’il ne s’agit pas de notre classement, mais d’un score établi à partir des principales publications rock mondiales. Nous avons passé des heures et des heures à entrer dans notre calculette les classements de ces revues. Les Américains Pitchfork, Spin et Rolling Stone, les Français Magic et Les Inrocks, les Anglais NME, Q, Uncut, Mojo, Clash et The Guardian. Sans oublier OOR aux Pays Bas, Rumore en Italie et Mondo Sonoro en Espagne !
Il en résulte un classement final de 244 disques très exactement, dont nous vous présentons les 10 premiers. C’est le « BEST OF THE BEST OF 2012 ».
Aujourd’hui, donc le N°3 : GRIZZLY BEAR avec « Shields ».
Comme hier, ce disque figurait aussi dans mon bilan de l’année, et à ce titre vous avez déjà beaucoup lu à son sujet ici et là.
En 2009, Grizzly Bear figurait déjà dans les bilans de fin d’année avec « Veckatimest ». Ils confirment cette année avec leur quatrième album, « Shields », enregistré dans une maison de famille d’Edward Droste, le chanteur, au bord de l’Atlantique à Cape Cod, et produit par Chris Taylor le bassiste. Un disque humble et intime donc, mais qui sait atteindre l’universalité des émotions et de la recherche de la beauté pure. Un beau patchfork de symphonies pop et de complexité musicale.
Comme The XX hier, personne ne les a hissés au titre de meilleur album de l’année, mais ils figurent dans les 10 meilleurs albums de toutes les publications aux quatre coins de la planète. Même la rédaction de « Ouest France » les a classés dans son édition d’hier dans son top 10 !
Après « A simple answer » et « Gun-shy », déjà diffusés dans TheMusicalBox, voici un troisième titre tout aussi réussi : « Yet Again »
En complément, voici le ZISTOR’S TOP 2012 : mon « classement à moi » totalement partial et sans aucune base statistique ni scientifique.
N°3 : DJANGO DJANGO : « Django Django » (Because)
C’est assez marrant car c’est la situation inversée par rapport au N°6 des classements. Une preuve de plus que nous avons des points d’accord avec les plus grands rock-critiques mondiaux. Mais vous le verrez en découvrant le n°1 du classement (attention spoiler …) ce n’est pas toujours le cas ! La surprise dans deux jours.
Que vous dire de plus que vous ne savez déjà sur Django Django ?
Certainement souligner la grande qualité et lhomogénéité de cet album. Il est conçu avec un début, et un cheminement progressif jusqu’à la fin, à l’ancienne. Les 13 morceaux qui jalonnent cette aventure musicale sont d’une qualité constante, ce qui fait que l’écoute de l’album en entier est un plaisir et non une punition au bout de deux ou trois tubes. D’ailleurs les morceaux issus de ce disque et joués en radio sont nombreux, de « Hail bop » à « Waveforms », de « Default »à « Storm » en passant par « Love’s dart », sans oublier le petit dernier,« Life’s a beach » qui sera sans doute le dernier single.
« Django Django » est sorti en janvier 2012, bientôt un an déjà. Il a été produit par le batteur David MacLean. Ce n’est pas un hasard car la griffe du son Django Django repose sur le jeu sautillant et syncopé des percussions qui font alterner avec bonheur musique tribale, jerks, surf et rock psychédélique.
Le genre de disque qui vous fait sourire béatement et vous met de bonne humeur pour la semaine … N’hésitez pas à le réécouter !
A demain : nous découvrirons ensemble le n°2 des classements et vous allez voir : c’est LE MEME dans le Best of the best of 2012 et le Zistor’s top 2012 …
La pression monte progressivement à mesure que passent les derniers jours de l’année : qui sera le « Best of the best » de 2012 ?
Rappelons qu’il ne s’agit pas de notre classement, mais d’un score établi à partir des principales publications rock mondiales. Nous avons passé des heures et des heures à entrer dans notre calculette les classements des plus grandes revues. Les Américains Pitchfork, Spin et Rolling Stone, les Français Magic et Les Inrocks, les Anglais NME, Q, Uncut, Mojo, Clash et The Guardian. Sans oublier OOR aux Pays Bas, Rumore en Italie et Mondo Sonoro en Espagne !
Il en résulte un classement final de 244 disques très exactement, dont nous vous présentons les 10 premiers. C’est le « BEST OF THE BEST OF 2012 ».
Aujourd’hui, voici le N°4 : The XX avec « Coexist ».
Je vous avais bien dit qu’il y aurait des recoupements entre mon classement, dont je vous reparle plus loin, et le Best of the Best des rock-critiques. Heureusement d’ailleurs. C’est évident pour The XX, dont je vous parlais pas plus tard qu’hier.
Nous n’allons donc pas tout recommencer à leur sujet. Remarquons que l’analyse de leur classement international montre qu’ils sont souvent placés dans les 10 meilleurs (Mondo Sonoro, The Guardian, OOR, Les inrocks), mais qu’ils n’ont jamais été gagnants du titre d' »album de l’année ». C’est ce qui diffère de 2009 et leur premier album, qui, lui, avait été classé premier à de multiples reprises.
Mais il ne faut pas pour autant médire à ce sujet ni se tromper :« Coexist » reste un album essentiel de cette année qui se termine.
En complément, voici le ZISTOR’S TOP 2012 : mon « classement à moi » totalement partial et sans aucune base statistique ni scientifique.
N°4 : BEACH HOUSE : « Bloom » (Subpop)
Là aussi il y a une convergence de vue, puisque le quatrième album de Beach House figurait aussi dans le Best of The Best of 2012 (à la 10 ème place).
A la sortie du single« Myth » le 13 Mars, en avant-première de l’album, R.Gator écrivait dans TheMusicalBox « c’est beau j’attends le printemps avec impatience ». « Si lalbum est à ce même niveau ça nous promet un joli moi de mai » avais-je complété. Mais finalement, « Bloom » ne nous aura pas illuminé que le printemps !
Il a constitué l’un de mes disques de chevet de toute l’année, que ce soit le matin devant un café, à l’aube naissante après une nuit sans fin et même en illustration sonore de mes rêves. C’est peut-être bizarre, mais je suis en effet tellement imprégné de musique que je continue d’en entendre en dormant ! La grande difficulté est alors de reconnaitre cet air qui m’obsède le matin, mais c’est une autre histoire…
Beach House a donc commis un album parfait, doux et rêveur, beau et triste, aux mélodies magnifiquement ourlées par la voix de Victoria Legrand. Et ils méritent nos remerciements éternels …
A demain pour attaquer le podium avec le n°3 du classement.
Et finalement ça avance vite notre bilan de fin d’année 2012 ! Déjà la moitié effectuée avec ce Best of the Best of 2012.
Je vous rappelle le principe de ce classement : nous avons passé des heures et des heures à entrer dans notre calculette les classements des plus grandes revues rock mondiales. Les Américains Pitchfork, Spin et Rolling Stone, les Français Magic et Les Inrocks, les Anglais NME, Q, Uncut, Mojo, Clash et The Guardian. Sans oublier OOR aux Pays Bas, Rumore en Italie et Mondo Sonoro en Espagne !
Il en résulte un classement final de 244 disques très exactement, dont nous allons vous présenter les 10 premiers. C’est le « BEST OF THE BEST OF 2012 ».
Aujourd’hui le n° 5 : il s’agit de Jack WHITE : « Blunderbuss ».
Il bénéficie d’une unanimité mondiale, puisqu’on le retrouve partout : album de l’année chez Mojo, et dans les top 3 deRolling Stone, Uncut et OOR, dans le top 50 de tous les autres quasiment.
C’est le premier album solo de Jack White, personnage emblématique du rock d’aujourd’hui pour y avoir brillé avec The Raconteurs, The Dead Weather et surtout les inoubliables The Whites Stripes qui nous manquent terriblement depuis le split du duo en 2011.
Justement « Blunderbuss » est un disque où Jack White cherche à se renouveler de ce lourd passé, avec un abord musical plus roots, des instruments inhabituels comme le piano. Il essaye de faire le deuil des White Stripes, de son divorce, mais surtout de son frère disparu à qui il rend hommage dans ce beau disque d’amour et de souvenirs.
Nous aussi nous avons beaucoup de mal à oublier The White Stripes, raison pour laquelle nous avions laissé passer ce disque sans trop de commentaires dans TheMusicalBox.
Rectifions le tir avec l’un de nos morceaux préférés de « Blunderbuss »,« Sixteen Saltlines »
Suite également du « ZISTOR’S TOP 2012 », mon classement personnel et partial, bâti en dehors de toute considération scientifique.
N°5 chez moi, The XX avec « Coexist ».
Pas vraiment une surprise pour ceux d’entre vous qui écoutent régulièrement mon radio program du soir, dans lequel on y entend régulièrement ce groupe que j’apprécie énormément. Depuis leur debut-album de 2009, leur pop minimaliste, lente et vénéneuse a toujours trouvé une résonance dans mon cerveau primitif, celui des émotions primaires et pulsionnelles.
C’est encore le cas avec « Coexist ». Il ne bénéficie plus de l’effet de surprise qu’avait provoqué le premier album, le propulsant en tête de tous les bilans, y compris du mien. Mais il s’agit là encore d’un grand disque, avec un travail de production plus élaboré qui fait évoluer leur musique vers un son plus orienté vers le « dancefloor ».
Nous poursuivons la découverte de ce classement de synthèse de l’année 2012 vue par les grandes revues rock mondiales.
Je vous en rappelle le principe : nous avons passé des heures et des heures à entrer dans notre calculette les classements des plus grandes revues rock mondiales. Les Américains Pitchfork, Spin et Rolling Stone, les Français Magic et Les Inrocks, les Anglais NME, Q, Uncut, Mojo, Clash et The Guardian. Sans oublier OOR aux Pays Bas, Rumore en Italie et Mondo Sonoro en Espagne !
Il en résulte un classement final de 244 disques très exactement, dont nous vous présentons les 10 premiers. C’est le « BEST OF THE BEST OF 2012 ».
Ce soir voici le N°6 : DJANGO DJANGO : « Django Django », sorti chez Because.
Ce n’est pas vraiment une surprise de les retrouver dans ce bilan. Nous vous avions présenté le groupe il y a plus d’un an, à l’occasion de la sortie du single « Waveforms ». L’album, sorti en janvier, n’a fait que confirmer nos espoirs de voir le quatuor Londonien et Ecossais enfin obtenir un succès mérité depuis trois longues années de promesses non tenues.
On peut dire que c’est maintenant chose faite, puisque les voici dans les meilleurs disques de l’année à peu près partout, sauf aux USA où ils n’ont pas encore convaincu. Par contre on les retrouve dans les top 10 Anglais (Mojo, Clash), Espagnols (Mondo Sonoro), Hollandais (OOR) et même en France (Les Inrocks).
Mission accomplie donc pour David Mc Lean et sa bande, qui sont passés du statut de futurs grands espoirs à celui d’étoiles d’une année, initiant la planète rock à leur electro exotique bancale et déconnante, qui passe du funk tribal aux harmonies psychédéliques pour mieux nous surprendre.
Et puis comme vous en avez pris lhabitude maintenant, voici le ZISTORS TOP 10 2012, classement strictement personnel et basé sur ma mauvaise foi la plus complète !
N°6 : GRIZZLY BEAR et l’album « Shields ».
Je ne vais pas re-développer l’article récent écrit sur ce groupe dans TheMusicalBox.
Il s’agit d’un album dans lequel il m’a fallu un peu de temps pour rentrer, mais qui finalement a su me séduire et m’envouter au fil des écoutes, et ce même s’il s’agit d’un disque dont on nous a expliqué partout que c’était un chef duvre, ce qui a l’effet immédiat de susciter de la méfiance chez moi …
Bref consensus général au sujet de Grizzly Bear : OUI « Shields » est un magnifique disque ! OUI il mérite de figurer dans notre bilan aussi personnel soit-il !
Pas de jour férié dans TheMusicalBox, et entre la dinde et la buche, nous vous présentons aujourd’hui le 7ème album du Best of the Best of 2012.
Je vous rappelle le principe : Nous avons passé des heures et des heures à entrer dans notre calculette les classements des plus grandes revues rock mondiales. Les Américains Pitchfork, Spin et Rolling Stone, les Français Magic et Les Inrocks, les Anglais NME, Q, Uncut, Mojo, Clash et The Guardian. Sans oublier OOR aux Pays Bas, Rumore en Italie et Mondo Sonoro en Espagne !
Les chiffres ont parlé : il en résulte un classement final de 244 disques très exactement, dont nous allons vous présenter les 10 premiers. C’est le « BEST OF THE BEST OF 2012 ».
Le n°7 : ALT-J : « An Awesome wave » (infectious records).
Album de l’année chez Mondo Sonoro, Clash et Les Inrocks, sur le podium de Rumore, dans le top 10 du NME ou du Guardian. Il leur manque seulement la conquête des Etats Unis, ce qui les prive d’une meilleure place. Mais quand même : quel succès rapide !
Nous en sommes ravis, car TheMusicalBox a été l’un des premiers à vous révéler ce groupe il y a pratiquement un an. Ils n’avaient rien sorti à l’époque. « Leurs compos sont uniquement disponibles sur des démos pour linstant, mais ça ne va pas durer longtemps vous allez voir » ecrivions nous, certains du talent et du formidable potentiel de ce groupe.
Du coup, on en remettait une couche au début de l’été lors de la sortie de l’album « An awesome wave », encore meilleur que ce qu’on espérait.
Vous l’avez compris, Alt-J est vraiment notre chouchou, et c’est avec plaisir, fierté et surtout bonheur de vous les avoir fait connaitre que nous fêtons avec eux cette bonne place dans les bilans de fin d’année !
Petit exercice difficile : ne garder qu’un morceau de l’album. Allez, ce sera « Breezeblocks » .
Et puis comme vous en avez pris l’habitude maintenant, voici le n°7 de mon « ZISTOR’S TOP 10 2012« , classement strictement personnel et basé sur mon entière subjectivité.
N°7 : OF MONSTERS AND MEN : « My head is an animal ».
Je suis surpris et déçu de ne pas les voir figurer dans les bilans de mes collègues rock-critiques internationaux. Leur pop-folk lyrique et chorale m’a beaucoup touché lors de sa sortie en Avril, et je pensais que la planète entière avait succombé à leur musique pleine de ferveur. Tant pis …
Je vous rappelle qu’il s’agit d’une joyeuse troupe Islandaise (ils sont cinq) que vous pourrez apprendre à connaitre ici. Le coup de foudre envers leur album « My head is an animal », sorti en Europe par Universal, avait été immédiat. Nous étions sous le charme de cette musique située « dans une zône climatique à lintersection des tempêtes dArcade Fire, des éclaircies d Im From Barcelona et des brumes dAngus et Julia Stone ».
L’album est sans faute : ses 11 titres sont tous aussi agréables les uns que les autres. Mais, comme il ne faut en garder qu’un, ce sera le « hit single » de l’album : « Little Talks »
Bonne fin de journée de fête et à demain pour le N°6 du classement.
Suite de notre bilan du meilleur de l’année 2012. Je vous rappelle que nous avons décidé dans TheMusicalBox d’effectuer ce bilan de manière sérieuse et scientifique !
Nous avons passé des heures et des heures à entrer dans notre calculette les classements des plus grandes revues rock mondiales. Les Américains Pitchfork, Spin et Rolling Stone, les Français Magic et Les Inrocks, les Anglais NME, Q, Uncut, Mojo, Clash et The Guardian. Sans oublier OOR aux Pays Bas, Rumore en Italie et Mondo Sonoro en Espagne !
Les chiffres ont parlé : il en résulte un classement final de 244 disques très exactement, dont nous allons vous présenter les 10 premiers. C’est le « BEST OF THE BEST OF 2012 ».
Aujourd’hui, voici le
N°8 : CHROMATICS avec « Kill For Love ».
Le groupe de Johnny Jewel et Dan Miller a constitué l’une des grandes révélations de cette année. Une fois de plus, nous avions bien senti le coup dès le début d’avril. Et au fil des mois le buzz est monté très régulièrement en leur faveur. Ils sont par exemple régulièrement cités comme un groupe majeur par Jamie de The XX. Ils ont su également conquérir le monde, puisqu’ils figurent dans le top 10 de Pitchfork aux USA, de Rumore en Italie et sur le podium de Mondo Sonoro en Espagne. Mais c’est en France qu’ils sont les mieux classés, puisque Magic en a fait son album de l’année 2012.
La reconnaissance méritée donc, pour cette pop sombre et urbaine, synthétique et propice à l’errance noctambule.
En complément, voici le ZISTOR’S TOP 2012 : mon « classement à moi » totalement partial et cette fois sans aucune base statistique ni scientifique.
N°8 : BRETON : « Other people’s problem »
« Other people’s problem », le premier album du collectif Londonien BRETON, est paru au mois de mars. Nous l’avions zappé initialement, déroutés par ce groupe hybride et inclassable, avant de vous les présenter durant l’été (à relire ici).
Depuis ce disque n’a pas quitté notre radio program. Vanke et moi sommes même allés les entendre sur scène, et nous avons été très convaincus et enthousiastes. Pourtant nous sommes dans l’impossibilité de mettre une étiquette sur leur style : rap industriel ? funk galactique ? new wave moderne ? dubstep mélodique ?
Après tout on s’en tape … C’est tout simplement un excellent groupe !
Nous poursuivons la découverte du bilan du meilleur de l’année 2012. Je vous rappelle que nous avons décidé dans TheMusicalBox d’effectuer ce bilan de manière sérieuse et scientifique !
Nous avons passé des heures et des heures à entrer dans notre calculette les classements des plus grandes revues rock mondiales. Les Américains Pitchfork, Spin et Rolling Stone, les Français Magic et Les Inrocks, les Anglais NME, Q, Uncut, Mojo, Clash et The Guardian. Sans oublier OOR aux Pays Bas, Rumore en Italie et Mondo Sonoro en Espagne !
Les chiffres ont parlé : il en résulte un classement final de 244 disques très exactement, dont nous allons vous présenter les 10 premiers. C’est le « BEST OF THE BEST OF 2012 ».
Aujourd’hui, place au N°9 : GRIMES avec l’album « Visions ».
Encore un disque dont nous vous avions parlé dans nos colonnes avec bonheur : c’est Vanke qui vous avait présenté le disque en fevrier, dans une période de flemme mais heureusement avec sa légendaire intuition encore intacte !
De manière synthétique, Grimes, c’est Claire Boucher, « cyborg-girl » de Montréal qui s’est enfermée dans sa chambre pendant trois semaines avec des produits dopants en tout genre pour y enregistrer en autarcie ce disque. Le résultat est fulgurant. C’est un mélange de dubstep bancal et de pop malsaine, une collision de techno, new wave et noisy industrielle portée par des synthés extra terrestres et déréglés. En toute logique, elle a trouvé chez 4AD un port d’attache idéal. Ce label a toujours su abriter les plus audacieux des aventuriers de l’espace musical (Bauhaus, Cocteau Twins, Pixies ou plus récemment Bon Iver ou Deerhunter).
Bref, c’est un album qui mérite largement ce classement dans le top 10 de l’année. Elle figure notamment sur le podium de NME et du Guardian.
Comme c’est Noël, voici l’ensemble de l’album en écoute.
En complément, voici le Zistor’s top 2012 : mon « classement à moi » totalement partial et sans aucune base statistique ni scientifique. Ceci dit, vous verrez qu’il y a des points communs avec le classement précédent.
N°9 : ALABAMA SHAKES : « Boys and girls » (Rough Trade)
C’est le 19 avril que nous vous avions révélé ce groupe étonnant, qui ressuscite le blues rock moite et sexuel des bouges du bayou. Brittany Howard , chanteuse à la voix et la personnalité étonnantes réussit le trait d’union parfait entre les râles et feulements de Little Richard et Screaming Jay Hawkins et le blues rock moderne des Kings Of Leon ou Jack White.
On supposait il y a huit mois que ce disque tiendrait la distance. C’est une confirmation en cette fin d’année, car les 12 titres de l’album « Boys and girls »nous ont accompagné durant ces longs mois à la maison, en voiture ou dans notre Radio Program quotidien. Vraiment une belle révélation !
Nous y voilà ! C’est le tant attendu bilan de fin d’année. Le moment venu d’essayer de retenir de l’année musicale 2012 celles et ceux qui l’ont marquée de leur empreinte.
C’est bien entendu un exercice difficile. Pour ne pas se tromper, TheMusicalBox a décidé de recourir à la science et aux statistiques : nous avons passé des heures et des heures à entrer dans notre calculette les classements des plus grandes revues rock mondiales. Il s’agit des Américains Pitchfork, Spin et Rolling Stone, les Français Magic et Les Inrocks, les Anglais NME, Q, Uncut, Mojo, Clash et The Guardian. Sans oublier OOR aux Pays Bas, Rumore en Italie et Mondo Sonoro en Espagne !
Les chiffres ont parlé : il en résulte un classement final de 244 disques très exactement, dont nous allons vous présenter les 10 premiers. C’est le « BEST OF THE BEST OF 2012 ».
Voici aujourd’hui le n°10 de ce classement : BEACH HOUSE avec l’album « Bloom ».
Nous n’allons pas revenir dans les détails sur ce disque que Romain Gator vous avait fait découvrir en mars, et qui a ensuite trôné dans nos programmations musicales sur la radio durant toute l’année.
Beach House est un duo de Baltimore, composé d’Alex Scally et de Victoria Legrand. Sorti chez Sub Pop le 15 mai 2012, c’est leur quatrième album. Est-ce le meilleur ? Peut-être. Mais en tout cas c’est le plus abouti, le plus accessible. La production fait la part belle à la dream pop en apesanteur et aux mélodies somptueuses de Beach House. « Bloom » a en plus réussi à faire un carton commercial avec une place dans le top 10 des ventes d’albums aux USA et en Grande-Bretagne.
Nous vous avions fait écouter à l’époque« Myth », premier titre et morceau parfait de l’album. Donc pour changer je vous propose de réécouter « Lazuli ».
Et comme l’an passé, en supplément, je vais vous présenter mon classement personnel des 10 meilleurs albums de 2012. N’y cherchez aucun support scientifique ni mathématique : il s’agit d’un classement totalement partial et subjectif, plein de mauvaise foi !
Commençons avec mon n°10CONCRETE KNIVES « Be your Own King »
J’avais envie de faire figurer un groupe français dans mon top 10. Et durant 2012, celui qui a de loin été le plus diffusé dans « Zistor Express » ma playlist radio du soir, c’est bien Concrete Knives, d’abord avec le formidable « Youth Compass », puis avec la plupart des morceaux de l’album « Be Your Own King ».
Les Normands (de Flers) incarnent l’émergence d’un rock Français désormais décomplexé, célébré dans la compilation « Une Education Française » sur laquelle ils figurent. Mais ils rayonnent aussi bien au delà de l’hexagone, que ce soit sur les ondes de la BBC qu’il squattent régulièrement ou dans la reconnaissance mondiale apportée par leur signature chez Bella Union, LE label « gastronomique » de l’ancien Cocteau Twins Simon Raymonde, aux côtés de Midlake, Beach House ou Fleet Foxes. Leur pop-rock est pourtant restée humble. Elle est fraiche, de bonne humeur, sautillante et irrésistible. Et surtout elle n’a pas une lourde pancarte « made in France » et aurait pu être composée dans les caves de Londres, une maison en bois Suédoise ou un squat Californien …
Voici « Wallpaper » le single officiel, mais n’importe quel autre morceau de l’album aurait pu figurer. Précipitez vous pour l’écouter …
J – 2 avant le grand lancement de notre BEST OF 2012. Frappez les tambours ! Faites chauffer les SMS et les réseaux sociaux pour nous faire connaitre auprès de vos amis, car à partir de samedi nous publierons les grands résultats du TOP 10 de 2012, établi à partir d’un long travail de calcul et d’analyse des résultats des Best of 2012 des grandes revues indés mondiales. De la France aux Etats Unis, des Pays Bas à l’Espagne, en passant bien sûr par la fameuse presse Anglaise, vous saurez tout sur les 10 véritables albums de l’année reconnus par les meilleurs rock critiques mondiaux. … Angoisse et suspens !
En attendant, il nous faut terminer les chroniques 2012. Nous avions commencé l’année de manière paisible, alors pourquoi ne pas la finir de manière iconoclaste et provocatrice ? Par exemple avec FIDLAR.
Ce joyeux gang noisy et punk arrive à vitesse supersonique de Los Angeles. Leur premier album baptisé sobrement« Fidlar » sortira en fevrier 2013, chez Wichita. Il ne s’agit pas que d’un pétard mouillé pour faire du bruit en cette fin d’année. C’est aussi un des groupes les plus cités parmi ceux qu’il va falloir suivre pour 2013, de part et d’autre de l’Atlantique.
Fidlar, c’est Zac Carper, chanteur et guitariste, Brandon Schwartzel à la guitare et les deux frangins Elvis et Max Kuehn à la guitare et la batterie. On entend parler d’eux depuis un an environ, après deux premiers E.P « DIYDUI » en 2011 et « Don’t try » en 2012.
Ils ne font pas vraiment dans la dentelle. C’est du punk-garage rock bruyant et sans concession, brut et primitif, avec des textes qui hurlent l’ennui urbain, noyé dans les excès de bière ou de cocaïne. Il faut préciser que leur patronyme vient de l’acronyme de « Fuck It Dog, Life’s ARisk » : poésie et philosophie ne sont pas vraiment au programme ! Comme influences ils citent Green Day, Offspring ou Blink-182, mais on retrouve dans leur mélange de sauvagerie musicale et de mélodies inspirées par le spleen et la colère l’héritage des Buzzcocks, épicé par la coolitude et le soleil de L.A.
Allez : pas la peine de faire une dissertation sophistiquée sur Fidlar. Ce n’est pas vraiment pas leur tasse de thé. Le mieux est encore de les écouter et de les apprécier. Enjoy !
Une avant-première d’album à paraitre pour le début 2013 : « Wolf’s Law » de The Joy Formidable.
Le nouvel album du trio Gallois devrait sortir chez Atlantic le 21 janvier 2013. Et on l’attend avec impatience, car les premiers titres qui ont été dévoilés durant ces dernières semaines sont très prometteurs et laissent espérer une bonne surprise.
Sur scène, The Joy Formidable est un groupe irrésistible, à la puissance et lénergie dévastatrices, au mur du son bâti sans trucage ni effet pyrotechnique, avec densité et sincérité, déclinées dans une structure essentielle et séminale du rock : le trio guitare-basse-batterie.
Je suis vraiment un fan de la première heure de ce groupe dont j’avais obtenu le premier disque « A Balloon Called Moaning » en souscription directe en 2009 . Séduit et convaincu par la puissance de leurs premiers titres d’un niveau excellent « Austere »« Craddle » ou « Whirring », j’avais eu beaucoup de mal à digérer les versions définitives du vrai premier album « The Big Roar » paru en janvier 2011 , surproduites, un peu trop lourdes et collantes à mon goût.
Aussi, c’est vraiment d’une oreille distraite que j’ai écouté les nouveaux titres de « Wolf’s Law ». Et au final c’est une bonne surprise ! On y trouve un bel équilibre entre l’énergie brute et sauvage du groupe, et l’ampleur d’une production ambitieuse. Il a été enregistré et produit par le groupe dans leur région du Nord du Pays de Galles, et mixé par Andy Wallace (Nirvana, Rage Against The Machine).
On avait pu découvrir « Wolf’s Law » et« Cholla » il y a quelques semaines. Et voici maintenant « This Ladder is ours » : une intro solennelle trompeuse car après 42 secondes un coup de cymbale tonitruant du batteur Matt Thomas lance ce magnifique morceau, véritable hymne tubesque où une section basse-batterie nerveuse (Rhydian Dafydd à la basse) et un mur de guitares propulse le chant de Ritzy Bryan sur le chemin des stades et des plus grandes scènes mondiales.
C’est là que ce groupe devrait sans doute enfin rencontrer le succès qu’ils méritent pour l’année 2013.
En attendant les fêtes de la fin d’année, et les bilans du meilleur de 2012 qui viendront avec, poursuivons la découverte de groupes peu connus ou émergents.
DEXTERS par exemple. Cinq garçons qui viennent de Hoxton dans l’Est de Londres : Tom Rowlett (chant), Chris Heggie (guitare), Ben Debo ( guitare), Vincent Dignan (basse) et Chris Mardon (drums). Ils préparent en ce moment leur premier album, qui paraitra début 2013 chez This Feeling Records.
Voilà du pop-rock plutôt classique, qui combine l’énergie de Clash ou Libertines, à une recherche mélodique « so British » à la Kinks/ Kooks.
Ce n’est certes pas très original, mais peu importe : « Recovers » déboule à toute vitesse et constitue un bande son parfaite pour vous faire sauter et pogoter devant votre ordinateur ou, encore mieux, avec vos potes et quelques grammes de houblon dans le sang … Roockk n’ roooollll !
C’est décidé : nous commencerons notre BEST OF 2012 dans une semaine précise, le 21 décembre. Comme en 2011 les statisticiens de The MusicalBox ont passé dans la machine à calculer tous les résultats des Best of 2012 des grands magazines de rock internationaux. De cette méta-analyse, nous vous dévoilerons les dix albums les mieux classés, qui auront le titre des « 10 meilleurs albums de l’année 2012 ». Ce ne sera pas forcément notre choix à nous, vos bloggers-critiques préférés. Et donc, comme l’an passé, je vous présenterai dans le même temps mon choix perso, totalement partial et de mauvaise foi.
RENDEZ VOUS VENDREDI 21 DECEMBRE !
En attendant, poursuivons nos découvertes de cette fin d’année, avec une personnalité hors du commun : Thao Ngyen, et son groupe au nom à rallonge The Get Down Stay Down. C’est un trio originaire de Virginie et vivant maintenant à San Francisco : Thao, chanteuse et guitariste, Adam Thompson et Lisa Schonberg. Ils ont deux albums à leur compteur, depuis 2008, unanimement appréciés, et ont tourné en concert avec Laura Veirs, Rilo Kiley ou Andrew Bird.
Ils jouent un folk poétique et psychédélique, écrit avec finesse sur un ton de confidences. « Holy Roller »est le premier extrait de leur futur album « We the common », le premier avec leur nouveau label Ribbon Music, label au goût sûr : Django Django, Lower Dens, John Maus et Laura Marling. Il a été produit par John Congleton (St. Vincent, Bill Callahan, the Walkmen) et on y retrouvera l’épatante Joanna Newson en duo sur un morceau.
A vous d’écouter cette chanson bucolique, d’obédience indie-folk avec un accompagnement léger au banjo, des percus aériennes, et des arpèges de guitare qui entortillent la voix de Thao, à la fois distante et enfantine, intrigante et mélodique, qui nous fait penser à Chan Marshall deCat Power (dont on risque d’ailleurs de reparler lors des bilans de fin d’année mais chut ! Pas de spoiler…).
Continuons de défier l’actualité musicale défaillante en matière de nouveautés. Voici encore des inconnus à découvrir avec curiosité et bonheur : The DROWNERS.
Leur nom provient du célèbre titre de chanson de Suede, incarnation plutôt caricaturale de la Brit-Pop des années 90. Et pourtant !
Pourtant ils sont Américains, de New York plus précisément. Encore un parfait exemple de ce que nous illustrons souvent dans nos chroniques de TheMusicalBox : le crossover entre Etats Unis et Grande Bretagne qui voit les jeunes groupes de chaque pays se nourrir puis incarner les traditions musicales de l’autre côté de l’Atlantique. The Drowners le concrétise plus que jamais, puisque Matt Hitt, le chanteur, est originaire du Pays de Galles et qu’il ne vit à New York que depuis quatre ans. Il y a rencontré le guitariste Jack Ridley, le bassiste Erik Snyder, et David Rubin le batteur. Il les a progressivement convertis à la liturgie pop Anglaise sous forme de « je vous salue » The Smiths et autres Avé Pulp.
Le résultat est là : une jangle pop indie comme on l’aime : speedée et mélodique, sans prétention, jouée avec fraicheur et candeur. Des textes urbains qui parlent de colère urgente et d’histoires d’amour qui finissent mal (en général). Rien de superflu avec ce premier E.P « Long hair » : 1 minute et 55 secondes suffisent à nous convaincre de leur énergie et de leur potentiel.
Alors que les fêtes de Noël approchent, c’est une constante : il y a de moins en moins de nouveautés ! La stratégie des maisons de disques est claire : des rééditions à gogo, toutes plus chères les unes que les autres, en essayant de refaire un maximum de bénéfices avec de vieux albums, remixés et saupoudrés d’inédits ou de démos en général sans intérêt.
Mais l’esprit défricheur qui nous habite et notre curiosité insatiable ne se laisseront pas enfumer. Voici par exemple aujourd’hui un morceau tout neuf, à peine sorti du studio. Publié ce week-end sur youtube et à seulement 5 VUES le jour où j’écris cette chronique. Comme quoi on peut se passer des diktats des cadors du commerce musical.
Paper Playground donc. C’est d’eux dont il s’agit. C’est un groupe de Brighton, en Angleterre. Etonnant que JD Beauvallet (alias JD the DJ) n’ait pas encore parlé d’eux dans les Inrocks. Nous serons donc parmi les premiers à vous faire découvrir cette électronica à la fois avant-gardiste et précieuse, expérimentale et délicate. Entre dream-pop et chillwave.
Ils sont quatre : Eddie, Lloyd, et les deux frères John et Adam, et jouent ensemble depuis un an environ. « Wake up dreamer » est leur premier E.P. Notre boite musicale a décidé d’en retenir « Black and Blue ».
Elle démarre par un piano solennel et spatial, puis apparait la mélodie chantée d’une voix haut placée à la Passion Pit. La chanson glisse le long d’une pente humide avant de prendre son envol pour l’espace, soutenue par une rythmique qui monte en puissance et vitesse, et disparait en direction des constellations lointaines .
Et un petit bonus pour faire plus ample connaissance avec Paper Playground, avec un clip plus ancien paru il y a un an environ, plus qu’écoutable :
Et comme j’ai décidé d’être complet aujourd’hui, voici même une petite interview avec le groupe :
Comme ça vous saurez tout sur cette vraie découverte TheMusicalBox.
Ouvrons notre boite musicale à un personnage hors du commun, aussi peu connu que très admiré, et à qui on peut donner le statut de musicien culte : Willy Mason.
Alors, « qu’est-ce qu’il fait, qu’est-ce qu’il a, qui c’est celui-là ? » (Pierre Vassiliu 1973) ???
C’est un trentenaire Américain, folkeux pur jus, repéré sur l’ile de Martha’s Vineyard par Connor Oberst de Bright Eyes qui le signe en 2004 sur son label Team Love pour son premier album « Where the humans eat ». Le folk inspiré de Willy Mason, enregistré très brut de décoffrage en quelques prises et avec comme seul musicien son frère Sam à la batterie, remporte vite un grand succès d’estime, notamment chez ses collègues musiciens qui lui proposent de multiples premières parties : Mumford & Sons, Death Cab For Cutie ou Radiohead. Il joue sur les plus grandes scènes mondiales : Glastonbury, South by Southwest et même le Montreux Jazz festival !
Après un deuxième album, « If the Ocean Gets Rough », en 2007, quelques participations vocales avec The Chemical Brothers ou Lianne La Havas, il a changé de maison de disques en passant chez Fiction Records. Et désormais voici la sortie de son troisième album : « Carry on ». Il a été enregistré avec Dan Carey, le producteur de Mia et deHot Chip. C’est ce qui explique certainement ce mélange étonnant mais réussi entre un folk d’inspiration très roots (on parlait de lui il y a quelques années comme le nouveau Bob Dylan) et une production plus ambient et givrée, le genre de climat qu’on retrouve chez Beck ou Beta Band.
C’est parfaitement illustré sur « I got gold », et son drôle de clip, où Mason en geek décérébré nous initie à une « animal dance », choré psychiatrique et alcoolisée, en hurlant comme Screaming Jay Hawkins . Une vidéo hilarante qui convainc autant que celle du « Lonely Boy » des Black Keys l’année dernière. Une chanson sur une base folk blues très séminal avec des petits gimmicks de synthé ici ou là pour polluer le classicisme et détraquer le son, et voilà : on tient une chanson magnifique et désopilante à écouter en boucle !
Nous voici au début du mois de décembre, ce qui veut dire que la fin de l’année s’approche à grand pas. Avec elle, ce sera la période des bilans de fin d’année, ce que nous ferons ici aussi, dans notre chère MusicalBox, comme l’an passé.
Vous découvrirez dans quelques semaines ce bilan. Mais en attendant, comme l’actualité musicale se calme beaucoup, c’est l’occasion de procéder à une séance de rattrapage : la présentation d’un album essentiel de l’année 2012, que nous avons honteusement laissé passer dans l’anonymat sans excuse acceptable : « Shields »de GRIZZLY BEAR.
Ce n’est quand même pas un crime. Nous n’avons que deux mois de retard. Pour justifier cet oubli, une raison essentielle : notre méfiance viscérale vis à vis d’un disque que tout le monde salue comme un chef d’oeuvre ! Mmouais … Bôôf … Vous êtes sûr ? Voilà le genre de commentaires qui nous viennent à l’esprit quand l’unanimité des critiques rock érige une statue monumentale de louanges à une nouveauté. Et cette fois, force est de reconnaitre qu’ils avaient … RAISON !
Oui, incontestablement, « Shields », le quatrième album de Grizzly Bear est un chef d’oeuvre. On saturait pourtant un peu face à tous les éloges descernés à « Veckatimest » en 2009 qui en firent le chouchou de Radiohead ou Jay Z. Mais « Shields » est encore un niveau au dessus, et fini par nous séduire totalement au bout de quelques semaines d’écoute.
Je ne vais pas vous faire la totale sur chaque morceau de cet album que certains d’entre vous connaissent sans doute déjà par coeur. Mais pour les autres, il est indispensable de souligner la beauté de ces chansons folk et pop futuristes, dont l’ambition et l’audace de l’écriture et des arrangements sont récompensées par la rencontre d’une harmonie et d’une sérénité. Grizzly Bear, c’est une alternance de moments très doux et épurés et avec des cataractes symphoniques majestueuses. C’est à la fois du folk, de la pop, du funk, du jazz, du rock et de la musique expérimentale, mais qui ne perd jamais l’essentiel de la musique : la recherche de la pure sensation de beauté.
Rappelons également qu’ils sont quatre et New Yorkais : Edward Droste (chant et claviers), Daniel Rossen (chant, guitare, banjo, claviers), Chris Taylor (basse et production) et Christopher Bear (drums). L’album a été enregistré à Cape Cod, dans la maison de la grand-mère d’Edward, là même où ils avaient enregistré leur deuxième disque « Yellow House » en 2006. Il est sorti chez Warp.
Aujourdhui je vous propose de vous faire découvrir mon morceau coup de coeur du moment, l’un de ces titres qui vous envahissent au fur et à mesure des écoutes successives et finissent par vous imprégner complètement. Il ne s’agit pourtant pas d’un groupe célèbre parmi ceux qui trônent en plein milieu de la grande vitrine du succès, mais plutôt l’un de ces obscurs combos inconnus qu’on aimerait faire entendre à tous, charmé par la fulgurance d’une chanson.
Voici donc MILO GREENE, groupe folk de Los Angeles, constitué autour de cinq membres, donc aucun ne s’appelle Milo ni Greene. Andrew Heringer et Robbie Arnett se sont rencontrés à la fac , à une période où ils partageaient un appartement. Quand ils décident de faire de la musique ensemble, en 2008, Robbie convainc Curtis Marrero, le batteur de Links, son groupe de l’époque, de les rejoindre. Dans le même temps Andrew recrute Marlana Sheetz sur MySpace, et pour finir vient s’ajouter Graham Fink. Tous sont chanteurs et multi-instrumentistes. Ils adorent le folk-rock à mélodies dont les héros emblématiques sont Crosby Still Nash & Young ou Fleetwood Mac, revisité sous un angle plus indie, avec des guitares jangle-pop.
Leur premier titre « 1957 » sort en 2008, puis le second « Silent way » en début d’année 2012. Il attire l’attention de Chop Shop Records, une branche d’Atlantic, qui les signe dans la foulée, et leur permet de placer « Don’t You Give Up on Me » dans un épisode de la dernière saison de Grey’s Anatomy. Puis c’est leur premier album eponyme « Milo Greene » qui sort cet été, et duquel est extrait ce magnifique « What’s the matter ».
C’est une intro avec une écriture harmonique belle à pleurer sur laquelle enchaine un ensemble orchestral et vocal sophistiqué, qui rappellera aux anciens des 70’s le trio America (mais si : « A horse with no name » !), retoqué dans une atmosphère résolument moderne ou planent les flamboyants Local Natives ou Midlake. Ils parviennent à atteindre une maturité étonnante pour ce qui n’est qu’un premier album.
N’hésitez pas à écouter et réécouter et vous allez comme moi tomber sous le charme.
Voilà un morceau qui forcément ne passe pas inaperçu : « The Messenger », le nouveau single de Johnny Marr. L’ancien guitariste des Smiths, considéré par beaucoup comme l’un des meilleurs guitaristes de l’histoire du rock est devenu une véritable icône, et toute actualité musicale le concernant est scrutée avec attention.
Il s’agit d’un titre publié en éclaireur pour l’album du même nom,« The Messenger », qui sortira le 26 février 2013. Ce sera son deuxième opus, après l’anonyme « Boomslang », oublié depuis 2003. Il a été enregistré à domicile, à Manchester, ainsi qu’à Berlin, et le mixage s’est fait dans les fameux studios d’Abbey Road.
Marr, désormais presque quinquagénaire, est orphelin de The Smiths depuis l’été 1987, alors âgé de 24 ans. Il a depuis multiplié les projets, participant à Electronic avec un autre mythe vivant, Bernard Summer de New Order, The The avec Matt Johnson, The Pretenders ou Modest Mouse. Il a été un musicien de studio courtisé et a joué avec Pet Shop Boys, Beck, Talking Heads, The Cribs ou Oasis. Mais finalement sa carrière solo est restée plutôt discrète durant ce quart de siècle, à l’opposé de Morrisey, son compère des Smiths, qui lui a su rester dans la lumière des projecteurs.
On écoute donc avec surprise et curiosité ce nouveau morceau, livré avec un beau clip en noir et blanc ou Johnny Marr déambule dans de grands espaces naturels. Signe d’une renaissance ? « The Messenger » est une petite perle à la simplicité toute pop. On reconnait bien les broderies rythmiques chères à son style si caractéristique de guitare. La mélodie est accrocheuse et a un petit air suranné de la pop 80’s (réécoutez The Lightning Seeds et vous y êtes presque …).
On apprécie en tout cas cette douceur sucrée en se gardant bien de juger un musicien qui n’a vraiment plus rien à prouver à qui que ce soit.
« Inhaler » aurait pu être un simple ballon d’essai en attendant la sortie de « Holy Fire » troisième album de Foals prévu en février 2013. Mais il se révèle une redoutable bombe à fragmentation.
Les victimes de ses dégâts collatéraux sont les geeks de chambre et tous les aficionados du math-rock funkoïde de nos amis d’Oxford. Foals nous avait habitué à un rock expérimental et classieux, plein démotions, ambitieux dans la complexité des compositions, mais humble et distancié dans l’attitude, notamment sur scène. L’impact de « Inhaler » est d’autant plus fort.
Oubliés les arpèges et gimmicks techniques et imaginatifs, les arrangements scientifiques et ténébreux à la Talking Heads. Ils ont dégainé les guitares avec distorsion et saturation réglées au maximum, les amplis sont poussés à fond, et c’est un power-rock urbain et sauvage qui nous assaille. Le tout est produit par le duo infernal Flood et Alan Moulder, experts en artillerie lourde (U2, Smashing Pumpkins, The Killers)
C’est la deuxième grosse surprise de l’année, avec le deuxième album de Two Door Cinema Club qui avait constitué lui aussi un sacré twist musical .
On découvre bouche bée un combo basse/batterie d’une lenteur opressante, la tonalité anxiogène des accords de guitare, un chant incantatoire inhabituel et sur le refrain des guitares carrément heavy metal qui sonnent comme Rage Agains The Machine. Ébouriffant !
Le clip est raccord avec le contenu : images de friches industrielles, de terrain de jeux désaffectés où évoluent d’inquiétants BMX riders ou un ballet de zombies possédés. Même Yannis Philippakis, le chanteur, y arbore un look sauvage avec sa barbe. On est bien loin du Oxford policé et universitaire auquel on rattachait sans doute trop systématiquement le groupe.
Pour l’instant Foals l’emporte par K.O. Mais il va falloir attendre la suite dans trois mois pour savoir si c’est une péripétie ou une réelle volonté de démarcation musicale du groupe.
Encore un « groupe qui monte » : voici The LUMINEERS.
Nos nombreux lecteurs Americains doivent se marrer car l’album « The Lumineers » est déjà sorti là bas depuis plus de six mois …
Mais il faut croire que les livraisons musicales se font par pedalo transatlantique, car ce n’est que maintenant que les maisons de disques Européennes nous révèlent cet excellent groupe folk rock.
C’est un trio mixte : Neyla Pekarek (violon, mandoline, piano et chant) est encadrée par Wesley Schultz (guitare et chant) et Jeremiah Fraites (drums, percussions, mandoline et chant). Les garçons sont originaires du New Jersey, mais c’est en émigrant à Denver en 2009 qu’ils ont rencontré et recruté Neyla pour constituer The Lumineers.
Après avoir écumé les scènes du Colorado fin 2011, ils ont sorti leur premier album au printemps dernier, produit par Ryan Hadlock (qui a déjà travaillé avec Foo Fighters, The Gossip et The Strokes). Et c’est un succès fulgurant : classé 11ème dans les charts album ! Quant au single « Ho Hey », c’est un véritable hit qui se classe dans le top 10 U.S et quelques mois après en Angleterre et au Canada.
La raison de ce succès instantané ? Certainement pas l’ambition et la suffisance : ce sont des jeunes gens humbles qui font de la musique simple. En loccurrence des folk-songs très acoustiques, authentiques et habitées, avec un classicisme dans l’écriture qui frise l’excellence. Ils ré-interprètent avec brio cette musique éternelle, enracinée dans la tradition du folk Américain (un genre de Arcade Fire rustique, rôti au feu de bois), mais qui est reprise aussi outre Atlantique (Mumford & Sons).
Cet automne vient de paraitre le deuxième single extrait de l’album :« Stubborn Love ». C’est une chanson qui alterne des couplets lents sous la forme de belle balade pleine d’émotion auxquels succèdent des refrains entrainants, avec des mélodies chorales aussi irrésistibles que des chants de marins..
A découvrir d’urgence pour rattraper notre retard :
Encore une découverte : voici la grande révélation de l’édition 2012 du festival des Inrocks : Half Moon Run. Ce n’est pas moi qui le dit mais les Inrocks eux-mêmes : « un concert important au Divan du Monde : les portes de la gloire s’ouvriront à eux dès 2013 ».
Et on veut bien les croire, ne serait-ce qu’en dressant l’oreille à leur magnifique « Call me in the afternoon » paru il y a un mois.
Half Moon Run est un trio Canadien. Devon Portielje est originaire d’Ottawa, alors que Conner Molander et Dylan Phillips ont grandi à Comox, en Colombie-Britannique. Ils se sont rencontrés à Montreal en Octobre 2009, dans le quartier musical du Mile-End, celui d’Arcade Fire. Après deux ans de concerts pour se faire connaitre, le groupe a sorti son premier album, « Dark Eyes » en avril 2012. Et depuis c’est le gros buzz, dans le NME, sur les grands festivals comme South by Southwest ou The great Escape, et donc récemment aux Inrocks. Puis ce sera une tournée Américaine en première partie de Metric, sous la houlette du légendaire Marty Diamond, qui gère les affaires de Coldplay, The National ou Franz Ferdinand. Un bon augure !
Bien difficile de leur coller une étiquette définitive. Ils écrivent des morceaux dans une structure folk, sur une base de guitares et d’harmonies vocales somptueuses ciselées à trois voix , mais parviennent à ajouter avec beaucoup d’originalité des arrangements de claviers résolument électro qui transportent leur folk dans de lointaines galaxies, vers des planètes féériques habitées par Radiohead. Le tout lancé sur des bases rythmiques speedées et aéeriennes. Imaginez Fleet Foxes coursés par les Woodentops … Dylan joue de la batterie et du clavier simultanément, pendant que Devon et Conner se partagent les guitares, échantillonneurs, claviers et percussions.
C’est surprenant, séduisant puis vite addictif.
En attendant cette gloire promise qui hélas n’arrive pas toujours, écoutez les ici et maintenant en savourant leur tout dernier single à ce jour.
Et voici tout l’album Dark Eyes, si vous voulez approfondir …
Comme les journées raccourcissent et que les nuages s’amoncèlent en Europe, profitons-en pour nous rendre dans lhémisphère sud, en Australie, pour profiter de l’été austral, mais aussi de cette belle découverte : SAN CISCO.
Scarlett Stevens (original : une fille à la batterie !), Jordi Davieson (chant et guitare), Josh Biondillo (guitare) et Nick Garner (Basse) vivent à Freemantle, sur la côte ouest de l’Australie.
Ce sont des copains des années lycée qui on ont commencé à jouer ensemble fin 2009, puis sorti leur premier E.P « Revolver » en 2011, salué immédiatement par les rock-critiques locaux, en particulier la radio Triple J qui leur décerne le « 2011 award for best new music ». Et c’est maintenant le premier album baptisé tout simplement « San Cisco » (ils le clament haut et fort : rien à voir avec la ville de San Francisco). Il est paru chez Fat Possum (Black Keys, Dinosaur Jr, Band of Horses).
Ils s’inscrivent dans une inspiration « pop lo-fi » mais leur gamme musicale a beaucoup plus d’ampleur. De la pop très festive et ensoleillée comme chez Vampire Weekend (« Golden Revolver »), fraiche et acidulée à la B52’s (« Awkward ») ou alors carrément givrée comme sur ce « Wild Life » étonnant qui réalise l’union illégitime de Sleepy Jackson et de Mgmt : une chanson à la mélodie irrésistible et enfantine, avec des arrangements psychédéliques et hallucinés.
En plus elle est illustrée par un clip étrange qui a le mérite de répondre à la fin à la question culte du « Holy Grail » des Monty Python : « What can we do with witches ? BUUURRRRNNNN !
Quatre Aussies qui pourraient bien mettre le feu à l’ensemble de la planète rock …